Cinéastes tunisiens 117

JCC 2016 : Fleur d’Alep de Ridha Behi, que de bonnes intentions !

Les bonnes intentions sont toujours louables. « Fleur d’Alep », le nouveau film de Ridha Behi se met aux aguets : pour dénoncer l’endoctrinement intégriste d’une partie de la jeunesse, le film brosse le portrait d’une mère-courage partie en Syrie à la recherche de son fils enrôlé dans le djihad. L’enjeu du film ? Gratter le vernis de cette réalité cruelle du moment. Mais cette bonne intention suffit-elle pour que Fleur d’Alep nous convainque ? Si la cause semble entendue d’avance, tout n’est pas gagné en revanche. Ce ne sont pas les déplacements de caméra sur un territoire miné qui diront qu’on s’inquiète pour rien. « Fleur d’Alep », est projeté aujourd’hui, vendredi 28 octobre, en ouverture de la 27ème session des Journées Cinématographiques de Carthage.

50 ans après, comment réinventer le FIFAK ?

Malgré toutes les tempêtes qu’il a traversé, le Festival International du Film Amateur de Kelibia résiste toujours. Première du genre, en Afrique et dans le monde arabe, cette manifestation fut assurément le berceau du 7ème art en Tunisie. Fondée au lendemain de l’indépendance, en 1962, la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs y a assuré 29 sessions, dans des contextes politiques différents et difficiles.

أزمة قاعات السينما في تونس: غياب الإرادة السياسية سبب نكبة القطاع

عام 1957 كانت هناك حوالي 95 قاعة سينما منتشرة في كامل ولايات الجمهورية منها 64 قاعة “35 مم” و31 قاعة “16 مم”. اليوم لا نجد في تونس غير 10 قاعات سينما أغلبها متمركزة في العاصمة تونس. يعتبر الأستاذ صلاح الضاوي كاتب السيناريو والمختص في قطاع السينما، حيث أشرف على إدارة قاعات سينما وحمل مسؤوليات عديدة في القطاع، أنّ هذا التدنّي في العدد هو نتيجة حتمية لعدة عوامل اجتمعت مع بعضها البعض لتشكل الواقع الذي نشهده اليوم وأنّ جذور هذه الأزمة ضاربة في القدم.

Tunisie : Le Monde du Cinéma, entre déclin et promesses d’avenir

Après le « 14 Janvier », le cinéma tunisien était en plein bouillonnement, avec l’agitation et l’effervescence inséparables du réel désir de changement : un vrai terrain de combat. Tous les professionnels du secteur accouraient au portillon pour créer ou recréer des structures qu’ils voulaient légitimes pour le milieu. Ce fut alors la création de multiples associations et syndicats du cinéma, afin de se relayer les possibilités d’action pour sa diffusion, et la volonté de mise en place du Centre National du Cinéma et de l’Audiovisuel, tant attendu et espéré et qui ne voit toujours pas le jour. En somme, l’instauration à long terme d’une société civile du cinéma qui se voyait déjà des plus dynamiques.