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Sondages d’opinion en Tunisie : L’éveil tardif des partis au pouvoir

L’absence de régulation des cabinets de sondage se fait de nouveau ressentir à l’approche des échéances électorales. Les résultats des « études » d’ « opinion » ou d’ « intention de vote » et la flopée de commentaires qui les accompagnent brouillent comme à l’accoutumée tout débat de fond. Pourtant, ces dernières années, des projets de loi ont été formulés pour réglementer le secteur, sans réponse. Relégués au second plan par de récents sondages, les partis au pouvoir, qui ont jusqu’ici profité de l’absence de régulation, veulent désormais s’emparer du problème.

Sondages d’opinion, mesures d’audience : le feuilleton n’a que trop duré !

Pour ce premier papier, j’avais l’intention de dresser le bilan du premier mois de l’opération « mains propres » jusqu’à ce qu’un extrait vidéo me fît changer d’avis. Makki Helal, le présentateur vedette du 20h d’Attessia TV, y annonce la fin contrainte du journal télévisé de la chaîne. Le journaliste, peu habitué aux coups d’éclat, imputait l’arrêt du programme phare de la chaîne aux pertes financières dues, selon lui, aux taux d’audiences manipulés par les sociétés de sondages.

Serge Halimi, directeur du Monde Diplo. : la critique des médias, toujours d’actualité

Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique, est également auteur de l’essai Les nouveaux chiens de garde, vendu à 270 000 exemplaires et adapté au cinéma avec un succès qui lui a valu environ 250 000 entrées. Il y développe une critique acerbe des collusions entre médias, pouvoir politique et barons de la finance et de l’industrie. Nawaat l’a rencontré pour parler de la situation des médias et de la conjoncture politique française à l’approche des élections présidentielles au moment où l’inquiétante montée de l’extrême droite aux Etats-Unis risque de contaminer l’Hexagone.

Enquête : Les sondages politiques en Tunisie, à quoi ça sert ?

C’est avec beaucoup d’appréhension et d’interrogations que nous sommes allés à la rencontre de ces instituts de sondages afin qu’ils nous expliquent au mieux ce phénomène qui fait aujourd’hui, en Tunisie, la pluie et le beau temps. Pour ce faire, Wajdi Ben Rejeb de Tunisie-Sondages et Hichem Guerfali de 3C études ont accepté de revenir sur cinq problématiques majeures liées aux sondages : la méthodologie, le coût, l’absence de cadre légal, la manipulation et la propagande, et enfin le rôle des sondages comme sources de progrès social.

Les rapports ISIE/HAICA : Rupture ou incident de parcours ?

[…] ce soir, nous apprenons que la décision de la HAICA [relative au terme du silence électoral] fut neutralisée devant le juge des référés qui a sursis à son exécution à la demande de l’ISIE. Le 7 juin 2014 nous avions évoqué les futurs coups de canon qui allaient rugir face à la HAICA et à l’ISIE. Mais nous n’avons jamais imaginé que l’un de ces coups de canon allait être tiré par l’une des deux instances, visant en plein flanc sa consœur. Ce soir, c’est la jeune démocratie tunisienne qui en sort meurtrie !

Législatives 2014 : Les sondages sortis des urnes divisent l’ISIE et la HAICA

Lors de la soirée électorale du 26 octobre, les chaînes el-Hiwar Ettounsi et al-Wataniya ont enfreint « le silence électoral » en diffusant les résultats de sondages sortis des urnes, plaçant le parti Nidaa Tounés en première position. Invités à commenter ces sondages, les candidats n’ont pas, non plus, respecté la loi électorale. Mais, curieusement, l’Isie affirme vouloir sanctionner les instituts de sondage qui ne sont, pourtant, soumis à aucune loi. Pour la Haica, cette interdiction est problématique et devrait être revue dans le sens de l’intérêt général.