Lundi soir, dans un théâtre parisien s’est tenue une soirée relativement passée inaperçue en Tunisie. De grands noms des deux rives de la Méditerranée étaient pourtant réunis pour lancer la campagne internationale de soutien au Pacte de Tunisie des droits et des libertés. Étaient notamment présents Yadh Ben Achour, Robert Badinter ou encore Basma Khafoui, veuve du martyr Chokri Belaid.
Alliance des démocrates deux rives de la Méditerranée
L’actualité tunisienne de ce lundi a été occultée par les avancées dans l’enquête sur la mort de Chokri Belaid, ou encore par le phénomène politico-comico-musical du « Harlem shake ». Pendant ce temps, à Paris, un prestigieux plateau de personnalités s’était donné rendez-vous pour lancer un appel en faveur de la Tunisie des libertés au théâtre Dejazet.
Cet évènement était organisé conjointement par l’Institut arabe des droits de l’homme, la FIDH et www.opinion-internationale.com avec de nombreux partenaires des sociétés civiles tunisienne et française. L’objectif de cet appel est de promouvoir une constitution moderne et respectueuse des traditions des Tunisiens tout en affirmant l’universalité des droits de l’homme.
L’ouverture a été assurée par Abdel Basset ben Hassen, président de l’Institut arabe des droits de l’homme, Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, et Michel Taube, fondateur d’Opinion internationale. Cette soirée a aussi été l’occasion d’entendre Yadh Ben Achour, constitutionnaliste et ancien président de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, ainsi que Robert Badinter, ancien ministre français de la Justice qui a aboli la peine de mort en 1981.
Basma Khalfoui, veuve de Chokri Belaid a également été invitée. Les intervenants ont en effet insisté sur l’importance accrue de leur démarche pacifique depuis le lâche assassinat de Chokri Belaid. 700 personnes au total ont pris place dans le théâtre, qui affichait complet alors que plusieurs personnes n’ont pas réussi à trouver de place à l’extérieur de la salle.
La Déclaration universelle des droits de l’homme dans le préambule de la constitution
Cette grande soirée consacrée à la Tunisie vise à rassembler les forces démocrates autour des valeurs qui ont été celles de la révolution : liberté et dignité. Ainsi, le Pacte de Tunisie des droits et libertés, demandant l’inscription de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans le préambule de la constitution en cours d’écriture, a déjà reçu de nombreuses signatures. Tous les invités se sont également relayés à la tribune pour apporter leur soutien à cette initiative en faveur d’une Tunisie démocratique et moderne.
Le texte a déjà été signé par la plupart des partis politiques tunisiens, de nombreux acteurs de la société civile et des milliers de citoyens et citoyennes. Parmi les premiers signataires qui se sont exprimés à Paris lors de la soirée, figurent le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme Abdessataar Ben Moussa, le psychanalyste Fethi Benslama, la chanteuse Dorsaf Hamdani, le président de l’ISIE et président d’honneur du REMDH Kamel Jendoubi, l’écrivain et chroniqueur à France culture Abdelwahad Meddeb, le professeur de Droit des pays arabes à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Ali Mezghani, le bâtonnier de Tunis Chawki Tebib.
L’UGTT, la SNJT, la LTDH, l’ATFD, l’ONAT , Amnesty International ou encore l’Ordre national des avocats tunisiens étaient également présents pour soutenir cet appel. Tous les citoyens sont appelés à signer cette pétition en remplissant le formulaire prévu à cet effet sur internet : www.opinion-internationale.com/tunisie-2013
Rached Cherif
Si justement ces “grands noms des deux rives” nous foutent la paix, ,croyez-moi ,nous seront bien meilleurs . Dire de Souhair Belhassin celle la même qui a demandé ouvertement une intervention directe(militaire) dans nos affaires, dire de cella et de bien d’autres faillots de nos semblables qui étaient présents à cette réunion , dire de ceux la “des grands nom” est une aberration et une insulte à l’intelligence du Tunisien. même le Tunisien lambada n’acceptera pas une grossièreté pareille.
Depuis que la France et ces sbires ont commencé à mettre leurs nez dans nos oignons ,ça va de plus en plus mal pour nous et la guerre civile n’est pas loin
Robert Badinter est connu pour ses positions sionistes létimant les violences d’Israël contre les Palestiniens par l’holocauste. La femme du martyre est en bonne compagnie. C’est l’hypocrisie la plus arrogante de tous côtés si on pense aux positions de Belaïd concernant Israël. Pour Badinter il y avait quelque chose à pêcher en eau trouble. Mais pour ;es autres?
Abdelwahad Meddeb l’ancien soutient inconditionnel de Ben Ali qui justifiait la torture dans les médias français.
Yahd Ben Achour l’homme qui a validait toutes les lois en violation des “droits de l’homme” de Ben Ali qui n’a jamais démissionner ou critiquer une de ces lis scélérate.
Que d’hypocrisie dans ces tunisiens aliénés jusqu’à l’os.
Je m’étonne que le philosophe,diplomate, commentateur, historien, etc…,mais surtout thuriféraire de Ben Ali, je veux parler du grand Mezri Haddad, n’ait pas daigné rehausser de sa présence cette auguste réunion, réunion qui a failli passer inaperçue en Tunisie. L’absence de Mezri Haddad serait-elle due au fait que depuis quelque temps il serait délaissé par France 24? Pourtant il a rendu de bons et loyaux services au petit écran français lorsque pendant la révolution tunisienne il prévenait le monde civilisé contre le déferlement de ces hordes d’islamistes barbares. Malgré les apparences, sa parole n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La France n’a pas changé de politique envers son ancienne colonie comme aime bien l’appeler Manolo Valls. Si elle appuie moins fort sur l’accélérateur en pilotant France 24, elle a par contre en 2 ans donné une formation accélérée à quelques 500 journalistes tunisiens afin de leur prêter main forte pour gérer l’information de leur pays. Les heureux élus ont appris les ficelles du métier et le prouvent chaque jour dans leur façon de couvrir l’actualité nationale en Tunisie. Le 27-2 à l’occasion d’une conférence de presse à l’ambassade de France à Tunis, la collaboratrice de l’ambassadeur Mme Péridon ne savait peut-être pas qu’elle s’exprimait si bien en disant: «La France est là où vous ne la voyez pas d’une manière directe». Ceci me rappelle mes bonnes lectures de jeunesse quand j’étais féru de mythologie grecque, d’Homère et de l’Odyssée. J’ai admiré la ruse avec laquelle le valeureux Ulysse a réussi sans prendre de risques à pénétrer dans la forteresse de Troie en se cachant avec ses compères à l’intérieur d’un cheval de bois délaissé ensuite devant les remparts de la ville. Heureux de ce cadeau inattendu auquel ils ont ouvert leurs portes, ces pauvres bougres de Troyens étaient loin de s’imaginer les conséquences fatales de leur bourde. Ce ne fut pas en misant sur un assaut de l’extérieur mais en s’introduisant par la ruse dans la forteresse qu’Ulysse a pu la ravager. Le cheval de Troie ne serait-il qu’un mythe parmi tant d’autres, dépassé de nos jours par la real politique? Quoi qu’il en soit, heureux qui comme Ulysse sait utiliser un cheval de Troie.