Attaque de Bardo : un laxisme sécuritaire dont personne ne parle

Un mercredi noir a bouleversé la Tunisie. 23 morts et 47 blessés ont été annoncés par le Ministre de la Santé lors d’une conférence de presse. L’assaut mené par les forces de l’ordre a fini par neutraliser deux assaillants identifiés comme Yassine Abidi et Hatem Khachanoui. L’opération a été revendiquée, jeudi 19 Mars, par l’État Islamique via un communiqué audio diffusé sur Internet. Rappelons que mercredi soir, l’agence de presse djihadiste « Ifrikia Lil I3laam » a publié un communiqué en donnant des détails sur l’assaut et ses préparatifs.

Mass’Art : un espace culturel alternatif menacé de fermeture

Encore un espace culturel qui ferme en Tunisie. Cette fois, c’est au tour de Mass’Art à Bab Lassal de mettre les clés sous la porte, et ce suite au jugement du tribunal de Tunis décidant la fermeture de l’espace pour cause de fin de bail. La triste nouvelle a mobilisé des dizaines d’artistes, de militants et de journalistes pour sauver Mass’Art et poursuivre cette aventure inédite.

Les LGBTQI en Tunisie : entre la politisation de l’intime et la répression sociale

Un an après une nouvelle constitution qualifiée de progressiste, des voix s’élèvent pour réformer certaines lois jugées anticonstitutionnelles ou encore liberticides, à l’exemple de la loi 230 du code pénal qui condamne « la sodomie consentante entre adultes ». Si la relation amoureuse entre deux personnes du même sexe n’est pas condamnée explicitement par la loi, la Tunisie reste un pays homophobe où les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) sont forcées à cacher leurs tendances sexuelles, à quitter le pays, ou à encaisser les conséquences judiciaires et les agressions physiques et morales impunies.

Rapport 2015 de RSF : la Tunisie gagne 7 places par défaut de dérive liberticide mondiale

Le rapport de RSF, paru, aujourd’hui, jeudi 12 février 2015, classe la Tunisie 126e sur 180 pays en matière de liberté d’expression. Rappelons que la Tunisie était dans le 133e rang, elle a gagné 7 places en seulement une année. Ça serait une bonne nouvelle si c’était une performance due à des réformes et mesures prises par notre pays. Hélas, le classement s’est amélioré uniquement devant le recul spectaculaire d’autres pays comme l’Égypte, le Maroc, l’Iran et l’Arabie Saoudite.

القصبة 1و2: عودة إلى أسباب انتكاسة المسار الثوري

مهما اختلفت التسميات بين من يعتبرها “ثورة” أو من يرى فيها مجرّد “انتقال سياسيّ”، سيظلّ هذا الحدث عالقا في الأذهان كأحد أبرز المحطّات التاريخيّة التي عرفتها البلاد خلال العقود الأخيرة. هذا التحوّل السياسيّ وتسارع الإحداث الذي تلاه أسقط من الذاكرة الجماعيّة عديد التساؤلات حول كواليس ما حدث خلال الفترة الممتدّة بين 17 ديسمبر 2010 و14 جانفي 2011، بذريعة واجب التحفّظ لمن كانوا في السلطة أيّامها. اليوم، وبعد 4 سنوات على هروب الرئيس المخلوع زين العابدين بن عليّ، سنحاول العودة إلى واحدة من أكبر عمليّات الاحتجاج الجماهيريّ، القصبة 1 والقصبة 2 التّي استطاعت عبر احتلال ساحة القصبة الإطاحة بأوّل حكومة انتقاليّة بعد بن عليّ وغيّرت الكثير ممّا سُطّر لتاريخ الشعب التونسيّ.

Four Years After the Kasbah Sit-Ins – Taking Stock of a Revolutionary Mission Confiscated

If major political forces succeeded in controlling the Kasbah, it was largely due to inadequate management on the part of the youth who were the driving force of the occupation. Indeed, confusion and personal conflicts were factors in the movement’s extinction. By now many participants have had time to ruminate these errors. What remains is to shed led upon the movement’s successes. «Through the sit-ins we imposed an ethics threshold which all political parties had to observe, » Azyz Amami told Nawaat; the youth who took part in the movement demonstrated extreme democratic creativity that surpassed old forms of power.

Kasbah 1 et 2 : Quatre ans après, retour sur une occupation révolutionnaire confisquée

Le dernier changement historique en Tunisie a fait oublier à certains de dresser le bilan de cet événement politique considéré comme une « révolution » ou comme une « transition politique ». Le chantier de rétablissement de la vérité des faits, sur la période allant entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, a été bâclé en raison du droit de réserve de ceux qui sont au pouvoir. Avec le recul, il est possible, cependant, de revenir, aujourd’hui, sur la plus grande occupation populaire de l’espace politique dans l’histoire de la Tunisie : celle sit-in Kasbah 1 et 2.

Tunisie : Après Ben Ali, la société civile a-t-elle réussi à faire contre-pouvoir ?

