La Polit-Revue : Qui a peur des élections ?

La semaine du 7 au 13 juillet fut celle des salves de Nidaa Tounes en direction de l’ISIE. Jeudi, Lazhar Akremi ira jusqu’à affirmer que « l’ISIE agit comme si son intérêt était dans le non enregistrement des électeurs ». Peu démocratique, voire autocratique à l’intérieur de ses propres structures, le parti de Béji Caïd Essebsi entend donner des leçons de démocratie à l’Instance. Il aspire même à s’y substituer, en exigeant un changement des règles du jeu à mi-parcours.

EL Berka : l’exemple parfait de la marginalisation du bassin minier !

Dix ans de prison avoir revendiqué les droits fondamentaux de son village. Restituer une partie des sources d’eau, intégrer les jeunes dans les usines et dédommager les dégâts causés par la Société des Phosphates de Gafsa au niveau des terrains agricoles, depuis des dizaines d’années. Ces condamnations judiciaires iniques ont touché quasiment toute la communauté. Au total, cent familles ont été condamné pour les mêmes motifs. Depuis un an, la lutte des habitants s’est orientée vers la simple demande de libération des prisonniers, malgré l’exacerbation de la misère dans le village.

Média et partis politiques : une connivence parfois dommageable !

Cicéron l’avait malicieusement souligné : « Il faut se faire des amis dans toutes les catégories sociales », dès qu’il s’agit de campagnes électorales. Cet adage a finalement bien été retenu par le Parti Al Joumhouri. En organisant, le 09 juillet 2014 à l’hôtel Africa, une conférence sur l’enseignement en Tunisie, Al Joumhouri semble avoir fait sien du conseil du philosophe romain.

A quand l’adaptation du Code Pénal Tunisien au statut de la Cour Pénale Internationale ?

A travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, comme celles d’Abu Hamza El Mouhamadi et de Abu Anas Al Tunisi, HRW a pressé les autorités tunisiennes à adopter une loi sur les Crimes de Guerre, à intégrer le statut de la Cour Pénale Internationale dans sa législation nationale et enfin à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’arrêter et de traduire en justice les ressortissants tunisiens impliqués dans des crimes de guerre ou contre l’humanité en Syrie et en Irak, conformément au Statut de Rome, ratifié par la Tunisie. Selon le ministère de l’Intérieur tunisien, quelques 2400 ressortissants tunisiens sont impliqués dans le Jihad en Syrie et en Irak.

Au-delà du Oud, l’interview “Souvenance” d’Anouar Brahem…

« Les artistes imitent, les génies s’approprient », disait Picasso. Et comme Anouar Brahem, ils ne sont que quelques-uns sur la scène mondiale à s’être approprié leurs instruments d’une façon aussi exceptionnelle. À l’instar d’un Stéphane Grappelli et son violon, Éric Galliano et son accordéon, Petruciani et son piano, Miles Davis et sa trompette, Jo Jones et sa batterie, Django Reinhardt, Frank Zappa ou Joe Satriani et leurs guitares…, ils ne sont, en effet, que quelques-uns à avoir su marier la virtuosité instrumentale avec le génie musical. Des enfants prodiges qui ont maîtrisé les 24 caprices de Paganini, il y a eu et il y en aura encore. Mais rares seront ceux qui laisseront une créativité musicale défiant le temps.

Santé publique : entre marchés juteux et privatisation !

En cette période de transition et de crise économique que vie la Tunisie, la libéralisation nous est présentée comme étant l’ultime recours, l’unique moyen pour vaincre la crise ! Réformer voudrait-il dire privatiser ? Que reste-t-il de l’État, de sa souveraineté ? De quelle démocratie parle ton dans un pays ou le pouvoir revient à une économie de marché ultra libéralisée ?

Skhira dans la spirale de l’indigence économique et de la violence d’Etat

La ville de Sekhira a vécu, ces derniers jours, un nouvel épisode de violence et de répression policière dues à un mouvement social qui résiste et qui revendique encore le droit au travail, au développement et à un environnement sain. Le samedi 28 juin, alors que les habitants de la ville ont organisé une démonstration pacifique, dans la rue, pour dénoncer l’arrestation de six sitinneurs, les forces de l’ordre ont chargé avec du gaz lacrymogène (o-Chlorobenzylidene Malononitrile) et de la chevrotine, causant une dizaine de blessés parmi les manifestants.

Que les démocrates boycottent la comédie des élections !

La politique actuelle en Tunisie devrait s’écrire avec la seconde lettre de l’alphabet et non ce P initial qui rappelle par trop la pièce de théâtre de Sartre où la P… respectueuse, malgré ses valeurs dérogeant à la norme, finit par plier sous le poids des mots, se conformant aux conventions sociales dans une fausse liberté célébrée et un libre arbitre mythifié par l’aliénation, les inégalités criantes.

La Polit-Revue : Les limites de la gauche libérale – libertaire

La semaine politique du 23 au 29 juin a connu les répliques du mini séisme du putsch interne au dernier Conseil national Nidaa Tounes. Le parti de Béji Caïd Essebsi affine sa position sans convaincre les plus crédules parmi ses alliés, tandis que la gauche tunisienne hors Front Populaire joue désormais « le maintien », telle une formation sportive qui sait qu’elle a raté la saison en cours et qui doit se préparer pour les échéances ultérieures. Il faut dire que même la gauche de cette gauche, le PSG, s’était résignée à front chapeauté par Nidaa.

Nawaat au ministère de l’Intérieur pour une interview à propos de la police de proximité.

À peine sortis du ministère en question, que l’on s’est égaré dans une ruelle adjacente. Soudain, un policier enrage en nous voyant perdus dans les parages du ministère, nous tenant des propos vulgaires, insultants et menaçants. Ne prêtant même pas attention à nos excuses et à nos questions afin de quitter cette lugubre ruelle. L’air hargneux et la bouche écumeuse, il ne cessa de nous sommer violemment de déguerpir. Comme quoi, il n’aura fallu que quelques instants à une seule personne pour ruiner un travail et un discours […]