Nous étions entre mille et deux milles étudiants, rassemblés derrière les remparts de la faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse. La révolution s’était déjà déclenchée et l’émotion atteignait des sommets après l’annonce du décès de l’homme immolé. Chacun de ces deux milles était prêt à devenir un kamikaze. Devant nous quelques dizaines de policiers armés, rangés en lignes et colonnes, attendaient depuis très tôt les ordres.
