La Polit-Revue : « Mi-Ennahdha, mi-Nidaa »

Sur l’échiquier politique tunisien, y a-t-il une vie en dehors du duo Ennahdha / Nidaa Tounes ? L’hyperactivité du bipartisme qui se dessine prouve cette semaine encore que tout le reste n’est que littérature. Alors que la Constitution prévoit un régime de gouvernance mixte, Nidaa Tounes continue de raisonner en futur parti au pouvoir sous régime présidentiel.

Futures élections : la collaboration de la HAICA avec l’ISIE, pour mieux résister aux deux rangées de canons !

La HAICA et l’ISIE vont affronter des moments forts difficiles lors des futures campagnes électorales. Fragiles, qu’elles sont, du fait de leurs courtes existences, elles vont se retrouver entre deux «rangées de canons», et non des moindres. Celle, d’une part, des partis politiques qui n’hésiteront pas à s’aventurer jusque dans les derniers retranchements des zones grises du cadre légal.

Enquête : Ces plafonds de la CNAM qui vous tombent sur la tête !

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie s’attire, à présent, les foudres de tout le monde. Prestataires de services, pharmaciens, assurés et syndicats se relayent pour pointer du doigt des dysfonctionnements qui tardent à être corrigés. De l’avis de plusieurs concernés, créée pour soutenir ses assurés, la CNAM a perdu de vue ses attributions premières : la solidarité et l’égalité des droits , la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire possible.

Leak : La Commission de l’Energie de l’ANC vient de rejeter un avenant à la convention du permis Amilcar avec British Gas

La commission de l’énergie de l’Assemblée Nationale Constitution vient de rejeter, ce jeudi 03 juin 2014, un projet de loi relatif à la ratification d’un 5éme avenant à la convention qui régit le permis pétrolier Amilcar. Celui-ci étant détenu par la société British Gas Tunisia, filiale du groupe britannique British Gas Group. La décision de l’ANC intervient suite à une série d’auditions et de réunions de travail faite par la commission de l’énergie de l’ANC. C’est la deuxième décision du genre, depuis le rejet d’un avenant similaire relatif au permis Zarat détenu par PA Resources.

La criminalisation des mouvements sociaux en Tunisie est-elle une réponse à la crise ?

Considérés comme un frein à la stabilité économique et sociale, les mouvements sociaux et contestataires subissent une répression policière et judiciaire qui tranche avec les espoirs d’une Tunisie « post-dictatoriale ». Le nombre des syndicalistes, activistes et manifestants ou sitineurs en prison, violentés ou poursuivis par la justice, est de plus en plus croissant.

Voilà pourquoi l’Occident tient à Ghannouchi

Outre son programme économique ultra-libéral, il est d’une plasticité idéologique phénoménale ouverte à tout rebondissement tant que cela ne touche pas à ses tabous. Ceux-ci ne dérangent nullement l’Occident qui en tire même argument pour sa supposée prééminence éthique aux racines judéo-chrétiennes.

La Polit-Revue : L’énigme Kasserine

Importante, l’actualité politique de la semaine du 26 au 31 mai n’en reste pas moins anecdotique au regard de la débâcle sécuritaire que le présumé terrorisme a infligé aux symboles de la puissance de l’Etat. L’Assemblée constituante retire le dossier des martyrs de la révolution à la justice militaire, les actes commis en marge des évènements de la révolution bénéficient désormais d’une immunité rétroactive, le dialogue national parvient à un accord sur la tenue séparée des élections législatives et présidentielles, la justice ordonne la dissolution de la Ligue nationale de protection de la révolution, deux ex ministres de Ben Ali, Mondher Zneidi et Ridha Grira, ont bénéficié d’un non-lieu…

Retour de manivelle : Quand la police et la justice s’acharnent contre les jeunes de la révolution tunisienne !

Des centaines de jeunes passent devant les tribunaux pour délit de résistance et de révolution. En suivant, de près, ce retour de manivelle, les avocats et les activistes ont recensé 130 dossiers d’accusation sur tout le pays. Les poursuites ont été intentées entre 2011 et 2012 et jusqu’à 2013, souvent, pour les mêmes motifs : formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police.

Haro sur la parité : les limites de la justice constitutionnelle en Tunisie

Il s’avère que la parité n’est pas qu’un principe, mais aussi et surtout une stratégie. En ignorant l’obligation de moyens qui incombe à l’Etat pour garantir la parité égalitaire, la décision de l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité des projets de loi apparaît donc comme contestable. D’autant que ce jugement fera, sans doute, jurisprudence pour l’interprétation future de la Constitution.

La CNAM tuera –t-elle la filière privée ?

Le conflit entre la CNAM et les prestataires de services de la filière privée arrive à un tournant décisif. En effet, l’ultimatum posé par les pharmaciens, pour régler les problèmes en suspens et reconduire leur convention sectorielle, arrive à échéance le 7 juin prochain, et il semblerait que malgré les différents rounds de négociations, les courriers et même après la réunion du 30 mai au ministère des affaires sociales en présence du nouveau ministre, c’est toujours l’impasse.

Mesh Sayada : entre fantasme et réalité

Dans un article paru sur le New York Times du 20 avril, sous le titre « US promotes networks to foil digital spying », Sayada est mise à l’honneur comme la première ville tunisienne à se doter d’un réseau communautaire sans fil (WIFI) local gratuit pour tous. Ce projet pilote appelé « Mesh Sayada » permet aux habitants de se connecter à un serveur local hébergeant des services libres d’accès aux quelques 14000 habitants de cette ville côtière.

Kasserine : violence policière en cascade, pendant le procès de Mohamed Omri

L’atmosphère a commencé à devenir tendue, quand des policiers ont essayé d’interdire aux partisans de Issam l’accès au procès. Des slogans ont été scandés dans le hall du tribunal pour exiger l’ouverture de l’audience à tout le monde. Après quelques minutes, la défense de Issam a réussi à avoir l’approbation du juge pour laisser l’accès libre au procès.

Tunisie : Faut-il privatiser les sites du patrimoine culturel ?

Lors d’une émission, le 22 mai dernier, sur la radio Jawahra FM, Mourad Sakli a annoncé l’intention de son ministère de privatiser les sites patrimoniaux tunisiens. Cette privatisation sous forme de concessions d’une durée de 25 à 30 ans devra répondre à un cahier des charges. Souhaitant avoir plus de précisions sur cette proposition, nous avons contacté le ministère de la Culture qui nous réponds dans le langage administratif communément utilisé