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Sondages d’opinion, mesures d’audience : le feuilleton n’a que trop duré !

Pour ce premier papier, j’avais l’intention de dresser le bilan du premier mois de l’opération « mains propres » jusqu’à ce qu’un extrait vidéo me fît changer d’avis. Makki Helal, le présentateur vedette du 20h d’Attessia TV, y annonce la fin contrainte du journal télévisé de la chaîne. Le journaliste, peu habitué aux coups d’éclat, imputait l’arrêt du programme phare de la chaîne aux pertes financières dues, selon lui, aux taux d’audiences manipulés par les sociétés de sondages.

100.000 enfants déscolarisés par an en Tunisie, une catastrophe majeure

L’échec scolaire, ou encore la déscolarisation, l’abandon, la déperdition ou le décrochage scolaire, est le fait pour les enfants ou les adolescents entre 6 et 18 ans d’abandonner leurs études scolaires pour une raison quelconque. Les raisons de la déscolarisation sont nombreuses, elles peuvent être sociales, familiales, financières ou personnelles. Ce phénomène a touché, d’après une étude réalisée par Khaled Boughzou, de l’Université de Tunis 1, 100.000 jeunes pour la seule année scolaire 2012/2013. Durant l’année 1984/1985, la déscolarisation n’avait touché que 26.000 jeunes et en 1994/1995, elle avait atteint 57.613 élèves.

Conserver la biodiversité en Tunisie, impératif du développement ou besoin de survie ?

Il est largement temps pour que nous avancions dans la connaissance de notre patrimoine vivant en dehors de son instrumentalisation. Notre vision du vivant se doit de changer, pour une simple raison, c’est que sa présence est indépendante de nous et que son existence même ne s’est pas opérée pour servir un quelconque autre être vivant ou un dessein particulier. Changer cette perception de la vie est un défi majeur à notre conception du monde, pour que notre existence ait son sens en harmonie avec le reste de l’humanité.

La corruption, c’est l’Etat !

Des hommes en armes, des pénitenciers, des carcans bureaucratiques moisis, des appareils répressifs multiformes, des corps parasites et cancéreux jetant leurs tentacules jusqu’aux fins fonds de la misère humaine, tout ceci et bien d’autres illustrations constituent l’Etat dans son essence comme dans sa genèse.

De retour du Far West médiatique, quelques précisions sur une escapade lucide

Il est important aujourd’hui de donner aux citoyens les clés pour comprendre les techniques de manipulation médiatique et je salue l’effort de Nawaat dans ce sens. D’autre part, il est primordial pour les militants de disposer de retours sérieux sur leurs actions afin qu’ils puissent s’améliorer pour mieux combattre « l’ordre établi ». Les présents commentaires s’inscrivent dans le cadre de l’interaction positive avec l’analyse présentée par Walid Besbes ainsi que la clarification de certains points qui me semblent importants.

Le bon, la brute et le truand : De l’improbable survie dans le Far West médiatique

Dans l’imaginaire collectif, la télévision est pour les débats sur les questions politiques ce que le ring est pour le combat entre les boxeurs : Un terrain neutre délimité par un cadre et une intendance clairs avec un arbitre agissant en toute impartialité pour que la vérité éclate à la face du monde. Malgré de nombreuses critiques des médias, cette représentation des débats télévisés reste de rigueur même dans les milieux les plus progressistes et les plus éclairés.

Ces pauvres qui agacent la Tunisie des nantis

Albert Camus disait : « L’homme n’est pas entièrement coupable : il n’a pas commencé l’histoire ; ni tout à fait innocent, puisqu’il la continue ». Battez-vous, mais ne vous trompez pas de combat. Méprisez la misère, non ceux qui la subissent. Et si vous trouvez niais ceux qui compatissent avec la misère des autres, pensez à ceux qui vivent aveuglement dans la névrose du « toujours plus », s’oubliant dans la tourmente qu’exige leur personnage. Existe-t-il un plus grand mépris de soi ?

