Critique du dernier film “Samba” d’Olivier Naccache et Éric Toledano

Le dernier film d’Éric Tolédano et Olivier Naccache « Samba » avec Omar SY et Charlotte Gainsbourg, adaptation du roman Samba pour la France de Delfine Coulin à l’écran, est un hymne humaniste en faveur des « sans-pap » (les sans papiers) ; ces troubadours des temps modernes qui se déplacent de continent en continent pour tenter de tirer leur épingle de cette lutte du tous contre tous ; risquant de plus en plus d’y laisser cette peau qu’ils sont prêts à sacrifier, au plus offrant, dans cette grande foire mondiale où tout se vend et s’achète.

La pérennité de la révolution, enjeu déclaré des présidentielles

Dimanche 2 novembre, le nouveau paysage politique se dessine à vitesse grand V. C’est à Monastir que Béji Caïd Essebsi a décidé de lancer sa campagne électorale, lors d’une grande messe presque superstitieuse, au milieu des tombes, face au mausolée de Bourguiba, comme pour mieux signifier qu’en réponse à la peur du présent, on invoque un passé paternaliste. Au même moment à Tunis, Avenue Bourguiba et dans une salle du Colisée chauffée à blanc, des Tunisiens dont on ne peut pas dire qu’ils sont « islamistes » scandent en chœur « A bas le parti du Destour, à bas le bourreau du peuple », « Fidèles, fidèles au sang des martyrs », « Non au retour non à la liberté pour la mafia destourienne » ou encore « Ni RCD, ni Nidaa ».

Quand la lutte contre le terrorisme sert de couverture à l’abus de pouvoir

Plusieurs jeunes sont dans son cas, emprisonnés ou enfermés dans les centres de détention, où ils passent plusieurs semaines, voire des mois, sans procès. Dans l’absence quasi totale de suivi, de contrôle et surtout de droits fondamentaux de défense, il est difficile d’avoir les chiffres exacts de ces cas d’arrestations arbitraires. La lutte contre le terrorisme est, encore une fois, utilisée comme prétexte pour un abus de pouvoir.

Strategic vote, non-vote, and the relative victor–Nidaa Tounes

Secularists defeated Islamists is the verdict most commonly reported in international news outlets; Victory and defeat are relative, Tunisian journalists estimate. The politicization of the secularist-Islamist conflict throughout the Ben Ali’s tenure and the increased occurrences of religious violence after the revolution reflect a true conflict that is by no means the defining feature of the country’s democratic transition nor the 2014 elections.

On a voté et puis après ! Premières leçons de la dernière « Takhmira » électorale en Tunisie.

Si l’on cumule les députés de Nidaa, d’Ennahdha ainsi que de la myriade de petites formations libérales des restes de la Destourie ayant obtenu quelques députés, nous nous trouvons en face d’une chambre majoritairement conservatrice, n’en déplaisent aux nombreux commentateurs, en particulier européens qui ne cessent de nous vanter « l’excellence démocratique tunisienne » et la clôture « heureuse » de la séquence révolutionnaire.

قراءة في نتائج الإنتخابات و سيناريوهات الحكم الممكنة

المتمعن في نتائج الإنتخابات لا يمكن أن يفوته ملاحظة النتائج الهزيلة التي مُنيت بها أحزاب الجمهوري (الديمقراطي التقدمي سابقًا) و المسار (التجديد سابقًا) بالإضافة إلى التكتل و المؤتمر، و إذ يمكن إعتبار سبب إنهيار المؤتمر و التكتل هو تجربة الحكم الأخيرة و خيانتهم لأمانة ناخبيهم بالإضافة إلى أداء حكومي سيئ تجلّى في تفاقم كل مشاكل البلاد الإقتصادية و الإجتماعية و تنامي الإرهاب و العنف، فإن إنهيار أحزاب الجمهوري و المسار يعود لأسباب أخرى، لعّل أهمها تذبذب المواقف السياسية و التحالفات التكتيكية بالنسبة للجمهوري و التموقع السياسي خلف نداء تونس بالنسبة للمسار، الشيئ الذي حرمه من التمايز عن غيره بالإضافة إلى أخطاء أخرى في الإتصال و الدعاية (تبنّي إسم الإتحاد من أجل تونس قبل شهر من الإنتخابات الخ …)



Interview de M. Riadh Ferjani à propos du 2e rapport de la HAICA relatif au pluralisme politique dans les médias.

Les législatives viennent à peine de s’achever, et la HAICA s’apprête à publier son deuxième rapport relatif au pluralisme politique au sein des médias audiovisuels. Au cours d’un interview que M. Riadh Ferjani, membre de ladite HAICA, a bien voulu nous accorder, le jeudi 30 octobre 2014, nous avons profité pour lui poser une question relative à ce rapport. Sans rentrer dans les détails de ses conclusions -la publication du rapport étant imminente-, nous avons, tout du moins, souhaité obtenir quelques indications sur les tendances en la matière.

