Des dizaines de jeunes femmes tunisiennes se sont rassemblées, samedi 14 décembre, à la Place de la Kasbah pour un flashmob dénonçant le viol, le harcèlement sexuel et leur impunité. Il s’agit d’une reprise adaptée du chant et de la chorégraphie chilienne ayant fait le buzz fin novembre, « Le violeur, c’est toi ».
L’impunité du viol : ambiguité de la justice et laxisme du Parlement
Des militants se sont rassemblés, mercredi 14 décembre, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo, afin de demander l’abrogation de l’article 227 bis du Code pénal. Un article qui permet au violeur d’épouser sa victime pour échapper à la prison. Les manifestants se sont mobilisés suite à l’annonce du mariage d’une fille de 13 ans avec son violeur, par une ordonnoce du tribunal de première instance du Kef.
Culture du viol : héritage national ou patriarcat universel ?
Toute tentative de justifier, expliquer, « réconcilier » un viol promeut la culture du viol qui n’est qu’une invitation au viol. Ce délit n’est pas un acte isolé comme le répète Alaa Chebbi mais est résultat d’une culture qui le tolère, l’excuse et le banalise, une culture influencée par les médias que Alaa Chebbi représente.
Enti fin Si Alaa ?
Aussi, nous espérons que cette fois les autorités concernées prendront ce dérapage au sérieux. Nous espérons également que les organisations de la société civile sortent de leur tour d’ivoire. Et pour cause, en présence de sujets aussi difficiles, certains médias ont pu dépasser le buzz dans le traitement des sujets de société pour élever les consciences. Enti fin Si Alaa ? [ Vous en-êtes où M. Chebbi ?]
DaeshLand
Bienvenue à DaeshLand, premier pays exportateur de jihadistes mais aussi plus grand consommateur de bières dans le monde arabe. Il y fait bon vivre, sauf évidemment pour les femmes, les noirs, les homos, les pauvres et tous ceux qui seraient assez fous pour croire en des valeurs aussi ringardes que celles des droits de l’homme. Si vous ne faites pas partie de ces catégories là, vous êtes au bon endroit !
Moi, A.A. 21 ans, Violé et culpabilisé
Samedi 4 octobre, dans une petite ville près de Bizerte, un Lycéen de 21 ans, se fait agresser par trois inconnus et violer par deux d’entre eux. Saisi par la peur et la honte, la victime choisit de ne pas porter plainte. Après l’affaire Marwen, le test anal est devenu un cauchemar.
Rania : 20 ans sans famille et sans domicile
La situation des mères célibataires ou des femmes sans domicile fixe en Tunisie est un sujet sensible, et rares sont les médias qui l’évoquent. Les quelques fois où ils le font, c’est sur un ton moralisateur ou usant d’un misérabilisme fort caricatural, qui fait dévier, dans la plupart des cas, l’opinion publique de la vraie problématique. Dans le seul but de responsabiliser l’Etat face à son rôle de maintien de l’égalité et la dignité entre citoyens, Nawaat rapporte une énième histoire de jeune fille sans domicile fixe, exposée à la violence et à la délinquance et au bout du désespoir.
Tunisie 2014 : Justice transitionnelle et mouvements sociaux. Retour à la violence d’Etat sous couvert de lutte contre le terrorisme
L’année 2014 a trahi ses promesses du fait de certaines pratiques répressives. Brutalité policière, torture et procès iniques continuent à être à l’ordre du jour. Légitimés par la lutte contre le terrorisme et les échéances électorales, ces manquements ont lâché la bride, de nouveau, aux forces de sécurité qui ont récidivé dans la violence. La glorification de la police et de l’armée qui « s’exposent aux dangers du terrorisme» fut, ainsi, le maître-mot de ce retournement de situation.
Tunisie : comment échapper légalement à la sanction du viol
Amnesty International mène actuellement une campagne pour « arrêter d’excuser les violences sexuelles », visant directement l’article 227 bis du code pénal tunisien et son équivalent en Algérie, l’article 326 du code pénal algérien2. Au Maroc la législation a changé suite à la triste tragédie connue par Amina El Filali en 2012. Amina, 16 ans, s’était suicidée après avoir été mariée à l’homme qui l’avait violé.
Nouha, emprisonnée, violée, SDF et mère à 16 ans !
A 16 ans, Nouha est devenue SDF*. Elle ne va plus à l’école, vit sans protection et reste, pendant plusieurs jours, sans rien manger. En avril dernier, l’adolescente est tombée enceinte, après son passage dans un centre de détention à la Manouba. Suite à une bagarre avec des policiers, lors d’une manifestation à Tunis, elle a été condamnée à trois mois de prison. Depuis, la vie de Nouha a basculé.
Affaire des policiers accusés de viol : le procès encore une fois reporté
Le procès des trois policiers accusés de viol est encore une fois reporté au 31 mars 2014. À la demande de la défense des accusés, le juge du tribunal de première instance à Tunis a décidé de reporter le procès pour laisser le temps à la défense d’examiner de nouveaux éléments survenus dans l’affaire.
Meriem Ben Mohamed : “Coupable d’avoir été violée”
Écrire, c’est surtout essayer de survivre» dit Le Clezio. Meriem Ben Mohamed, victime d’un viol par deux policiers, illustre parfaitement ce combat. Avec pudeur et dignité, mais aussi courage, elle relate dans son livre, Coupable d’avoir été violée, son combat devant la justice et le traumatisme de son viol. Elle évoque également sa vie de jeune tunisienne comme les autres avant que ce drame ne vienne faire tout voler en éclats.
Viol : ” Nous sommes toujours dans la culpabilisation de la femme “
S’il est difficile de savoir si le nombre d’agressions augmente, on peut affirmer que la parole se libère, permettant ainsi d’espérer un changement dans les mentalités et une meilleure prise en charge des victimes.
Sousse : Une jeune femme violée par deux hommes accompagnés d’un agent de police
Le 2 mars 2013, une jeune femme, âgée de 37 ans, chanteuse dans les restaurants et les fêtes de mariage, a été agressée et violée par deux hommes accompagnés d’un agent de police. L’affaire aurait pu passer inaperçue mais la forte implication de l’agent de police, nommé, H.S, lui a donné de l’ampleur.
Lecture de l’enquête sur l’affaire de la jeune femme violée par deux policiers
La grande médiatisation de l’affaire de la jeune femme violée par des agents de sécurité a suscité, de tous bords, de vives réactions. Elle a fait scandale entre une partie incriminant le viol et accusant les agents de sécurité d’abus de pouvoir et de fonctions et une autre justifiant l’acte soit par une négation totale du fait soit par la lubricité de la jeune femme.
Jeune fille violée par des policiers : Le rapport médical et les tests ADN confirment le viol
Un portail électronique tunisien connu pour ses intox, a publié aujourd’hui un article rapportant de fausses informations concernant le viol de la jeune fille par deux policiers, le 3 septembre dernier.
La Polit-Revue : La République violée
Rarement affaire n’aura autant accaparé la semaine médiatique nationale. Le drame fait même les gros titres de quelques médias internationaux. « La troïka m’a violer* », pouvait-on lire samedi encore, Place des Droits de l’Homme, au rassemblement de soutien à la jeune fille violée par des agents de police.
Nous sommes toutes des « Amina » violée puis mariée à son violeur
L’affaire a fait du bruit : au Maroc une mineur s’est suicidée aprés avoir été mariée à l’homme qui l’avait violée. Une disposition du Code pénal permet en effet d’éviter la prison aux personnes coupable de viol sur mineurs si un mariage a lieu. Il se trouve qu’en Tunisie une disposition similaire existe.