La Réconciliation économique renaît de ses cendres

La loi sur la réconciliation économique semble inverser les principes mêmes de la justice transitionnelle. Au lieu d’établir la vérité, elle ne pourra que mener à un manque de visibilité sur les personnes et les institutions impliquées pendant des dizaines d’années dans la prédation systématique de l’économie tunisienne. Au lieu de permettre un assainissement des institutions, en identifiant les fonctionnaires corrompus et en les excluant de la fonction publique, elle procurerait une amnistie sans examen préalable de leurs actes individuels, enracinant ainsi la culture de l’impunité dans l’administration tunisienne. Au lieu d’obliger ceux qui ont contribué à la corruption à rendre des comptes, elle permet un rachat de leurs fautes au rabais, ouvrant ainsi la voie à une répétition indéfinie de ce même système.

La biodiversité, un patrimoine commun ?

Au cours des dernières années, nous avons observé avec consternation l’apparition de certaines pratiques qui ne vont que dans le sens de la raréfaction de nombreuses espèces animales (par le braconnage) ou végétales (par la destruction délibérée d’écosystèmes entiers). Il faut rappeler que le chardonneret n’égaie plus nos campagnes et que la tortue marine continue à être chassée et sa viande vendue par des pêcheurs sans scrupules. Certains rapaces sont exhibés dans certaines localités pour des photographies payantes.

Les Faces cachées des relations tuniso-franco-européennes (4)

La quatrième partie de cette série sera consacrée à l’évolution historique du cadre législatif et réglementaire régissant les relations commerciales et économiques entre la Tunisie et la France depuis le 17ème siècle jusqu’à la veille de la colonisation. Cette étude nous permettra de saisir l’importance jouée par les accords de capitulation et les conventions commerciales inégalitaires dans la pénétration économico-commerciale européenne en Afrique du Nord, qui sera le fer de lance de l’entreprise coloniale française en Tunisie.

Climat et eau : le grand dilemme

Il est notoire qu’en Tunisie, les ressources en eau disponibles placent le pays en stress hydrique permanent. On constate malheureusement que cette notion fondamentale n’est pas intégrée dans le comportement citoyen : tous les comportements et attitudes par rapport à l’eau sont pratiquement les mêmes un peu partout dans le pays, et les discours sur la nécessité d’économiser la ressource ne sont pas crédibles, car non accompagnés d’attitudes concrètes.

L’Etat tunisien ou la politique de la raclée

Au tour des étudiants ces jours-ci de goûter aux délices des produits coercitifs de la flicaille. Car la politique de la raclée, si bien pratiquée par les forces de l’ordre (appellation d’une extrême justesse, d’ailleurs), puise dans un répertoire d’action historiquement cumulé. Et le savoir-faire des agents en la matière, transmis par les aïeux de l’institution policière, les amène à en venir tout de suite aux poings, quitte à bien remettre à leur place, c’est-à-dire à l’hôpital, de jeunes individus inoffensifs venant renégocier une décision politique qui affecte concrètement leur destin.

“Yamma lasmar Douni” : la crise de la lutte contre le racisme anti-noir en Tunisie.

Un producteur Tunisien voulait, apparemment manifester son intérêt à la question du racisme anti-noir et participer, en conséquence, à la lutte contre ce phénomène pervers dans notre pays. La présence des noirs dans le clip représente à peine 15% du temps, si ce n’est moins. Sachant que le clip, si nous avons bien compris, veut mettre en valeur la diversité et bien évidement une égalité entre tous, le résultat est plutôt : « Egaux mais pas trop ». Par Maha Abdelhamid*

Pour la liberté de la vie en couple en Tunisie

Si l’Etat n’est pas dans l’obligation de contrôler la vie privée des citoyens, encore moins de surveiller leurs organes génitaux, il est toutefois de son devoir d’œuvrer afin de permettre aux citoyens des deux sexes de vivre une vie affective et sexuelle normale, harmonieuse et épanouie dont ils seront les seuls responsables.

Etude : Echec scolaire dans le milieu rural (1)

L’objectif de ce travail est de rechercher les causes de l’échec scolaire, d’analyser les disparités entre garçons et filles et de positionner l’école par rapport au reste de la Tunisie. Au total, les données analysées concernent 783 élèves et 43 classes d’une école primaire située en milieu rural en Tunisie centrale entre 2009 et 2014.