الإنتخابات التشريعية: قراءة في الوعود الإقتصادية للأحزاب المتصدرة للمشهد السياسي

حتّى قبل أن تبدأ رسميّا الحملة الانتخابيّة، كانت الأوضاع الاقتصاديّة محور المعركة السياسيّة والورقة الأكثر بريقا في أيدي أطراف الصراع. وهو ما يمكن تسميته بمرحلة “حرب الخبراء والأرقام” التي شهدت طفرة غير مسبوقة من الحضور الإعلاميّ “لخبراء” الاقتصاد الذّين مارسوا عملية “ترهيب” واسعة من المستقبل الاقتصاديّ للبلاد في ظلّ الوضع السياسيّ لتلك المرحلة.

Législatives 2014 : Les sondages sortis des urnes divisent l’ISIE et la HAICA

Lors de la soirée électorale du 26 octobre, les chaînes el-Hiwar Ettounsi et al-Wataniya ont enfreint « le silence électoral » en diffusant les résultats de sondages sortis des urnes, plaçant le parti Nidaa Tounés en première position. Invités à commenter ces sondages, les candidats n’ont pas, non plus, respecté la loi électorale. Mais, curieusement, l’Isie affirme vouloir sanctionner les instituts de sondage qui ne sont, pourtant, soumis à aucune loi. Pour la Haica, cette interdiction est problématique et devrait être revue dans le sens de l’intérêt général.

تصويت مفيد للنداء وتصويت عقابي ضدّ النهضة والجبهة الشعبية تفاجئ نفسها

لم يكن التكهّن بنتائج الإنتخابات التشريعية في تونس هيّنا بالنسبة للمحللّين السياسيين وللأحزاب المترشحة أيضا. فأيام قليلة قبل يوم الإقتراع الذي كان بتاريخ 26 أكتوبر 2014 حاول مهتمون بالشّأن السياسي توقّع النتائج من خلال حجم الإجتماعات الشعبية للأحزاب وتفاعل النشطاء على المواقع الإجتماعية مع بعض القائمات دون أخرى. ولكن رغم وجود بعض المؤشرات حول إمكانية نجاح بعض الأحزاب وفشل أخرى إلاّ أنّ نتائج الإنتخابات التشريعية فاقت كلّ التوقعات، وقد كان للتسريبات التي انطلقت سويعات بعد انتهاء عملية الإقتراع وقعا صادما سواء للأحزاب الفائزة أو الفاشلة أو التي برز اسمها في المشهد بحصولها على عدد محترم من مقاعد في البرلمان القادم.

Tunisie : Le scrutin de la fracture

Il y aura un avant et un après 26 octobre 2014. La date clôt peut-être un cycle historique entier, marqué par le « despotisme éclairé », la « révolution du jasmin », et enfin ce que l’on pourrait appeler le « coup d’Etat démocratique ». Pacifiste en apparence, l’histoire politique tunisienne n’en reste pas moins ponctuée par des épisodes violents. L’un d’entre eux se passe probablement en ce moment-même sous nos yeux : c’est la restauration de l’ordre ancien, sorte de trahison soft et discrète des martyrs du 14 janvier.

Législatives 2014 : L’environnement sera-t-il un défi majeur pour les partis politiques ?

En dépit de la dégradation de l’environnement, aggravée après la révolution de janvier 2011, le volet écologique ne semble pas être une priorité dans les programmes électoraux des partis politiques en lice. Si tous se rejoignent sur des généralités, comme la nécessité d’un environnement propre et sain, ils ne disent pas, cependant, comment ces programmes vont être réalisés. Les Législatives 2014 sont une occasion de s’arrêter sur le programme des principales listes en matière d’environnement.

South to North and the Sea in Between: Politics of Migration in the Mediterannean

At the beginning of the month, Journalist Farhat Othman criticized the Italian Interior Minister’s visit to Tunisia, observing that an offering of patrol boats, in the guise of support against terrorism and contraband, could only be intended for support against clandestine immigration since it consists of «patrol vessels mandanted by the cooperation agreement linking Tunisia and Italy since 2011 after the massive wave of Tunisians to Italy.» As if to provide a caricature of European politicans obsessed by preserving EU security, Nicolas Sarkozy addressed a cheering crowd of supporters in Nice earlier this week, calling for the «refounding» of the Schengen Area and «a real immigration policy to put an end to social tourism in our country.»

Reportage photo : l’ambiance au soir du 24 octobre 2014 sur l’avenue H. Bourguiba

La paix civile, pilier de la démocratie.

L’un des aspects le plus remarquable de ces élections, ce n’est pas tant l’alternance du n°1 parmi les victorieux de ces élections. Le plus remarquable, c’est plutôt la manière avec laquelle cela est en train d’avoir lieu. En l’occurrence -et sauf incidents mineurs- les rapports pacifiques entre les partisans des uns et des autres dans les lieux publics.

Le défi aux démocrates tunisiens

Pour tout démocrate, il ne peut être que jubilatoire d’assister à la prestation médiatique de la plupart des ténors du parti Ennahdha donnant une leçon, toute théorique certes, mais parfaitement maîtrisée, du comportement démocratique par excellence à leurs adversaires, y compris les démocrates-nés ou se présentant comme tel.