Dans « Éloge de l’ombre », le photographe Safouane Ben Slama enchâsse les imperfections des choses dans le confort d’un regard hélas peu complice. L’exposition se poursuit à La Boîte, à Tunis, jusqu’au 20 mai 2020.
Dans « Éloge de l’ombre », le photographe Safouane Ben Slama enchâsse les imperfections des choses dans le confort d’un regard hélas peu complice. L’exposition se poursuit à La Boîte, à Tunis, jusqu’au 20 mai 2020.
Apparu en Chine en décembre 2019, le virus corona s’est rapidement propagé dans le monde. Plus de 80 mille cas ont été recensés faisant plus de 2800 morts. En Italie, le premier décès d’un atteint par le corona a été annoncé le 22 février. Depuis, 655 cas y ont été déclarés. Toujours à nos frontières, en Algérie, le premier cas a été recensé le 25 février. Qu’a fait la Tunisie pour s’en prémunir ? Quelles mesures préventives ont-elles été prises ?
Dans sa nouvelle création expérimentale, « Apparition », Ismaïl Bahri laisse le pouvoir d’une ombre s’étendre sur une photo pour se demander ce qui, de la mémoire, peut revenir à la faveur d’un toucher. Ce film a décroché le 27 janvier, le prix « Ammodo Tiger Short », de la section courts-métrages, à l’International Film Festival Rotterdam-IFFR 2020.
Le champ gazier Nawara situé dans le sud de Tataouine a été inauguré, le 5 février, par Youssef Chahed. D’après le chef du gouvernement, un budget de 3,5 milliards de dinars lui a été consacré et il produira 2,7 millions m3 de gaz, 7000 barils de pétrole et 3200 barils de gaz de pétrole liquéfié par jour. De quoi réduire le déficit énergétique de la Tunisie, estimé à 435,5 MDT et représentant 44,9% du déficit commercial, de 20%. Or, ce projet qualifié d’ « historique » par Chahed va à l’encontre des engagements internationaux de la Tunisie.
Le récent soulèvement du peuple algérien, commencé le 22 février 2019, a ébranlé durablement le système politique algérien. Mais il a aussi mis sur le devant de la scène la question de l’utilisation du dialecte algérien.
Réclamée par de nombreuses associations et spécialistes, l’éducation sexuelle fera son entrée dans les programmes scolaires dès l’école primaire, avait récemment annoncé le ministère de l’Education. Le projet du ministère de l’Education a suscité de vives polémiques, sans même que son contenu ne soit révélé. L’éducation sexuelle sera-t-elle une matière à part entière ? Qui l’enseignera ? Le corps enseignant est-il formé pour ?
Certes, « Un fils » touche juste au regard de la déchirure intime qui affecte un couple sur le point de perdre son enfant. Mais la faible conscience qu’a Mehdi Barsaoui des enjeux de la représentation sociale dans ce premier long-métrage peine à se transformer en regard. Actuellement en salles.
Djebel Jelloud, Sidi Hassine, Hay Hlel, trois quartiers à la périphérie de Tunis où la vie se poursuit en marge des circuits officiels. Voici donc une plongée au cœur de la marginalité.
« La terre parle arabe », dit une vieille chanson égyptienne. Un adage qui pourrait être remis en question dans le monde arabe avec la vive concurrence des langues étrangères et l’émergence de langues natives réclamant davantage de reconnaissance, comme le berbère dans les pays du Maghreb.
Nous avons tous appris sur les bancs de l’école, que le leader syndicaliste Farhat Hached a été assassiné par la Main rouge (MR), une énigmatique organisation de colons français. Depuis des décennies, les révélations se multiplient pour discréditer la thèse de la MR, qui n’est que le « faux-nez » des services spéciaux français. Ce mythe, inventé par les services secrets français pour couvrir leurs activités clandestines en Afrique du Nord, semble pourtant persister encore au sein de l’opinion publique tunisienne.
Quel est le lien entre Omar S’habou, Ons Jabeur et le groupe Facebook Ya Gdim ? La nostalgie d’un temps révolu !
Lettre ouverte à l’attention de Mesdames et Messieurs, le Président de la République, le futur Président du gouvernement, le prochain Ministre de la culture et membres de la commission culture de l’ARP.
Invitée à Tunis dans le cadre d’un séminaire organisé par la Fondation Rosa Luxemburg, Mireille Fanon-Mendes-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon et experte au sein du groupe de travail sur les afro-descendants au Conseil des Droit de l’Homme de l’ONU, est venue à Nawaat nous parler de son père Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, essayiste, penseur majeur de l’anticolonialisme et figure importante du mouvement tiers-mondiste.
Ce papillon a été le premier à avoir été représenté, il y a environ 3500 ans, sur une tombe de la vallée des rois en Égypte. Il a été signalé en Tunisie depuis 1953, mais l’espèce est menacée par la destruction de son habitat.
Le quartier de Hay Hlel est situé à moins de 4 kms du centre de Tunis, à un jet de pierres du Parlement, et à deux pas du siège le gouvernement. Il ne comprend pourtant aucun poste de police ni aucun point sécuritaire permanent depuis décembre 2010. Les habitants de la zone sont unanimes: leur relation avec l’État se limite à la carte d’identité et aux poteaux électriques.
Quatre kilomètres à peine séparent le quartier populaire de Hay Hlel du siège du gouvernement et de la municipalité de Tunis. Pourtant, le pouvoir politique a fait mine d’oublier pendant des décennies cette zone défavorisée. La situation du marché du quartier, le manque d’entretien, la saleté et les projets en friche illustrent ainsi le délaissement subi par les habitants de la région. Les marchands eux, déplorent de ne pas avoir été consultés par la municipalité pour les travaux. Une situation qui suscite d’autant plus d’interrogations que les conseils municipaux sont désormais élus.
Hay Hlel, ce quartier à un jet de pierre du centre de Tunis, représente au regard des clichés, un repère de délinquants quasi-interdit d’accès. Sauf que la cité en question, dont l’histoire remonte aux années 1930, a pâti d’une politique délibérée qui l’a au fil des années marginalisée. Et l’image négative colle à la peau de ses habitants stigmatisés. Plongée dans l’histoire d’un quartier abandonné à son sort.
« Les travaux exécutés par la Société du Réseau Ferroviaire Rapide s’arrêtent immédiatement […], et le secrétaire général de la municipalité ainsi que la police municipale veillent à l’exécution de cette décision », peut-on lire dans le communiqué publié par la commune du Bardo le 8 novembre 2019. Une décision prévisible, puisqu’elle a été déjà prise, pour une période provisoire, par l’ancien conseil municipal du Bardo, le 09 mars 2019.