Pour qui sonne le glas ? Pour l’Etat usurpateur ou pour les paysans de Jemna les propriétaires légitimes et historiques de la terre ? Tous le reste n’est que détails, quand bien même certains d’entre eux sont si importants.

Pour qui sonne le glas ? Pour l’Etat usurpateur ou pour les paysans de Jemna les propriétaires légitimes et historiques de la terre ? Tous le reste n’est que détails, quand bien même certains d’entre eux sont si importants.
Toute tentative de justifier, expliquer, « réconcilier » un viol promeut la culture du viol qui n’est qu’une invitation au viol. Ce délit n’est pas un acte isolé comme le répète Alaa Chebbi mais est résultat d’une culture qui le tolère, l’excuse et le banalise, une culture influencée par les médias que Alaa Chebbi représente.
La Tunisie n’a pas été en mesure de maintenir durablement le cap sur ces options fondamentales notamment la priorité accordée à l’industrialisation nationale et à la réforme de l’agriculture ainsi que l’autofinancement comme moteurs du développement. Et c’est ce qui explique les multiples revirements déstabilisateurs opérés dès le début des années 70 dans la politique économique, industrielle et agricole.
“J’habite une blessure sacrée / j’habite des ancêtres imaginaires / j’habite un vouloir obscur / j’habite un long silence /j’habite une soif irrémédiable /j’habite un voyage de mille ans / j’habite une guerre de trois cents ans /j’habite un culte désaffecté /entre bulbe et caïeu / j’habite l’espace inexploité”. Aimé Césaire.
Aussi, nous espérons que cette fois les autorités concernées prendront ce dérapage au sérieux. Nous espérons également que les organisations de la société civile sortent de leur tour d’ivoire. Et pour cause, en présence de sujets aussi difficiles, certains médias ont pu dépasser le buzz dans le traitement des sujets de société pour élever les consciences. Enti fin Si Alaa ? [ Vous en-êtes où M. Chebbi ?]
La première partie de cette série d’articles destinés à retracer l’historique des relations entre la Tunisie et ses partenaires européens depuis l’indépendance a permis de démontrer l’importance du rôle assumé par la France dans l’élaboration du cadre évolutif de la coopération et du partenariat entre la Tunisie et l’Europe. Cet article est focalisé sur la décennie des années 1960, marquée par des rapports conflictuels avec la France, qui s’est opposée à la politique de recouvrement des attributs de l’indépendance économique de la Tunisie menée dans le cadre des perspectives décennales de développement.
Karim Ben Smaïl dirige les éditions Cérès depuis bientôt 30 ans. Il dresse ici un tableau de l’état de l’édition en Tunisie, et tire plusieurs sonnettes d’alarmes. La principale étant le dysfonctionnement des mécanismes de soutien de l’Etat à l’édition :
« Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de quémander encore et toujours plus de subsides auprès d’un Etat en quasi-faillite, mais d’exiger que les budgets existants soient gérés plus sainement. Les deniers publics destinés à l’édition doivent faire l’objet d’une attention et d’un contrôle accrus, il y a péril en la demeure ».
Fin août, Jihène Charrade publie son premier livre « Diva Mother F… ». Un recueil d’histoires drôles de jeunes femmes tunisiennes racontées dans un style burlesque qui défraye la chronique. Personne n’avait peint avec autant d’humour le comportement de la jeunesse féminine tunisienne. L’auteure développe une singularité qui, en aucun moment de ses chroniques, ne la quitta et ne la dévia d’un pas de ses satires jubilatoires envers ses compatriotes du même sexe.
La résolution du parlement européen du 14/09/2016., qui n’a aucun effet contraignant, recommande aux institutions européennes d’œuvrer auprès des pays membres en vue la mise sur pied d’un « plan Marshall » en faveur de la Tunisie ainsi que la conversion de la dette européenne en projets d’investissement. Sans vouloir en minimiser la portée, il convient de souligner que des initiatives semblables n’ont jamais connu dans le passé un début de concrétisation ni abouti à un aménagement positif de la politique européenne à l’égard de la Tunisie.
La mobilisation était totale, pour maintenir Petrofac en activité : une dizaine de ministres engagés pour conclure un accord entre l’entreprise et les manifestants. De telles mobilisations sont rares, même pendant des moments très pénibles que le pays a vécu, tels l’affreux accident qui a eu lieu à Kasserine, ou encore les inondations que connaissent nombreuses régions et même la capitale, ces jours-ci !
Annoncée pour 2008, puis 2009 puis reportée à maintes reprises depuis, la mise en place de la carte à puce serait imminente selon des sources de la CNAM. Pourtant dans les faits, rien ne laisse présager cette “imminence” : pas de communication officielle, aucune concertation avec les éditeurs de logiciels de gestion de cabinets médicaux, d’officines ou de structures sanitaires privées ou publiques, aucune implication des organismes représentatifs des différents prestataires de services.
Une célèbre agence américaine d’architecture, ARCFLY, a récemment publié sur sa page facebook le cliché de l’une des constructions anarchiques qui pullulent en Tunisie depuis la révolution et en titrant d’un ton sarcastique : « Il y’a un pays dans le monde où tous ses citoyens sont à la fois architectes et ingénieurs en génie civil. Devinez lequel ? ». Où sont les pouvoirs publics ? Sont-ils dépassés ? Ruinés ? Désœuvrés ? Sont-ils en train de réfléchir à une solution à ce massacre urbain ?
Le 5 septembre 2016, un jeune citoyen de Ben Guerdane est décédé suite à une blessure par balle contractée dans la zone tampon. Il serait la trente septième victime offerte à l’expiation de l’ordre de la contre bande sur les frontières avec la Libye. La ligne de protection des frontières ne semble pas dissuader les contrebandiers.
Je vais aborder trois thèmes dans cet article. Je donnerai pour commencer une idée des crises écologiques et climatiques que vit la région du Maghreb pour ensuite montrer comment elle a adopté la néolibéralisation de la gouvernance environnementale. Je finirai par une critique de certains concepts de “justice” utilisés pour parler des injustices existantes dans la façon de faire face aux dégradations environnementales et au réchauffement climatique global de nature anthropique.
Une jeune étudiante et un avocat jeune commencent à parler de la politique, de passé et surtout de l’avenir. De cet échange, émane un texte écrit à quatre mains, une sorte de manifeste de la jeunesse tunisienne, avec tous ses soucis et ses espérances. Dialogue.
Le Tunisien associe fréquemment les termes « présidentiel » ou « présidentialiste », qui sont deux termes différents, à l’époque de la concentration des pouvoirs entre les mains de Ben Ali et des abus de son régime autoritaire. De plus, quelques politiciens et médias diffusent des idées fausses dans le but de convaincre l’opinion publique que la présidentialisation signifie la dictature et le retour à la persécution.
Le projet de loi organique adopté, le 13 juillet 2016 dernier, par le Conseil des ministres criminalise toutes les formes de violence contre les femmes, serait soumis à l’ARP pour approbation. Deux catégories ont été oubliées : les handicapées et les travailleuses.
Un nouveau phénomène a été lancé sur Facebook et qui a déjà eu un large écho, c’est l’appel aux ingénieurs d’ajouter les trois lettres ING ou ENG devant leur noms sur Facebook. Cet article est un appel vers les chercheurs des sciences sociales pour une réflexion sur les possibles répercussions de ces trois lettres sur la société.