Art vidéo : Infiltration nocturne dans la laverie de phosphate de Redayef

Dans sa vidéo « De mythes et de choses », l’artiste Souad Mani joue de l’exploration sonore et visuelle d’un site interdit d’accès, où l’infiltration nocturne se teinte d’une part intrigante de fiction. L’œuvre est projetée dans le cadre de l’exposition El Kazma, la section Art vidéo de la deuxième édition du festival Gabès Cinéma Fen, qui s’est tenu en ligne du 3 à 11 avril 2020.

La chloroquine, un remède contre le Covid-19 ?

Le 23 mars, le président américain a partagé sur Twitter un article relatant l’histoire d’un homme résident en Floride atteint par le coronavirus qui raconte que la chloroquine, un médicament utilisé contre le paludisme lui « a sauvé la vie ». «Un très bon résultat prometteur pour un médicament qui va être utilisé à New York et ailleurs dès demain », commente le président américain. Ce médicament antipaludique est-il vraiment un remède contre le Coronavirus ?

En finir avec l’extractivisme ?

Les modèles extractivistes préconisent l’intensification des cultures irriguées, même dans des régions arides. Cela implique une exploitation outrancière des réserves d’eau souterraines, pour des cultures très gourmandes et exigeant le recours à des intrants souvent nocifs à l’environnement et à la santé des ouvriers agricoles. Or le retard de développement que vivent de nombreuses régions du pays compliquent la donne.

Révolte de Gafsa & Justice transitionnelle: La portée symbolique ne suffit pas

Le mercredi 26 septembre a été un jour particulièrement important au tribunal de première instance de Gafsa. L’émotion était à son comble quand les militants et les meneurs de la révolte du bassin minier de Gafsa, en 2008, sont entrés dans la salle d’audience où ils avaient été roués de coups, jugés de façon inique et condamnés, il y a presque 10 ans jour pour jour. Mais cette fois, ils sont entrés par la porte principale, en tant que victimes attendant de voir condamnés les auteurs de ces actes, et non en tant que prévenus accusés de comploter contre l’État. Leur seul crime en 2008 ? Avoir osé manifester pacifiquement contre ce qu’ils considéraient comme des pratiques déloyales en matière d’embauche, du népotisme et un manque de transparence de la part de la Compagnie des phosphates de Gafsa, une entreprise détenue par l’État et le principal (voire le seul) employeur de la région.

Gafsa uprising & transitional justice: trials must not stop at being symbolic

Wednesday 26 September was a momentous day at the court of First Instance of Gafsa. Emotions ran high as the activists and leaders of the uprising of the Gafsa Mining Basin of 2008 walked into the same court room in which they were beaten up, unfairly tried and sentenced less than 10 years ago. Only this time, they walked in through the main door as victims waiting to see the perpetrators prosecuted- not defendants accused of plotting against the state. Their only crime in 2008? Daring to peacefully protest what they considered to be unfair employment practices, nepotism and lack of transparency by the state-owned Phosphate Company of Gafsa, the region’s main – if not sole – employer.

Emprunt auprès de la diaspora tunisienne: les conditions sont-elles réunies ?

Des appels au patriotisme et au civisme des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), se font de plus en plus pressants. Le dernier appel en date, qui n’est pas passé inaperçue, est celui du communiqué de Marouan Abassi, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), lors de la première édition du Middle East Mediterranean (MME) Forum qui s’est déroulé les 25 et 26 août, en Suisse à Lugano. Le gouverneur a en effet annoncé que la BCT envisage le lancement d’un emprunt en devises auprès de la communauté tunisienne à l’étranger. Un comité de réflexion est constitué à cet effet. Il va étudier les conditions de cet emprunt et proposer les meilleures voies pour développer des produits d’épargne orientés vers cette communauté.

Interview avec Sghaier Salhi: Les non-dits de la Tunisie postindépendance

Sghaier Salhi est l’auteur d’un ouvrage publié en 2017, aujourd’hui épuisé, intitulé « Le colonialisme interne et le développement inégal : le système de marginalisation en Tunisie comme modèle » (en arabe). Il y démontre le caractère systémique des inégalités de développement entre les régions en Tunisie, arguant qu’une partie du pays colonise l’autre partie. Nous avons souhaité discuter avec Sghaier Salhi des tensions entre le récit national tunisien et les mémoires particulières de certaines régions et groupes sociaux, à l’heure où l’Instance Vérité et Dignité (IVD) est attaquée par des historiens et des politiciens pour son traitement de l’histoire de l’indépendance.

In a town where « nothing has changed »: Documentary Film Festival of Redeyef

This year’s Documentary Film Festival of Redeyef (RFDR) takes place December 20-24, in the town whose name is almost synonymous with Tunisia’s phosphate industry and its deleterious effects on the surrounding populations and environment. Although the mining basin revolt of 2008 is considered a precursor to the Tunisian revolution in 2011, in 2017 residents affirm without hesitation that here in Redeyef, « nothing has changed ». Now in its fourth year, the RFDR, funded by the Rosa Luxembourg Foundation, is pushing to establish a perennial film festival here, a so-called difficult terrain that is parched for sustainable cultural outlets.