Horizons de l’art face aux frontières des médias : Le défi de quatre artistes tunisiens

Combien de reportages, d’interviews et d’articles nous faut-il pour contrecarrer l’image bourrée de préjugés et de mépris véhiculée par les médias mainstream sur la migration et les migrants ? En empruntant à Malraux sa célèbre phrase « l’art est la chose qui résiste à la mort », Deleuze énonce que l’œuvre d’art résiste aux dogmes de la « société de contrôle » où l’information dominante n’est que peu ébranlée par la contre-information. Nawaat a rencontré quatre artistes, occasion d’une immersion dans l’approche de chacun de la thématique de la migration.

Résistances : Quand l’art bande mou à Carthage

Décidément, l’art bande mou à Carthage. Au moment de la piqûre de rappel de la Fête des Martyrs en son 79ème anniversaire, la Présidence de la République met les bouchées doubles pour trompeter ténacité et résistance du peuple tunisien au cours de l’histoire. Organisée en collaboration avec les ministères de la Culture et celui de l’Education, Résistances se veut une exposition itinérante qui sillonnera toutes les régions du pays jusqu’à la fin du mois d’avril 2019. On aura beau tourner sa langue mille fois dans sa bouche, on a beau fouiner dans son vocabulaire, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cette initiative poussiéreuse d’une expo qui ne l’est pas moins : nulle.

Douraïd Souissi, photographe des hautes solitudes

En une dizaine de portraits, le geste photographique de Douraïd Souissi en dit beaucoup plus sur l’éthique du point de vue que sur le petit quart d’heure de gloire promis par les feux de la rampe. Ce ne sont d’ailleurs pas des images, mais des contre-images dont les sujets se refusent à notre regard. De ces sujets, en grande partie masculins que l’on voit se replier sur leur intimité, nous ne saurons d’ailleurs que les prénoms qui donnent son titre à cette troisième exposition personnelle du photographe. Celle-ci se poursuit actuellement à la galerie A. Gorgi, jusqu’au 10 mai 2017.

Reviving the Beys

Broad-faced, imposing Qsar Essaïd in Tunis was the palace Sadok Bey, one of Tunisia’s many rulers under the Ottoman Empire. It was here where Sadok Bey adopted Qanoun Eddawla, the country’s first constitution. Two decades later, he signed the Treaty of Bardo, marking the beginning of the French protectorate. Today, sixty years after independence and six years after the revolution, Qsar Essaïd has been opened to the public with “The Awakening of a Nation,” an exhibition on a period of Tunisia’s history (1837-1881) that modern regimes preferred to forget.

حول ثنائيّة اُلتّيه و العجز في لوحات الرسّام حسام الدّين سعاف

تحملنا لوحات حسام الدين سعاف إلى عوالم مشابهة و أخرى مختلفة تماما. فعند التّمعن في أعماله، نلاحظ أنّ أكثر من لوحة تحرّك فينا تلك الرغبة في تحقير الجسد و تنزع بنا نحو التعالي عن كلّ محسوس. ههنا يتحوّل الجسد إلى “قبر النّفس” بعبارة أفلاطون. و تتداخل المشاعر أمام قتامة الرّسوم و سرعان ما يتحوّل الأمر لتصبح حيرة المشاهد مزدوجة : توهان في عالم الرسام السرياليّ من جهة و عجز عن فكّ لغز بعض اللّوحات و عدم القدرة على الإلمام بكلّ تفاصيلها من جهة أخرى.

Le pied de la fiancée et les dix chamelles

« Tunisie, l’art du tatouage berbère », réalisé par la documentariste Myriam Bou Saha, a été diffusé le 10 septembre dernier sur ARTE. Belles images, beaux paysages, tout semble beau, neuf et propre dans ce film. Les personnages paraissent vêtus de neuf et le sont sans doute. Les montagnes ont probablement été brossées à grande eau, le ciel, lui-même semble avoir été passé à l’eau de javel. Ma tante Souad, paix à son âme, a du passer par là.

CREATISTES: the art of selling handmade

Launched on March 19, 2016, CREATISTES is a new online marketplace for all things handmade. Although it is not the country’s first virtual outlet for Tunisian arts and craft products, it is perhaps the first Tunisian version of the widely-popular Etsy (started in Brooklyn in 2005), Dawanda (Berlin, 2006), and Little Majlis (Dubai, 2012).

