Les productions sont rares. Les acteurs, techniciens et même les producteurs sont souvent lésés. Les téléspectateurs souffrent d’une indigestion de placements publicitaires. Ainsi va la télé tunisienne durant le mois de Ramadan, quand les contradictions du système paraissent à leur paroxysme.
Diffusion digitale d’El Harqa : Les dessous du choix d’Artify
Contrairement aux années précédentes, la Télévision nationale a préféré pour ce Ramadan 2021, de ne pas diffuser son feuilleton de prime time sur sa propre chaîne Youtube. En effet, la plateforme Artify a acheté les droits de diffusion de la série El-Harqa sur Internet. La monétisation de la diffusion sur Youtube ne serait-elle pas intéressante pour El Watania?
Nouba, ce Foundou du petit écran
Le réalisateur nous propose un retour aux années 90, avec les codes qui vont avec. Une apologie de la musique populaire et de ses chansonniers. Avec en filigrane, un message en deux mots postés en recommandé à notre pseudo-élite autoproclamée : « Barri fout »!
Nouba 2 ou l’éloge de la Différence
La force de Nouba 2, c’est que cette série ne fait pas que reproduire la réalité pour la dénoncer. Elle prend la réalité, la transforme, la corrige, la réinvente pour la rendre juste, belle et supportable.
« Hedhoukom » : Du web à la télé, la conversion réussie d’ « El Ta7ana »
« Hedhoukom » est une comédie imprégnée d’humour décalée, puisant dans le burlesque d’une manière décomplexée. Elle rappelle une vérité marginalisée par la production ramadanesque du paysage audiovisuel tunisien : humour et reflexes citoyens ne sont pas antinomiques. Il suffit de servir la bonne dose tout en ayant du piquant en background pour réussir la recette.
Wled Moufida : Les frustrations sexuelles au secours d’un navet
Adultère, enfant né hors mariage et abandonné par sa mère prostituée, relation sexuelle entre un fiancé et sa belle-sœur, autant d’éléments qui font de la sexualité des personnages de Wled Moufida un socle dramatique. Une foire à scandales étalée dans une réalisation aux multiples maladresses. Faux raccords et autres incohérences dévoilent un feuilleton qui se sert du racolage comme écran de fumée cachant son amateurisme profond.
Série Tv : «Bolice», quelle est la recette de son succès ?
Produite par Underground Skills et réalisé par Majdi Smiri, « Bolice, hala âadiya », se montre comme une parodie des séries policières américaines. Mais la série diffusée tous les soirs à 20h15 sur Attassia Tv et Tounesna ne se limite pas à cet aspect. C’est avec d’autres ingrédients de chez-nous qu’elle affirme sa tunisianité et brigue, selon Sigma Conseil, une part d’audience de 7,7%. Une production intelligemment concoctée.
«Wled Moufida» : Plagier «Sons of Anarchy», à quoi cela sert-il ?
C’était frappant. Les internautes l’ont relevé dès la mise en ligne du clip-générique du feuilleton «Wled Moufida», le 31 mai dernier : Ce n’est pas une «idée de Sami Fehri». Elle revient plutôt à Kurt Sutter, le créateur de la série américaine «Sons of Anarchy». Le plagiat est évident, mais en quoi peut-il servir «Wled Moufida» ?