Vivre dans un pays où la liberté d’expression et d’association sont garanties était le rêve des Tunisiens, pendant des décennies. Au lendemain du départ de Ben Ali, qui s’est employé à manipuler l’associatif, une multitude de citoyens ont voulu créer, dans l’urgence, des associations qui seraient un contre-pouvoir puissant et indépendant. Mais la réalité se révèle plus tenace que nos rêves. Car la société civile semble dériver au gré des conflits politiques et idéologiques.

Tunisie : Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur continue à bafouer les droits de l’Homme

La diffusion par le ministère de l’intérieur et certains médias de la vidéo des aveux des trois présumés assassins du policier égorgé à El Fahs alimente encore la polémique. Cette vidéo censée montrer la hideur des motivations terroristes repose la question du délicat équilibre entre la sécurité et la liberté, entre la justice et l’oppression.

Procès des jeunes de Ksibet El Mediouni : « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg » !

Vingt quatre jeunes de Ksibet El Mediouni ont comparu, jeudi dernier, devant le tribunal de Monastir. Ajourné à plusieurs reprises, le procès a été fixé au 26 février 2015. Accusés d’avoir brûlé un poste de police, en février 2013, lors d’une manifestation condamnant l’assassinat de Chokri Belaid, ces jeunes appellent à mettre fin à leur calvaire.

الترفيع في سعر حصّة تصفية الدمّ: المرضى ضحايا دون ذنب في لعبة التنصّل من المسؤوليّات

في الثامن عشر من شهر ديسمبر الجاري، وفي جوّ مشحون، تظاهر المئات من مرضى قصور الكلى في المقرّ المركزيّ للصندوق الوطني للتأمين على المرض احتجاجا على توقّف المفاوضات بين السلطات و نقابة المصحّات الخاصّة، مهدّدين بالتصعيد واتخاذ مواقف أكثر تشددا في حال عدم توصّل الطرفان إل حلّ ينقذ حياة الآلاف من مرضى الكلى الذّين وجدوا أنفسهم وقود هذا الصراع.

Augmentation des tarifs de la dialyse : Les malades pris en otage entre la CNAM et les ministères de tutelle

Entre les cliniques qui veulent augmenter les prix des séances, à partir du 1er janvier 2015, et la CNAM qui s’obstine à couvrir les anciens tarifs, les patients dialysés risquent d’y passer. Le 18 décembre dernier, dans une ambiance tendue, des dizaines de personnes ont manifesté, devant les locaux de la CNAM, à Montplaisir, contre l’arrêt des négociations entre les autorités et la Chambre Syndicale des Cliniques de Dialyse. Les contestataires menacent d’une réaction violente, si les deux parties ne trouvent pas, rapidement, un consensus.

Droits des migrants en Tunisie : La société civile interpelle les nouveaux élus !

40 mille Tunisiens ont traversé le canal de Sicile, au cours de l’année 2011, pour débarquer dans plusieurs villes d’Europe. 1500 d’entre eux ont péri en mer ou sont portés disparus… A partir des données recueillis sur le terrain, le FTDES a dressé le profil socio-économique des disparus. Son premier constat : les disparus sont, en majorité, âgés de moins de 30 ans. Près de la moitié (46%) ont entre 15 et 24 ans. Cela peut s’expliquer par la fragilité de leur situation économique et leur désespoir face à l’avenir.

تحقيق: باسم الحرب على الإرهاب، القصرين تتجرّع مرارة التهميش والإهانة

هناك، في المنطقة الأكثر رعبا في أذهان التونسيّين، تحوّلت أخبار العمليات الإرهابيّة والعمليات العسكريّة المضادة محور حديث النّاس اليوميّ، فالصورة النمطيّة التي كوّنها الإعلام حول القصرين كمعقل للإرهاب، طغت على المشاكل الحقيقيّة لسكاّنها كالفقر والتهميش وغياب التنمية، لتزداد عزلتها يوما بعد يوم، وهي تودّع في صمت وتجاهل ضحايا جدد للحرب على الإرهاب وكاّن عطش ارض تلك المنطقة لم يرتو بعد من دماء الشهداء والجرحى الذّين سقطوا خلال ثورة أهلها ضدّ ظلم نظام بن عليّ.

Reportage : En attendant la présidentielle, Kasserine ravale sa dignité bafouée au nom de la lutte contre le terrorisme

Quelques jours avant le deuxième tour des présidentielles, Kasserine tente de dissiper les sombres nuages qui planent sur Châambi. Les attentats « terroristes » ponctuent les conversations et le quotidien des habitants. Cernée par les Monts les plus redoutés de la Tunisie, la ville semble de plus en plus glauque et isolée. Passés aux oubliettes, ses martyrs et blessés ont été rejoints par de nouvelles victimes. Et l’agitation des élections ne change rien à sa condition de région « pauvre » ni à un traitement médiatique la présentant comme étant le « fief du terrorisme ».

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