Territoire Marginal #1 : Sidi Hassine, au bord de la lagune, loin du soleil

Au bord de la Sebkha de Sijoumi, cette lagune salée riche en biodiversité et dévastée par la pollution, des citoyens démunis cherchent à gagner leurs vies à la marge. Ici, à Sidi Hassine, treize kilomètes nous séparent du centre de Tunis. Pourtant, il est difficile de se déplacer et d’accéder aux soins. Les services publics assurent de moins en moins leurs fonctions. Ici, l’abandon scolaire a atteint un niveau assez élevé pour mobiliser une société civile locale aussi déterminée que délaissée par les autorités régionales. Non seulement écrasés par le poids de la marginalisation et de l’injustice sociale, les jeunes de Sidi Hassine observent le sentiment de la hogra s’accroitre parmi leurs rangs au fil des violences policières qu’ils subissent. Ici, ils n’ont pas oublié Aymen Othmani tombé, en octobre 2018, sous les balles de la douane. Pourtant, à Sidi Hassine, on espère, on rêve et on porte des initiatives. Ici, des jeunes brisent la muraille du silence en crachant leurs rimes et en faisant vibrer les rues à leurs pas de danse.

Chute du pouvoir d’achat : A Djebel Jelloud, le boycott n’est pas un choix

Ils sont plus d’un million d’internautes à rejoindre la campagne de boycott de certains produits à cause de la flambée de leurs prix. Dans la cité de Djebel Jelloud, marquée par la précarité, le boycott n’est pas un choix. Les petites bourses des habitants ne leur donnent souvent pas accès à certains produits. Comment les plus démunis survivent ? Le terrain a d’autres réalités à révéler, outre celles des pages des réseaux sociaux.

Pourquoi j’ai voté Kais Saïed

Pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur en allant voter. L’idée que Karoui, dont on a vu les dégâts qu’il a pu occasionner avec une chaîne de télévision, arrive au pouvoir et puisse disposer des moyens de l’Etat m’était tout bonnement insupportable. Il fallait s’y opposer démocratiquement. Les libertés et l’esprit de la révolution étaient en jeu.

Bilan de l’ARP 2015-2019 : Jeu d’échec parlementaire

Hormis la difficulté de constituer une majorité, le nouveau parlement est appelé à poursuivre les chantiers déjà entamés durant le quinquennat écoulé. Une entreprise loin d’être facile avec des projets de lois enterrés dans les tiroirs depuis la première session, des institutions constitutionnelles prises en otage à cause des discordes politiques et des réformes sociétales suspendues faute de volonté politique, etc.

Présidentielles 2019 : Voter, c’est exprimer un principe et non un renoncement

Je n’ai jamais souhaité m’exprimer sur un sujet politique. La musique est mon domaine, le moyen par lequel je communique avec mes contemporains et il me suffit amplement. Pourtant, si je cède aujourd’hui au besoin de partager mes réflexions, c’est que je m’en voudrais de ne pas avoir fait entendre une voix que je crois raisonnable, quand la Tunisie se trouve à l’un des tournants décisifs de son histoire. Le 13 octobre, jour du deuxième tour des élections présidentielles, les Tunisiens seront devant un choix dont les conséquences se répercuteront pendant plusieurs années.

Reportage à Djebel Jelloud : Les électrices entre désarroi et gap générationnel

A Djebel Jelloud, les affiches déchirées des candidats aux élections législatives jonchent les murs. Elles côtoient des tags plus ou moins lisibles. A quatre jours des élections, rien n’annonce une atmosphère de campagne électorale. Un semblant de calme qui contraste avec un climat social marqué par la violence. Les situations des femmes témoignent du malaise de toute une région où la précarité détermine souvent le vote.

Interview vidéo avec Specta, Vicelow et Sir Samuel (ex-Saïan Supa Crew)

Le groupe français Saïan Supa Crew a marqué la scène hip hop internationale entre 1998 et 2007. Bien que chacun de ses membres a entamé une carrière solo, les ponts n’ont jamais été coupés entre les ex-Saïan. Entre rap, ragga, reggae, zouk et autres musiques caribéennes, trois membres de ce collectif, Specta, Vicelow et Sir Samuel, se sont produits, samedi 28 septembre, au Wax à Gammarth. La caméra de Nawaat a capté des extraits de leur performance et notre équipe les a rencontrés.

Post-présidentielles 2019 : Quelles limites aux ambitions de Kais Saied ?

Favori du premier tour des élections présidentielles, Kais Saied plaide pour un nouveau régime politique dont l’ossature est la démocratie directe et participative. C’est son approche pour conférer « le pouvoir au peuple » et lui restituer ainsi sa révolution «confisquée », selon les termes de ce candidat. Or, sa réalisation est tributaire de la possibilité d’amender la constitution et certaines lois organiques et du soutien, pour l’instant inexistant, d’une majorité parlementaire.