Nasreddine ben Saida est relâché, procès du journal Attounisia reporté au 8 mars 2012

Le 15 février 2012, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounsia a été arrêté et emprisonné pour “atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public” selon l’article 121 du code pénal. Cette arrestation a été faite à la suite d’une publication à la Une du même journal d’une photographie du footballeur Sami Khedira avec son épouse mannequin Lena Gercke dénudée. Rappelons que la même photo a été aussi publiée dans le magazine allemand GQ et que M.Khedira s’expose tout le temps aux photographes du monde entier en compagnie du mannequin.

Sans clito ou sans culotte ?

Le Code du Statut Personnel a beau flirter avec ses 60 ans, rien n’y fait. La femme semble rester marchandise dans l’esprit de beaucoup. Pourtant on a banni la polygamie, mettant ainsi la valeur de la femme à (quasi) égalité de celle de l’homme. […]

L’Islamisme et l’Empire, un flirt qui perdure

Le ciel du “printemps arabe”  s’assombrit par l’ouest. Les belles et éphémères éclaircies des révoltes tunisienne et égyptienne  se rembrunissent. Face à l’imminence de ce grain dévastateur, une bonne partie de l’intelligentsia arabe continue de baigner dans sa léthargie légendaire, confondant le présent avec le passé, obsédée par son fantasme du retour au sein maternel.[…]

La pornographie et ses faux-débats comme troisième opium des peuples arabes

Dans tous les pays arabes, les populations sont foncièrement pro-palestiniennes…. Elles l’affirment clairement et nettement. Les hôtes étrangers (“occidentaux”) sont souvent “choqués” par l’ « étonnante » liberté de parole des gens à la maison comme dans la rue, femmes et hommes indistinctement. La femme et l’homme de la rue emploient naturellement des termes (en relation avec la Palestine, par exemple) médiatiquement censurés en Europe et ailleurs. […]

Et si l’islam était modernité ?

Bien que faisant référence à des notions différentes – l’une se rapportant à un concept d’évolution historique relié à un espace géographique et culturel, et l’autre à une doctrine religieuse ayant marqué l’histoire de plusieurs peuples, en particulier celle des Arabes –, la modernité et l’islam sont souvent vus comme deux modèles incompatibles, voire antinomiques, de l’organisation sociale et politique des sociétés.

[Interview] 200 dinars d’amende: L’affaire du journaliste Cheker Besbes passe en appel

Le 23 janvier 2012 a eu lieu la deuxième audience du procès de la chaine Nesma TV accusé par des centaines d’avocats d’avoir diffusé le film Persépolis considéré comme blasphématoire. Rappelons que ce film traite de la révolution islamique en Iran. Le ministre de la justice, Nourreddine Bhiri, décide contre toute attente, d’interdire aux journalistes de couvrir le procès.

[المضيلة : في حي «السريعة» : «نعيش على مخزون من الذهب، ولكننا لا نجني منه إلا المرض والفقر!» [صور

المضيلة : 15000 ساكن، تقع بمكان ما من الجنوب الغربي للبلاد التونسية، وتأوي هذه المدينة الصناعية للحوض المنجمي قطبين للنشاط صناعي : وحدة تابعة لشركة الفسفاط بقفصة (التي نراها هنا على الصورة) ووحدة جهوية للمجمع الكيمياوي التونسي. وبالرغم من ذلك، فالمضيلة تبقى من أفقر المدن بالبلاد. هو لقاء بلا تنظيم مسبق مع متساكني حي «السريعة»، وهو حي يأوي خاصة عائلات شبه بدوية من الرحل الذين لا يبقون أبدا طويلا بمكان واحد. أما اليوم، فهؤلاء المتساكنين لم يعودوا يرحلون بالفعل، فالفاقة وقسوة ظروف حياتهم تجبرهم على البقاء بمكانهم. إن كامل الحي مبني على مجرى واد وقع ردمه بالتتابع حسب البناءات الجديدة.[…]

Tunisie :L’islamisation orchestrée

Une campagne est en train d’être menée sur plusieurs fronts dans notre pays pour modifier le visage de la société tunisienne. Elle utilise tous les moyens de conviction disponibles depuis la simple moralisation dans les rues et lieux publics jusqu’aux violences verbales et physiques en passant par le prêche dans les mosquées. […]

!قفصة : هناك، حيث لم تصل الثورة بعد

قفصة. إنها بعيدة جدا، في أقصى الجنوب، لتحظى بالإهتمام؛ وهي بعيدة جدا، في أقصى الوسط حتى تجلب السواح إليها. عاصمة الحوض المنجمي تغم من يزورها. فالسماء فيها مغيمة، والجو حزين. في وسط المدينة، هناك تجمهر صاخب من العاطلين عن العمل، الذين يبحثون عن شغل؛ ولا شك أن ذلك يبين أن الوضع لم يهدأ بعد وأن المطالب هي دائما نفسها.[…]

Mdhilla: In the “Sariaa” neighborhood, “We’re living on gold. But all it brings us is sickness and poverty.” [photos]

Mdhilla, population 15,000, in the southwest of Tunisia, is an industrial center in the mining basin with two clusters: a division of the Gafsa Phosphate Company (in the photo) and a regional division of the Tunisian Chemical Group. And yet, Mdhilla is one of the poorest towns in the country. An impromptu meeting with the residents of the “Sariaa” (Rapid) neighborhood. The neighborhood is mostly made up of semi-nomad families who never stayed in one place for a long time. These days, the inhabitants no longer really leave, since poverty and rough conditions force them to stay put. The whole neighborhood is built on the bed of a wadi that has been progressively filled in as new buildings go up.

Gafsa: Still waiting for the Revolution to happen

Gafsa. Too far south to catch our interest, too central to attract tourists. The capital of the mining sector is painful to behold. The skies are leaden and the ambiance is sad. A small gathering of job-seekers looking for work in the city center bears witness to ongoing tensions and demands that are far from being met. Among the forsaken are Amor and his family. He and his brothers tell of their past, their present, and their dreams for the future. Hearing the stories echos throughout this family is eye-opening, revealing the human experience’s different faces, fleshing out each identity, and magnifying differences.