Skhira dans la spirale de l’indigence économique et de la violence d’Etat

La ville de Sekhira a vécu, ces derniers jours, un nouvel épisode de violence et de répression policière dues à un mouvement social qui résiste et qui revendique encore le droit au travail, au développement et à un environnement sain. Le samedi 28 juin, alors que les habitants de la ville ont organisé une démonstration pacifique, dans la rue, pour dénoncer l’arrestation de six sitinneurs, les forces de l’ordre ont chargé avec du gaz lacrymogène (o-Chlorobenzylidene Malononitrile) et de la chevrotine, causant une dizaine de blessés parmi les manifestants.

Que les démocrates boycottent la comédie des élections !

La politique actuelle en Tunisie devrait s’écrire avec la seconde lettre de l’alphabet et non ce P initial qui rappelle par trop la pièce de théâtre de Sartre où la P… respectueuse, malgré ses valeurs dérogeant à la norme, finit par plier sous le poids des mots, se conformant aux conventions sociales dans une fausse liberté célébrée et un libre arbitre mythifié par l’aliénation, les inégalités criantes.

La Polit-Revue : Les limites de la gauche libérale – libertaire

La semaine politique du 23 au 29 juin a connu les répliques du mini séisme du putsch interne au dernier Conseil national Nidaa Tounes. Le parti de Béji Caïd Essebsi affine sa position sans convaincre les plus crédules parmi ses alliés, tandis que la gauche tunisienne hors Front Populaire joue désormais « le maintien », telle une formation sportive qui sait qu’elle a raté la saison en cours et qui doit se préparer pour les échéances ultérieures. Il faut dire que même la gauche de cette gauche, le PSG, s’était résignée à front chapeauté par Nidaa.

Nawaat au ministère de l’Intérieur pour une interview à propos de la police de proximité.

À peine sortis du ministère en question, que l’on s’est égaré dans une ruelle adjacente. Soudain, un policier enrage en nous voyant perdus dans les parages du ministère, nous tenant des propos vulgaires, insultants et menaçants. Ne prêtant même pas attention à nos excuses et à nos questions afin de quitter cette lugubre ruelle. L’air hargneux et la bouche écumeuse, il ne cessa de nous sommer violemment de déguerpir. Comme quoi, il n’aura fallu que quelques instants à une seule personne pour ruiner un travail et un discours […]

Les ouvrières de Latelec-Fouchana imposent un énième tour de négociations

Leur combat contre le despotisme a commencé depuis quatre ans. Elles ont sacrifié leur travail, leur sécurité et leur santé. Les ouvrières de SEA Latelec-Fouchana, une filiale du groupe français aéronautique Latécoère, ont entamé une grève de la faim, depuis neuf jours, à Tunis. Après plusieurs actions, sit-in, conférences, grèves et négociations, Sonia Jebali et Monia Dridi ne trouvent ni issue ni soutien à leur cause. Elles ont décidé, alors, d’entamer cette grève pour revendiquer leur droit au travail.

Scandale à la Fédération Tunisienne de Natation

Le championnat national de natation des poussins qui se déroule normalement du 24 au 26 juin 2014 à la piscine olympique El Menzah de Tunis a été interrompu hier matin (25 juin) et ce à cause du mécontentement des parents des nageurs qui se sont vu imposer un droit d’entrée aux gradins de la piscine. La Fédération Tunisienne de Natation (FTN) vient de créer ainsi un incident sans précédent.

Le basculement des jeunes Tunisiens vers le djihad : une réponse au désespoir !

Pourquoi nos jeunes virent-ils au terrorisme ? Telle est la question que je me pose depuis des années. Est-ce que les jeunes Tunisiens et les autres jeunes Musulmans vont tous au djihad avec les mêmes idées en tête, ou chaque pays, de par ses spécifiés ; historiques, culturelles, génétiques, géographiques, fournit une vision différente par rapport au djihad ? Est-ce que le djihadiste tunisien a la même motivation, ou la même perception du djihad qu’un djihadiste originaire d’un pays du Golfe ou d’un djihadiste Indonésien ou Somalien ?

A. Amara et W. Azouzi en grève de la faim pour recouvrer leurs droits

A leur huitième jour de grève de la faim, Ayoub Amara et Walid Azouzi revendiquent, toujours, leur droit à l’intégration dans la fonction publique. Anciens prisonniers et chômeurs, ces deux militants politiques disent avoir épuisé toutes les pistes de négociation avec le gouvernement et l’Assemblée Nationale Constituante, avant d’en venir à la grève de la faim, entamée lundi dernier, au local de l’Union Générale des Étudiants Tunisiens.

Les accusés de Menzel Bouzaïane et de Hichria : «ma grand-mère aussi a brûlé un poste de police».

L’audience n’aura même pas duré une heure pour les inculpés comparaissant ce mardi 17 juin devant le tribunal de grande instance de Sidi Bouzid. Alors que le procès des quinze habitants de Hichria accusés d’avoir incendié le centre de la garde nationale est reporté au 7 juillet, le procès des douze jeunes de Menzel Bouzaiane est reporté sine die.

Futures élections : les critiques de l’ISIE se font jour et les observateurs aux aguets

Suite à la troisième réunion du dialogue national consacrée aux élections, le vote de la majorité des partis politiques a favorisé les élections législatives qui passeront avant les présidentielles. Cette décision met un terme au flottement que certains redoutaient, principalement l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections, surtout que l’ouverture de l’inscription démarre le 23 juin 2014. Maintenant, c’est au tour de l’Assemblée Nationale Constituante de fixer une date officielle pour les élections.

Rapport de l’International Crisis Group : Eloge du consensus ou la démocratie atone !

Si le rapport de ICG vise, à court terme et sans le dire clairement, la bipolarisation à l’anglaise ou à l’américaine de la scène politique tunisienne, cela nous semble une grave erreur d’appréciation du contexte politique tunisien, risquant d’encourager vers une pente dangereusement “atone”. Et de ce point de vue, nous avons plutôt tendance à faire davantage confiance dans la sagesse, parfois maladroite, il est vrai, des forces politiques tunisiennes qu’à celle ayant inspiré le rapport en question. Et, en définitive, l’ultime garde-fou, en l’occurrence l’opinion publique tunisienne, celle-ci semble avoir toujours réussi, à ce jour, à faire prévaloir cette forme de sagesse collective à chaque étape qui fut cruciale durant ce sinueux chemin de la transition démocratique tunisienne. Ça n’a pas toujours été facile, mais elle y parvient.