C’est une partie d’échecs de haut vol qui s’est jouée dans la nuit de samedi à dimanche, l’une de ces soirées où le pouvoir vacille, cette fois sous l’effet de jeux politiciens aussi subtils que pernicieux. Faute d’accord obtenu dans les délais impartis par la loi, Mehdi Jomâa est contraint d’annoncer l’échec de la formation d’un nouveau gouvernement.
L’article 62 de la nouvelle constitution : comment museler le parlement et renforcer le gouvernement
L’article 62 n’est qu’un copier-coller bâclé d’une traduction de l’article 49 de la constitution française qui stipule que « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique. » Cette règle n’est pas transposable au contexte Tunisien dans lequel l’action de contrôle par le parlement de l’activité gouvernementale n’est qu’à ses débuts.
La Polit-Revue : Avalanche d’Instances et révisionnisme révolutionnaire
Avec 144 articles votés à ce jour, le vote de la Constitution touche à sa fin. En guise de dessert constitutionnel, nous héritons d’une overdose d’instances constitutionnelles, avec un arrière-goût de gaspillage des deniers publics.
La liberté de changer de parti après avoir été élu : avantages et inconvénients
Le Samedi 11 Janvier 2014 l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) tunisienne a refusé un amendement de l’article 54 de la constitution interdisant à un député de changer de parti une fois élu. Bien que l’ANC a dit son mot, plusieurs citoyens dans les médias sociaux ne comprennent pas les raisons de ce refus. Dans ce qui suit, nous allons jeter un peu de lumière sur la question.
La Polit-Revue : Constitution, rien ne sert de courir
Avec une Constitution arrivée aux deux tiers de sa rédaction, une passation des pouvoirs entre Larayedh et Jomâa et la recrudescence des émeutes nocturnes, le pays vient de vivre une semaine historique à plus d’un titre. Politiquement, en deux votes à l’ANC, le mythe de la discipline des partis de la majorité a volé en éclats.
La Polit-Revue : L’opposition a perdu la bataille éthique
L’objectif du parachèvement de la Constitution la veille du 3ème anniversaire de la révolution s’éloigne d’heure en heure, à mesure que les débats à l’Assemblée s’enlisent dans les « pour » ou « contre » les 86 pages de 300 amendements : deux jours ont été nécessaires pour voter 15 articles sur un total de 139. En une semaine, l’opposition et la contestation au sens plus large ont multiplié les couacs sur les plans constitutionnel, politique et médiatique.
La Polit-Revue : Les rafistolages constitutionnels
Une fois n’est pas coutume, l’essentiel de l’actualité politique de la semaine prend sa source dans l’enceinte de l’Assemblée constituante. Après plusieurs mois de léthargie et de blocages partisans, la machine parlementaire s’emballe enfin. Un rythme effréné dont se félicite le président de l’ANC, mais qui passionne peu l’opinion publique. Trop peu trop tard ?
La Polit-Revue : Les travaux d’Hercule de Mehdi Jomaa
Les fuites et spéculations vont bon train au sujet de la composition du futur gouvernement Mehdi Jomâa, le 6ème après la révolution. Ce dernier semble avoir tiré les leçons de l’impopularité de l’équipe ministérielle dont il est lui-même issu. Encore meurtrie par la tournure du dialogue national, l’opposition hésite, selon ses composantes, entre jouer le jeu et faire obstruction.
La Polit-Revue : Dialogue national. Et la montagne accoucha de l’Industrie
Le messie était donc sous nos yeux. Mehdi Jomâa « al Mahdi al mountadhar » comme l’appellent déjà les facétieux réseaux sociaux, a été chargé samedi par un dialogue national moribond de former le prochain gouvernement de compétences. Technocrate plutôt discret, le quinquagénaire a su se ménager une virginité politique qui lui permet aujourd’hui d’être l’homme par qui Ennahdha opère une sortie de crise politiquement à moindre coût.
La Polit-Revue : Autopsie d’un dialogue mort-né
En Tunisie comme ailleurs, les politiciens aiment à dire que nous vivons dans l’ère du post-idéologique. Pourtant, à y regarder de plus près, c’est bien l’idéologie qui a eu raison du dialogue national, avec un retour à la raison forcé de l’extrême gauche…
La Polit-Revue : Des élites politiques inaudibles
La semaine sociale du 25 novembre au 1er décembre s’annonçait chargée, avec la commémoration sous haute tension des évènements dits du « rach » à Siliana, une violence étatique encore largement non élucidée et dont l’impact va bien au-delà du rayon de ce gouvernorat.
La Polit-Revue : La logique de l’affrontement
La semaine politique s’ouvrait le 4 novembre sur la convocation et, fait inédit, l’apparition au grand jour de l’homme d’affaires Kamel Letaïef, figure de l’ombre à l’influence romancée pour les uns, encore largement effective pour les autres, accusé de complot contre la sûreté de l’Etat.
La Polit-Revue : Aux playoffs du dialogue, les candidats se neutralisent
Y a-t-il une fin aux vains bavardages du dialogue national ? Cette semaine la sélection d’un futur Premier ministre n’a […]
La polit-Revue : Petits arrangements entre ennemis
Cette semaine a vu s’accomplir un fait quasi miraculeux : le départ « réellement effectif » du dialogue national, vendredi […]
La Polit-Revue : Le terrorisme s’invite dans le débat politique national
Au moment où les blocages politiques requièrent une grande part de rationalisme, l’émotion suscitée par le martyr supplémentaire d’agents en uniforme vient accentuer les clivages entre adversaires politiques, tandis que les syndicats des forces de l’ordre se politisent à leur tour. Alors que tous les regards se tournent vers la date fatidique du 23 octobre…
La polit-Revue : Dialogue national ou les champions de la tergiversation
D’atermoiements en reports, même après son pseudo lancement, le dialogue national se perd en conjectures. De « sessions préparatoires du […]
La Polit-Revue : Dialogue national, l’enfer est pavé de bonnes intentions
La semaine politique du 1er au 6 octobre fut dominée par deux évènements majeurs théoriquement indépendants l’un de l’autre, mais qui en réalité sont intimement liés, voire corrélés. Entre la conférence de presse de l’IRVA qui ouvre la semaine et la tenue de la session inaugurale du dialogue national qui la clôt, s’il n’y a pas de relation de cause à effet entre les deux happenings, la pression exercée par le premier sur le second est indéniable.
La Polit-Revue : L’avant dialogue national, ou la grande guéguerre pour le pouvoir
Le coup d’envoi effectif du dialogue national n’engage plus que ceux qui y croient encore. Plus de 2 mois de blocage, des belligérants qui se tournent le dos et même une intervention américaine en coulisses feraient presque passer la crise tunisienne pour un nouveau casse-tête type Proche-Orient. Une lueur d’espoir est cependant venue apporter samedi la promesse de mettre fin aux querelles politiciennes.