Status quo, or legal status for artists in Tunisia?

At roundtable events in the presence of EU funders and Tunisians who work in art and culture, the Ministry of Culture affirms that it has moved beyond words and is in the phase of action. With European Union’s recent designation of four million euros to the sector, the question remains whether or not such support will accompany the implementation of new policies, and specifically a framework ensuring the social and economic security of artists in Tunisia.

راب تونسي : محمّد أمين حمزاوي

لقد قدّمت الثّورة التونسيّة مجموعة من المبدعين الذين لم نتعوّد عليهم من قبل. كان محمّد أمين حمزاوي من أهمّ فنّاني الراب الذين أكّدوا من خلال نصوصهم و أغانيهم أنّهم أصبحوا هم أصوات المستضعفين من أبناء الشعب الكادحين. فقد سعى هذا الرابور إلى إيصال مشاكل أبناء جيله بطرية مختلفة و فضح ممارسات الحكومات و كشف كذب السياسيّين على أمل المحافظة على الروح الثورية التي نجدها حاضرة في أغلب أغانيه.

« West of life » de Zied Ben Romdhane : du photoreportage tel qu’il nous regarde

S’exerçant depuis une dizaine d’années à l’auscultation du réel tel qu’il va, le photographe-reporter tunisien Zied Ben Romdhane arpente dans « West of life » (2016) la région de Gafsa à la fois comme une terre connue et comme un territoire étranger. Des gisements de Redeyef aux mines de Métlaoui et aux collines d’Oum El Araies, c’est le visage fatigué mais résistant d’une terre qui ne l’est pas moins qui donne chair au dernier projet de Ben Romdhane.

راب تونسي : فريد المازني ( المُهَاجِر )

عْبَادْ فِي تَرْكِينَة، أغنية من أشهر أغاني الرّاب التونسي و من أعنف النّصوص التي فتحت النّار على السّلطة التي كانت تقيّد كلّ الحريّات و تدمّر طاقات الشّباب. فريد في هذه لأغنية كان أوّل رابور يتوجّه مباشرة بالخطاب إلى البوليس و يبتعد عن أسلوب التّلميح الذي كان يعتمده جلّ الفنّانين. إستراتيجيّة هذا الرابور كانت واضحة، أي البذاءة لمحاربة الآلة القمعيّة بنفس الآليّات التي كانت تستخدمها لتركيع الشّباب.

Le photographe prophète… Fabrice Monteiro

La dernière livraison du jeune photographe Fabrice Monteiro intitulée : The Prophecy, est un cri d’alarme. Elle met en scène ce qui ne peut plus durer avec cette « modernité » que d’aucuns veulent nous imposer et qui engendre un véritable chaos non seulement sur notre continent l’Afrique, mais aussi sur tous les continents.

Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?

« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.

L’image interdite de la (re)présentation (1e Partie)

La connaissance des contenus de la figuration n’épuise pas le questionnement sur la forme même de la (re)présentation et de l’irreprésentable. Une clarification est donc nécessaire pour comprendre l’esthétique de la représentation : L’interdit de la représentation n’a rien à voir avec une défense de produire des œuvres d’art figuratives. Il a tout à voir, en revanche, avec la réalité ou avec les vérités les plus assurées de l’art lui-même. Aussi, et en dernière instance, avec la vérité de la représentation elle-même, que cet « interdit » met au jour d’une manière paradoxale.

في تونس: مسرح الهواية يختنق

إنّ المدقق في واقع جمعيات مسرح الهواية قد لا يدرك حجم الإشكاليات التي يتعرض لها المسرحيون والمعاناة اليومية التي يعيشونها من تهميش وعدم اعتراف بمجهودهم الذي يبذلونه للمشاركة في بناء مشهد مسرحي فني راق بتونس، هذا بالإضافة إلى جملة من الإشكالات المادية. وفي سبيل الوقوف على هذه الحواجز التي تعيق من حين إلى آخر صدور عمل مسرحي هاو أو تحط من قيمته اتصلنا بعدد من جمعيات مسرح الهواة من أجل الوقوف على جذور أزمة هذا القطاع.