La surprise face aux résultats annoncés est un indicateur de la présence de biais cognitifs dans la perception de la réalité de la société tunisienne. A force de partager les mêmes idées et croyances, les informations à l’intérieur d’une chambre d’écho médiatique (réseaux sociaux) sont rarement remises en question.
Edito-Présidentielles 2019 : Le crachat des électeurs
Réduire Saied à un robot populiste relève de la bêtise, de l’entêtement et du mépris. C’est la trinité d’une classe qui résume la Tunisie aux microcosmes qui la composent, aux recettes qu’elle a bien connues. Aujourd’hui, depuis sa position hors-jeu, elle ne peut qu’observer de nouvelles lignes de clivage apparaitre entre ceux qui veulent moraliser la vie publique quitte à draper la société dans le conservatisme et ceux qui veulent manger peu importe celui qui leur sert le râtelier.
Nous sommes tous des idiots utiles
Libéraux, rcdistes, gauchistes, islamistes, progressistes, centristes, adossés à leurs lobbies, leur argent puant, leurs conseillers, leurs équipes de com’, leurs ambassades et réseaux étrangers, tous balayés par un lépreux, par un pouilleux adossé uniquement à la plèbe qu’ils abhorrent, sans parti, sans réseaux sociaux, sans charisme ni photogénie, sans même un programme, ayant refusé la subvention publique pour la campagne électorale et parmi ceux qui ont le plus raté leur passage durant le débat télévisé, d’ailleurs pratiquement son unique moment médiatique durant une campagne qu’il a préféré faire à pied, sans bruit, proche de son potentiel électorat.
Fehri, Riahi et Karoui : Ce que cache le front des ennemis d’hier
Sur Instagram, Sami Fehri, patron d’El Hiwar Ettounsi, fait de la résistance. Ses frères d’armes ne sont que les ennemis d’hier : Nabil Karoui et Slim Riahi, le premier en prison pour blanchiment d’argent et évasion fiscale et le deuxième, en cavale en France et faisant l’objet, en Tunisie, d’un mandat d’arrêt pour malversation depuis avril dernier. Leurs machines télévisuelles s’emballent contre Youssef Chahed, le concurrent de Riahi et Karoui aux Présidentielles.
Financement des partis politiques : Quid des infractions financières de 2014 ?
Des partis politiques se préparent pour les présidentielles et législatives, sans avoir régularisé leurs états financiers. Or la loi exige que les partis «présentent à la cour des comptes un rapport annuel comprenant un descriptif détaillé de ses sources de financement et ses dépenses». Et toute infraction est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à la dissolution.
Présidentielles : Les électeurs face au dilemme de se positionner
La plupart des médias nationaux et internationaux s’accordent à dire que l’optimisme n’est vraiment pas de mise en Tunisie à la veille des élections présidentielles anticipées, dont le 1er tour est prévu pour le 15 septembre 2019. Beaucoup d’éléments laissent à penser, que les résultats pourraient nous réserver de très grandes surprises dont les conséquences seraient plus qu’inquiétantes pour l’avenir du pays.
Présidentielles : L’égalité à l’héritage, ligne de clivage symptomatique
Enterré dans le carcan des dossiers d’initiatives législatives à l’Assemblée des représentants du peuple, le projet de loi sur l’égalité à l’héritage demeure néanmoins une question brûlante qui se pose fortement dans cette campagne électorale pour les Présidentielles. L’appui de l’égalité entre les sexes en matière d’héritage sert-il de curseur idéologique pour démêler les conservateurs des progressistes parmi les candidats aux élections ?
Ain Draham : Mobilisation contre la déforestation de 200 hectares
Le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) et l’Union Régionale du Travail de Jendouba se sont mobilisés contre une décision émise par le ministère de l’Agriculture. Cette décision porte sur l’octroi d’une autorisation d’exploitation de 200 hectares de forêts de pin situés à Ouled Helal, Ain Draham au Nord-ouest du pays. Une campagne est lancée contre la déforestation.
