Economy 353

Le gouvernement Jomaa octroie une nouvelle concession de sel à COTUSAL

Le 14 mars 2014, Kamel Bennaceur, ministre de l’Industrie, de l’énergie et des mines a signé un arrêté pour octroyer à la société “Compagnie Générale des Salines de Tunisie” (COTUSAL), une concession d’exploitation des salines de “Sebkhat El Gharra”. Il s’agit d’une concession de 11200 hectares située entre les gouvernorats de Mehdia et Sfax. La durée d’exploitation de cette saline est de 30 ans.

Rapport de la Banque Mondiale sur la corruption des Ben Ali Ou « la révolution inachevée »

Intitulée « All in the Family, State Capture in Tunisia », le rapport a été publié fin mars 2014, dans la série des documents de travail de la Banque mondiale consacrés à la recherche sur les politiques. Cette enquête sur la corruption économique en Tunisie, entre 1987 et 2010 sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, a pour but d’ « identifier la relation entre les politiques d’investissement et les intérêts des hommes politiques Tunisiens dans le monde des affaires »

Après audition de la Cour des comptes, la commission de l’énergie de l’ANC rejette le projet de loi sur le permis pétrolier Zarat

Aujourd’hui, la commission de l’énergie de l’Assemblée nationale Constitutiante a rejeté un projet de loi qui a pour objet la ratification d’un avenant à la convention qui concerne le permis pétrolier Zarat détenu par la société PA Resources. Cet avenant a été signé par M. Lamine Chakhari. Le projet de loi a été déposé par le gouvernement Jomaa. Kamel Bennaceur a eu recours à la procédure accélérée. La décision de l’ANC est venue suite à un exposé présenté par des représentants de la Cour des comptes hier matin. C’est la première décision prise par l’ANC depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution et depuis même le début de ses travaux.

Décryptage de la conférence de presse de Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Économie et des Finances

Ben Hammouda a déclaré que pour l’année 2014, le déficit budgétaire risque de se creuser davantage. Nous nous demandons alors à quoi sert l’austérité ? Il a également déclaré que le taux d’endettement risque de dépasser les 50%. Contrairement à Amine Mati, représentant du FMI qui avait déclaré, au mois de février 2013, que le seuil de soutenabilité de la dette était de 50%, Ben Hammouda affirme, ainsi, qu’il n’y a pas de danger tant qu’on n’a pas atteints la barre de 60% du PIB. Qui dit mieux ?

Banque Africaine de Développement : Tunisie in a B.A.D. way ?!

Ce plan s’inscrit donc dans la continuité des reformes préconisées par le FMI. Il apparaît clairement que depuis le Partenariat de Deauville, ce dernier joue le rôle de chef d’orchestre dans les plans stratégiques des autres institutions économiques internationales. Tant au niveau macroéconomique à travers l’Union Européenne que microéconomique à travers la Banque Africaine de Développement, le FMI impose, directement et indirectement, ses réformes à une Tunisie à la croisée des chemins.

L’Uranium de Sra Ouertane : Les dessous des cartes du phosphate convoité !

En mai 2011, le gouvernement Béji Caid Essebsi décide de rouvrir le dossier de la mine de Sra Ouertane. Sauf que cette fois, on parle de phosphate sans évoquer l’uranium. Quant au coût du projet, il a été déclaré comme étant d’une valeur de 15 millions de dinars. Quelques mois plus tard, en juillet 2011, le ministre de l’Industrie déclare, lors d’une réunion au Kef, que le projet a une valeur de 19 millions de $. Et comme nous le disions au début de l’article, on ne parle plus de 10 milliard de tonnes de phosphate évoqués lors d’une présentation faite par le GCT au siège de l’AIEA, mais plutôt de 5 milliard de tonnes.

Tunisie/U.E : Quid de l’accord sur l’Assistance Macrofinancière (AMF)

Une proposition de décision quant à l’octroi d’une assistance macrofinancière à la Tunisie a été émise par la Commission européenne au Parlement et au Conseil de l’Union Européenne dont en voici la teneur. Il convient de rappeler que cette « proposition de décision » a émané du gouvernement tunisien lui-même sous l’égide de l’ex-premier ministre Ali Laarayedh.

Un amateurisme choquant tant de la part du FMI que du ministre des Finances Hakim Ben Hammouda

Hakim Ben Hammouda avait signé la lettre d’intention à l’FMI en tant que ministre des Finances alors qu’il ne l’était pas encore, vu que le nouveau gouvernement n’a obtenu la confiance des élus que le 29 janvier 2014 à 00h55. Or, la passation de pouvoir n’a eu lieu lors que le 30 janvier 2014, soit deux jours après la signature de la lettre en question. Hakim Ben Hammouda n’a-t-il pas usurpé le titre de ministre en signant une lettre officielle avant même son investiture officielle ?

Nouvelles Exigences du FMI : Augmentation des prix du carburant, du gaz, de l’électricité et du pain … et d’autres réformes

Dans un communiqué publié le 8 Janvier 2014, Reuters rapporte que la Tunisie est sur le point d’obtenir 500M$ du FMI. Des documents confidentiels que nous avons obtenus montrent explicitement que le FMI exige de nouvelles mesures à prendre avant d’entamer la nouvelle étape de l’accord “stand-by”. Le programme du FMI en Tunisie risque de durer jusqu’au mois de mars 2016.

Le cas Bouchamaoui et le ministère de l’Industrie : la gestion bananière des ressources naturelles de l’État tunisien

Le titre pourrait paraître excessif, pourtant il n’en est rien. Lors de notre présente enquête sur le secteur pétrolier en Tunisie, nous avons été interloqués par nombre de pratiques qui nous ont paru singulièrement choquantes. De “l’extraction expérimentale” du pétrole qui s’éternise sur une dizaine d’années, aux permis de recherche qui se renouvellent à souhait, en passant par un ministère de l’Industrie à l’indulgence étonnante, le tout sous l’oeil désemparé d’un des responsables de l’ETAP, c’est tout un univers qui ressemblerait davantage à une bananeraie, qu’à des champs pétrolifères gérés selon les normes d’un État moderne !