Le président tunisien paraît particulièrement prodigue en accusations brumeuses. Fidèle à son récit complotiste, le chef de l’Etat pointe du doigt des «parties» sans les nommer, décochant piques et sarcasmes à longueur de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Et qu’importe si la primauté du droit est malmenée.
De la Tunisie au Pérou : Comment soigner l’informalité politique
Pour Neila Chaabane, doyenne de la Faculté des sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis, « la solution à l’informalité politique illégale et décriée passe par une plus grande transparence ». Mercedes Araoz, ancienne vice-présidente et premier ministre de la république du Pérou, insiste, elle sur la nécessité d’avoir des règles d’engagement et un contrôle, sans que celui-ci soit trop tatillon.
Diplomatie tunisienne : Petite histoire de revirements majeurs
Depuis le début de l’opération « Déluge d’Al Aqsa », la position de Kais Saied rompt avec la solution de deux Etats portée par Habib Bourguiba depuis 1965. Retour sur les évolutions diplomatiques de Tunis au sujet des principaux conflits régionaux et internationaux.
Purifier l’administration : une nouvelle étape dans la dérive du régime
Quel est le point commun entre la nomination d’un nouveau Chef du gouvernement et les remontrances adressées publiquement à la PDG de la télévision ? Ces deux évènements illustrent la nouvelle priorité de Kais Saied : « purifier » l’Administration. Si cette volonté de purge s’inscrit dans la logique de la consolidation du régime, sa mise en œuvre risque de brouiller les équilibres précaires au sein du pouvoir.
Najla Bouden: faible bilan économique, fort accompagnement de la répression
Son départ de la Kasbah aura été aussi discret que son arrivée. C’est par une publication nocturne sur la page Facebook de la présidence de la République que les Tunisiens ont appris l’éviction de la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden. En moins de deux ans à la Kasbah, cette discrète universitaire aura laissé un maigre bilan en matière socio-économique mais aura accompagné le durcissement du régime.
Mémorandum d’entente Tunisie – UE : un accord qui perpétue l’inégalité nord-sud
Le « Mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global » s’inscrit dans la lignée des accords ratifiés par la Tunisie et les pays européens. Contre d’hypothétiques aides et une facilitation de la mobilité de quelques personnes, les autorités consentent à augmenter leur coopération en matière migratoire.
Nouveau parlement tunisien : l’opposition portée disparue
Le projet du règlement intérieur de l’Assemblée des Représentants du peuple est débattue en plénière depuis le 11 avril 2023. Approuvé en commission le 3 avril dernier, ce draft a connu différentes modifications depuis. Une des plus marquantes est le rejet de l’article 22, relatif à l’opposition parlementaire lors de la séance du 25 avril. 72 députés ont voté pour, 52 contre et 11 se sont abstenus.
L’État de droit, principale victime du Saiedisme
Depuis 2021, la Tunisie vit une situation paradoxale : jamais l’État de droit n’a autant été mis à mal que sous le règne d’un enseignant de droit constitutionnel. Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’elle inscrit dans la mémoire collective toute une série de dangereux précédents.
L’état de santé de Kais Saied : entre omerta et instrumentalisation politique
Jamais un président tunisien n’a été confronté, comme l’est Kais Saïed, à l’étalage sur la place publique de son état de santé. Cette épreuve a commencé dès l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle. Après s’être abstenu de commenter les rumeurs sur sa santé, notamment mentale, le chef de l’Etat vient pour la première fois de répondre à celles suscitées par son absence de fin mars-début avril 2023.
Bilan d’un président législateur : Kais Saied, le tout-puissant
Depuis le 25 juillet, Kais Saied gouverne le pays à coup de décrets. En s’accaparant tous les pouvoirs, Saied s’est érigé en législateur, priorisant, à sa guise, les domaines d’intervention de l’Etat. Un rapport de l’association de défense des libertés individuelles (ADLI) démontre que sa politique a été très peu orientée vers les préoccupations des Tunisiens.
Diplomatie : Les amis de la Tunisie de Saied
Les récentes déclarations de hauts responsables occidentaux, à l’instar de Giorgia Meloni et d’Emmanuel Macron ainsi que la multiplication des contacts avec Doha relativisent les aspirations de rupture formulées par les partisans du pouvoir en place. Focus sur la géopolitique Saiedienne.
Motion du Parlement européen sur la Tunisie : coulisses et enjeux
Le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les dernières arrestations visant des opposants, syndicalistes et journalistes ainsi que les propos présidentiels sur les migrants subsahariens. Focus sur les enjeux de cette motion.
Edito : Kais Saied, seul au monde
A l’échelle nationale, comme sur le plan international, il est plus que jamais isolé. Bien avant ses scandaleux propos sur les migrants subsahariens, il a érigé les murailles de sa propre cellule, forgé ses barreaux et s’y est installé. Et avec cet isolement, il condamne la Tunisie à une paralysie dévastatrice.
Le Parti nationaliste tunisien, est-il légal ?
Le Parti nationaliste tunisien est illégal, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars courant. Interpellé sur ce point, Ammar a répondu : « Le parti que vous avez mentionné n’existe pas. C’est un parti illégal. Qu’est-ce qui aurait été dit si nous l’avions empêché de s’exprimer ? On aurait évoqué une atteinte à la liberté d’expression. En tout cas, ce problème ne se pose pas, puisque ce parti n’a pas d’existence légale ». Mais les déclarations du ministre sont-elles conformes à la réalité ?
Le peuple introuvable de Kais Saied : analyse d’une désaffection
La très faible participation au premier tour des élections législatives met le pouvoir face à un dilemme : comment mettre en place un régime censé être l’expression des aspirations populaires sans le peuple ?
Législatives 2022 : Les observateurs des ONG font de la résistance
Lors des élections du 17 décembre, «nos observateurs ont été harcelés dans certains bureaux de vote», souligne le président d’ATIDE. Tandis qu’un responsable de Mourakiboun note n’avoir «rencontré aucune difficulté dans le recensement des données le jour du scrutin». Toutefois, les positions des organisations non-gouvernementales observatrices des élections convergent dans la critique du processus électoral dans son intégralité.
Législatives 2022: A Thala et Kasserine, la grande désillusion
En ce 17 décembre, au centre de Thala, les habitants préfèrent profiter de la matinée ensoleillée près des ruines antiques. A Kasserine, un homme âgé clame près d’un bureau de vote: « aujourd’hui, le pays est à genoux, et avec ce scrutin il va finir par ramper ». Difficile de dénicher un quelconque indice de ferveur électorale dans ces villes, berceaux de la Révolution. Reportage.
Législatives 2022 : Vraiment sans “argent politique” ?
Si les législatives 2022 affichent un si faible taux de participation, c’est parce qu’elles n’ont pas été entachées par l’argent politique et les irrégularités, claironne le président de l’ISIE. Mais qu’en est-il dans les faits ?