UPL 10

Slim Riahi passible de 15 jours de prison pour obstruction à la Justice

Parti du candidat à la présidentielle Slim Riahi, L’UPL doit, selon un arrêt de la Cour d’appel de Tunis daté du 4 février 2015, la somme de 183 396,330 TND à une société de conseil. En décembre dernier, il a personnellement fait obstruction à l’execution forcée de l’arrêt en renvoyant le commissaire de police du Lac, Rochdi Belkacem, et un huissier de justice du siège de son parti. L’argent et l’influence dont il jouit semblent faire de lui un citoyen au-dessus de la loi et de ses représentants.

Ghannouchi veut des ministres. Et alors ?

Le cauchemar des démocrates et de la gauche, la raison principale de leur défaite, ce n’est ni Ben Ali, ni les réseaux de l’ex-RCD, ni Nida Tounes, ni le diable en personne, c’est d’abord et avant tout Ennahdha. Une telle cécité, ça vous dégoûte de la vie ; je préfère encore ma rage de dents.

Le remaniement de la dernière chance

Pour la deuxième fois en moins d’un an, Habib Essid a donc été contraint de revoir sa copie, après un bilan bien terne, voire calamiteux, de son équipe gouvernementale en crise. Pour autant, l’homme ne déroge pas à son orthodoxie : plus qu’un remaniement, s’il s’agit d’une profonde restructuration, les profils de la trentaine de ministres, qu’ils soient nouvellement désignés ou maintenus à leurs postes, laissent présager d’un projet peu imaginatif, bien loin d’une réforme digne de ce nom.

L’absurde gouvernement Essid

Et la montagne accoucha d’une souris… est-on tenté de commenter au terme de trois semaines de gestation, à la découverte vendredi de la composition du gouvernement du très peu charismatique Habib Essid. Un gouvernement insipide, aux choix incompréhensibles, où Nidaa Tounes et l’UPL se partagent le pouvoir aux côtés de « compétences », et où la technocratie est toujours de mise après des élections législatives libres. Le pays fait un net pas en arrière vers le régime présidentialiste, avec intégration d’un parti de l’argent roi. Déjà faible aux yeux de l’opinion publique, il est politiquement affaibli dimanche par la décision d’Ennahdha de ne pas le soutenir.

Refonte du paysage politique tunisien : l’idéologie reprend ses droits

Enième weekend de tractations politiciennes à Tunis : Ennahdha et le Front Populaire tiennent chacun leurs états généraux pour déterminer leurs positions respectives en matière de consignes de vote au second tour de la présidentielle. Il s’agit dans les deux cas de réunions où le diable est dans le détail, car pour l’essentiel, l’issue de ces consultations internes est quasiment connue d’avance : ni l’un ni l’autre partis ne soutiendra la candidature de Moncef Marzouki.

On a voté et puis après ! Premières leçons de la dernière « Takhmira » électorale en Tunisie.

Si l’on cumule les députés de Nidaa, d’Ennahdha ainsi que de la myriade de petites formations libérales des restes de la Destourie ayant obtenu quelques députés, nous nous trouvons en face d’une chambre majoritairement conservatrice, n’en déplaisent aux nombreux commentateurs, en particulier européens qui ne cessent de nous vanter « l’excellence démocratique tunisienne » et la clôture « heureuse » de la séquence révolutionnaire.

Tunisie : Le scrutin de la fracture

Il y aura un avant et un après 26 octobre 2014. La date clôt peut-être un cycle historique entier, marqué par le « despotisme éclairé », la « révolution du jasmin », et enfin ce que l’on pourrait appeler le « coup d’Etat démocratique ». Pacifiste en apparence, l’histoire politique tunisienne n’en reste pas moins ponctuée par des épisodes violents. L’un d’entre eux se passe probablement en ce moment-même sous nos yeux : c’est la restauration de l’ordre ancien, sorte de trahison soft et discrète des martyrs du 14 janvier.

Oqba Ibn Nafi le destourien, et les grandes inconnues des législatives

Signe de leur caractère libre et démocratique, les élections du 26 octobre ne sont pas un scrutin au résultat connu d’avance. Au-delà de la guerre des images, chaque jour qui nous rapproche des élections législatives a pour effet de révéler un peu plus l’ADN, la nature profonde, de certains partis politiques. A Kairouan, ville conservatrice où Nidaa Tounes entend marcher sur les platebandes d’Ennahdha, le style « stambéli » – mausolées prôné par Nidaa a atteint des sommets ce weekend. Populisme ou cas d’école d’efficacité électoraliste ?

A élections sans surprise, campagne molle ?

A deux semaines du premier scrutin libre des législatives, on ne peut pas dire que l’enthousiasme des protagonistes soit débordant, tant la campagne électorale démarre timidement. L’enjeu est pourtant crucial pour la transition. Baromètre parmi d’autres, l’affichage en milieu urbain n’a quasiment pas évolué depuis le feu vert de l’ISIE qui avait vu affluer essentiellement les colleurs d’affiches des partis les plus riches.