Que la société civile se charge du pouvoir dans les gouvernorats et les municipalités au nom de la démocratie participative !

À peine née la démocratie en Tunisie risque d’être étouffée par les combines et les menées politiciennes des partis, surtouts les grands parmi eux sur la scène politique. Une entente se dessine même pour une gestion concertée du pays et de ses intérêts par deux forces du moment avec pour impératif majeur la restauration coûte que coûte et au plus vite de l’autorité de l’État.

Une critique islamique de la pensée d’Abdennour Bidar (2/4)

S’appuyant donc sur Mohammed Iqbal, Abdennour Bidar tente, avec franchise, en toute intelligibilité, et avec un certain succès quand au style d’écriture lui-même, de réactualiser “la conception (de Mohamed Iqbal) de l’être humain et du sens de sa vie radicalement nouvelle parce qu’elle ne serait ni religieuse, ni profane” Le but de cette réactualisation selon le philosophe français ? Trouver une réponse à “une insatisfaction spirituelle fondamentale” ressentie par beaucoup de gens.

La Polit-Revue : L’insoutenable légèreté du politique

Le commun des mortels a de quoi être dépassé par la complexité des manœuvres politiciennes dont a été le théâtre l’Assemblée constituante cette semaine. Le tour de passe-passe du 9 mai recèle cela dit de nombreux enseignements, s’agissant de la technocratie et des loyautés des uns et des autres. La motion de censure contre deux ministres du gouvernement Jomâa était-elle légitime ou n’était-elle que le prétexte à développer des postures électoralistes ? Anecdotique pour certains, l’affaire des touristes israéliens fut en tout cas l’occasion de crever un abcès, celui du substrat de l’antisionisme, non sans surenchères.

COTUSAL : Le ministère des Finances a officiellement demandé, depuis 2013, l’annulation du contrat d’exploitation du sel…et pourtant !

Un document envoyé par le ministère des Finances, au mois de mai 2013, à l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) révèle que COTUSAL (Compagnie Générale des Salines de Tunisie) n’est pas en train d’honorer ses redevances fiscales envers l’Etat tunisien. Le Chef de Cabinet a donc demandé l’annulation du contrat de 1949, qui a longtemps été l’objet de la polémique. Une affaire sans suite…

À propos du Rapport 2014 du SNJT sur les libertés : Entre menaces de la loi et violence banalisée, la transition médiatique prise en otage.

A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a présenté, lors d’une conférence de presse, son rapport 2014 sur les libertés. Trois ans après, le bilan n’est pas très réjouissant […] C’est dire le contexte difficile des médias locaux ballotée entre l’Insécurité des journalistes et les insuffisances du cadre légal (I). Ce même cadre aux carences encourageant l’autocensure et menaçant l’étendue de la liberté d’expression (II) dans une atmosphère, le moins que l’on puisse dire où la violence banalisée devra nécessiter beaucoup de lucidité pour être contenue (III).

Quid de l’instance Provisoire de Contrôle de Constitutionnalité des Projets de Lois

Conformément à l’article 148 de la Constitution, une Instance Provisoire de Contrôle de Constitutionnalité des Projets de Lois (IPCCPL) devait être crée dans un délai de 3 mois, à partir de la date de l’adoption de la Constitution. Cette instance a été créée, le 18 avril dernier, par la loi organique n°2014-14 du 18 avril 2014, suite à son adoption par l’Assemblée Nationale Constituante.

Terrorisme et Régulation : Nessma tv se fait épingler pour la diffusion d’une vidéo du Front Al Nosra

La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (Haica) a adressé un avertissement à la Chaîne Nessma, qui a repris, ce mercredi 7 mai, des images montrant l’exécution sommaire de sept prisonniers par le Front Al Nosra. Deux Tunisiens figuraient parmi ces prisonniers, qui ont été tués par balles pour avoir combattu dans les rangs de « l’État Islamique en Irak et au Levant », selon le texte lu, en off, dans la vidéo.

A qui profite la dette odieuse ?

« Si un pouvoir despotique contracte une dette, non pas selon les besoins et les intérêts de l’Etat, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée ; par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir…»

Lettre ouverte à Dame Karboul et au Sieur Jomaa

Il m’importe de vous rappeler qu’en votre qualité de ministre « technocrate » que les circonstances ou autres sombres réseaux ont parachuté à ce poste, votre devoir est de gérer les affaires courantes d’un ministère moribond pour une, et une seule, saison touristique. Par conséquent, il n’est en aucun cas question que des ministres d’un gouvernement d’intérim et encore en période d’essai qui plus est, veuillent toucher à des principes de politique étrangère qui sont parmi les derniers vestiges de la dignité perdue de ce peuple.

La Polit-Revue : La transition dévoyée

C’est une classe politique plus préoccupée par l’issue des futures élections que par la justice transitionnelle qui a cette semaine parachevé, en le bâclant, un important pan de la transition. En rejetant par la plus courte des majorités le principe de l’exclusion politique 3 ans à peine après la révolution, l’Assemblée hypothèque le caractère démocratique de la transition, à la faveur d’une entente opaque entre Ennahdha et Nidaa Tounes. Selon Chafik Sarsar, les élections seront vraisemblablement organisées en novembre… Quoi de plus logique, pourrait-on ironiser.

L’indépendance de la HAICA devrait être protégée

Enfin, la société civile bouge pour apporter son soutien à la Haica, après cette marée médiatique des dernières semaines dénigrant la légitimité de l’action de cette nouvelle institution. Nous étions nous-mêmes à Nawaat en cours de rédaction d’un tel communiqué de soutien, pour lequel nous avions, du reste, commencé à contacter certains de nos amis. C’est avec satisfaction que nous relayons celui-ci en espérant que l’opinion publique réalise ses enjeux. Dommage cependant que nous n’ayons pas été contactés pour y contribuer avec notre soutien également […]

Un sentiment d’absence

Jean-Jacques Rousseau, lorsqu’il disait de lui, dans ses Confessions(1782-1789), que les particularités de son cœur, dès son entrée dans sa vie, le mettant en contradiction avec lui-même, “a fait que l’abstinence et la jouissance, le plaisir et la sagesse” lui ont échappé durant toute sa vie, n’était-il pas, au final, sujet à ce sentiment étrange, qu’il n’aurait su par ailleurs saisir avec clarté ?