Elections présidentielles : Ces candidats qui malmènent la Constitution
Trois jours après le lancement officiel des campagnes pour les élections présidentielles, certains candidats ont présenté des programmes, ou plutôt des fragments de programmes. Emportés par la course vers Carthage, plusieurs d’entre eux ont donné des promesses non-conformes à la Constitution qui prévoit dans son article 72 que « Le Président de la République veille au respect de la Constitution ».
Lettre ouverte à l’Etat tunisien : « J’accuse ! »
Des élections viennent, par ordre constitutionnel, compléter le topo du théâtre politique, laissant libre cours aux machinations les plus sordides. Et c’est fini, la Tunisie a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence et celles de vos prédécesseurs qu’un tel crime social a pu être commis.
Portrait : Ala Eddine Slim, avis de tempête
Aux dernières nouvelles, « Tlamess », le dernier film d’Ala Eddine Slim, n’est pas sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage 2019. Bizarre ? Cela se comprend : inatteignable, car il vole haut, très haut. Portrait.
Djebel Jelloud : La mémoire ardente de Chokri Belaid
La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.
Paradoxe de Djebel Jelloud : Chômeurs cernés d’usines
« Les sociétés invoquent la crise et la baisse du dinar pour justifier leur refus d’embaucher. Mais personne ne croit en ces prétextes à Djebel Jelloud ». « L’Etat se contente de siphonner l’argent des usines. Il n’y a ni développement ni emploi ici ». Ainsi parlent les habitants de l’une des plus anciennes zones industrielles de Tunisie.
Sidi Hassine : Le hip hop comme antidote à la marginalité
C’est peu dire que les jeunes de Sidi Hassine bougent. Ils ont établi leurs propres espaces d’expression dans ce quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis. Histoire de contrecarrer les pesanteurs des maisons de la Culture officielle. Pour hurler leur rancœur avec leur rap saccadé, déchaîner leurs corps dans des danses endiablées. Ainsi s’exprime le collectif Flann, en toute liberté. Au son du hip-hop en tant que vecteur de valorisation d’une jeunesse délaissée.
Djebel Jelloud : Bastion syndical déserté par les usines
Les travailleurs de Djebel Jelloud ont d’abord lutté pour arracher leurs droits des mains des colons français, avant de participer au combat pour la libération nationale. Mais les usines ont depuis déserté la région. Et des centaines de jeunes chômeurs sont devenus de véritables bombes à retardement.
La Sebkha de Séjoumi : Trésor caché ou malédiction ?
La Sebkha de Séjoumi qui s’étend sur 3000 hectares n’est pas uniquement une source de moustiques et d’odeurs pestilentielles. D’un point de vue écologique, il s’agit d’une zone humide unique au monde. La région accueille des espèces menacées d’oiseaux migrateurs et notamment les fameux flamants roses. Sur les rives de la Sebkha, s’étalent des hectares de terres agricoles particulièrement fertiles. Une fois valorisée, la zone pourrait se transformer en pôle économique. Cependant, les marais sont également à l’origine de bien des désagréments pour les habitants de la région. Surtout en l’absence d’une vision stratégique et d’une volonté politique d’appréhender la question.
Portraits : A Djebel Jelloud, parcours obscurs et rêves de lumière
Peut-on conjurer les chemins périlleux de la pauvreté ou encore la délinquance quand on baigne dans un milieu réputé pour en être le berceau ? A quel point naitre à Djebel Jelloud marque le présent et l’avenir des jeunes là-bas ? C’est ce que nous racontent Wassim, Mondher et Ala, originaires de ce quartier.
Djebel Jelloud : Environnement en péril, impuissance des autorités
A Djebel Jelloud, la situation environnementale ne cesse de se détériorer. Les habitations sont de plus en plus proches de la zone industrielle étendue. Les constructions anarchiques se multiplient. Et les zones vertes sont délaissées, voire détournées de leur vocation originale.