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« Bandaison noire » d’Aymen Daboussi : La joyeuse éthique du X

Commis par un psychologue de Razi auquel l’auteur prête son nom, Bandaison noire mérite d’être lu moins comme la biographie d’une révolution confisquée, que comme sa théologie négative – celle qu’aura réinventée, dans les backrooms de la révolution, un saint rieur, nourri jusqu’à la moelle de musique rock, de poésie jâhilite et de films gonzo. Ce n’est pas un roman, mais sa démolition réglée. Ce n’est pas de la littérature, mais sa conversion absolue. Ce n’est pas de l’art, mais sa relève irréversible.

Heil homophobe !

Pourquoi juger, condamner ou interdire une lesbienne, un bisexuel ou un homosexuel ? Après tout, ces individus ne sont pas si différents de nous. De quoi les homophobes ont-ils peur ? En Tunisie, ces dernières années, l’homophobie n’a cessé de défrayer la chronique en faisant tâche d’huile sur la toile. Entre commentaires haineux et publications choquantes, le spectacle des dérives comportementales a atteint son paroxysme.

Sauvons la petite plage de Sidi Bou Saïd

A Sidi Bou Said, des habitants médusés assistent à des travaux herculéens à coup de grues et d’engins de travaux publics, au cœur du domaine maritime (DPM) sur une plage située derrière le port, effectués par des privés, et pas n’importe lesquels, puisqu’il s’agit de M. Sinaoui (Nabil)

Les médias tunisiens ont-ils renoué avec la propagande ?

En réponse aux mouvements sociaux, nombre de médias tunisiens agitent le spectre de l’effondrement de l’Etat. Toutefois, rares sont les journalistes qui évoquent les causes viscérales de ce bouillonnement général : la rupture consommée entre la classe politique et le reste de la société, l’absence d’une réelle volonté réformiste, le laxisme du gouvernement face aux vrais acteurs du terrorisme, l’opportunisme de la classe dirigeante ainsi que son désengagement et son désintérêt face aux problèmes de la population.

Bac tunisien: 1, 2, 3… et 125 ans déjà!

Plus de 129 mille élèves sont candidats au Baccalauréat 2015-2016, dont 19. 443 inscrits dans les lycées privés. Lundi, 18 avril 2016, a eu lieu les épreuves d’éducation physique de ce concours national avec la fameuse “dakhla” en prime. Les épreuves écrites de la session principale auront lieu du 1er au 8 juin. L’annonce des résultats est prévue pour le samedi, 18 juin. Mais voilà, on oublie que cette année, le baccalauréat tunisien va fêter son 125e anniversaire. Retour sur l’histoire de cette épreuve universelle dans nos contrées.

La kerkennah­-monde : De l’universalité des luttes sociales

Les figures d’une “Gafsa rebelle”, d’une “Kasserine victime” et d’une “Kerkennah ayant enfanté le père du syndicalisme tunisien”, s’inscrivent dans une histoire subjectivée par les classes dominées mobilisées, donc une histoire à laquelle ils donnent un sens plus ou moins invariable. Ce qui donne un sens aux propos que tenait notre illustre camarade français sur « l’immémorialité de l’insoumission », c’est­-à­-dire une immémorialité perçue et ressentie dans le cadre d’un travail social de construction d’une mémoire collective spécifique à un groupe social ou territorial.

La dernière de la CNAM !

La CNAM a profité d’une conjoncture particulièrement chargée pour sortir en catimini un circulaire pour ses services de contrôle aux conséquences très graves en terme de santé publique, qui stipule en résumé, que dorénavant certaines prescriptions, aussi banales que les demandes de scanners ou de kinésithérapie sont désormais du seul ressort des médecins spécialistes et sont interdites aux médecins de famille.

L’exception tunisienne à l’épreuve de Daech

Est-ce que nous sommes vraiment devant un moment fondateur qui permet de construire une vraie unité nationale? Le fossé qui s’est creusé entre l’élite politique et une bonne partie du peuple tunisien depuis le départ de Ben Ali, les discours politiques qui ont régulièrement stigmatisé le Sud l’accusant de tous les maux de la Tunisie, la faillite des élites à apporter une réponse viable aux revendications de la révolution, l’accroissement des inégalités sociales, la corruption généralisée, etc. ; tous ces paramètres permettent-ils de croire que la guerre contre « Daech » est suffisante pour garantir la cohésion nationale et la stabilité du « modèle tunisien » ?

Le niqab ou la quête de reconnaissance, de visibilité

Voilà qu’un groupe parlementaire, peut-être en quête de visibilité, a récemment proposé un texte de loi portant sur l’interdiction du port du niqab dans les lieux publics. Ce texte de loi, selon les dires du chef de ce courant politique, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de lutte contre le terrorisme…L’effet escompté et voulu, celui de faire parler d’un groupe politique naissant, a probablement été atteint, peu importe l’opportunité ou la valeur politique et éthique de leur proposition ou de l’issue du débat parlementaire à son propos.

Où sont les moutons ?

Les plus avertis savent que, le chômage de masse est irréversible. Aucun contre-exemple ne le contredit. Ignorance ? Entêtement ? Ou, procédé délibéré visant à éluder l’abcès : la concentration de richesses (d’origine douteuse, le plus souvent) entre les mains d’une minorité au détriment de la communauté ?