En prenant prétexte d’un contexte pandémique qui le dépasse, « Communion » de Nejib Belkadhi mise sur ses moyens du bord pour considérer la maladie mentale de biais. Si l’idée ne manque pas d’intérêt, sa réalisation bute sur un programme délivreur de sens qui le prive du décollement escompté. Cette fiction est en salles depuis le 15 décembre 2021.
Tanit de Bronze JCC 2021: «Insurrection» de J. Saâdi, délires en partage
Sous ses contours de fable picaresque, « Insurrection » de Jilani Saâdi ne déplace pas tout à fait les coordonnées de sa filmographie déjantée. Mais plus que ses films précédents, il oscille entre l’heureux défoulement abâtardi qu’on connaît et une certaine simplification nerveuse à laquelle le cinéaste semble de mois en moins résister. Le film a remporté le Tanit de Bronze, hier, lors de la cérémonie de clôture des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
سينما :طارق بن عمار ووزارة الثقافة، حارسان خذلا الذاكرة الوطنية
فوق ربوة الجبل الخاوي الذي عرف باسم ربوة قمرت، ولمدة تناهز الخمسة وثلاثين عاما، انتصبت الشركة التونسية للإنتاج والتنمية السينمائية التي تأسست سنة بعد استقلال تونس وتمت تصفيتها في 1991. ويرقد أرشيف السينما والأخبار منذ أكثر من ستين عاما، في بطون أقبية مبنى تلك الشركة التي عرفت باسم ساتباك SATPEC، المنتصبة فوق أرض كنسية قديمة وهبها الفاتيكان لتونس، محاذيا لمغاور تاريخية، تبيّن أنها مقابر مسيحية ويهودية تحت الأرض. وفي سنة 2002، قطع رجل الأعمال التونسي طارق بن عمار وعدا للدولة التونسية بترميم الأرشيف المنسي، مقابل امتيازات تحصل عليها من الدولة، لكنّه لم يف بذلك الوعد.
نواة في دقيقة : ما يخفيه البساط الأحمر
تخفي أضواء أيام قرطاج السينمائية واقعا مترديا للقطاع السنيمائي و العاملين فيه أمام التراجع المحير لعدد قاعات السينما وغياب الضمانات الاجتماعية لأبناء الفن السابع.
حوار مع عبد الحميد بوشناق، مخرج فيلم “فرططو الذهب”
“فرططو الذهب” هو الفيلم الجديد للمخرج التونسي عبد الحميد بوشناق، وهو شريطه السينمائي الطويل الثاني بعد نجاح “دشرة” (2018). تم عرض “فرططو الذهب” للمرة الأولى، يوم الإثنين، في إطار أيام قرطاج السينيمائية، قبل أن يتم عرضه في القاعات التونسية بداية من يوم 7 نوفمبر. نواة استضافت عبد الحميد بوشناق وحاورته حول الفيلم، مقاربته الفنية وما يغذيها.
JCC 2021: «Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ?» d’A. Adouani, l’heure du bilan
En faisant dialoguer à distance Gilbert Naccache et son fils, « Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? » sait obtenir du militant de l’énergie à revendre et du dramaturge de la lucidité à défendre. Mais il pèche par son didactisme qui embue un peu ce qui se joue d’intime dans une filiation comme dans un engagement. Ce documentaire d’Akram Adouani est en compétition officielle dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
JCC 2021: «Feathers» d’O. El Zohairy, fiction kafkaïenne
Les images à la fois violentes et poétiques de « Feathers », premier long métrage d’Omar El-Zohairy ont créé la polémique au festival d’El-Gouna, en Égypte. Le film, qui raconte la vie de gens pauvres, est accusé de porter préjudice à la réputation du pays. Il sera projeté les 3, 4 et 5 novembre 2021 aux Journées cinématographiques de Carthage.
Cinéma : « Li(f/v)e » d’Ismaël, montage à l’œil-prothèse
Film de montage, « Li(f/v)e » d’Ismaël renoue avec l’expérimentation de ses travaux vidéos autour des images opératoires d’une intervention militaire. Il s’en distingue en faisant jouer à contre-emploi le biotope de la déréalisation. Le court-métrage sera projeté en ligne, sur la plateforme Aflamuna, du 27 au 31 octobre 2021.
Reportage: Making of « Black Medusa » d’Ismaël et Youssef Chebbi
Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
Cinéma : «L’Homme qui a vendu sa peau», épater la galerie
Sans minimiser la dextérité de son écriture scénaristique et visuelle, L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania laisse l’impression d’un tour de passe-passe avec les problèmes de l’air du temps, où elle garde ses distances de guetteuse sur ses compères. Le film a été shortlisté aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur film international.
Cinéma : « La fuite » de Ghazi Zaghbani, revue à la baise
Bien qu’il évite de situer le curseur moral d’un côté comme de l’autre, le dilemme de « La fuite » entre un jeune salafiste et une prostituée sacrifie ses prémisses formelles sur l’autel des sujets de société encombrants. Ce film est actuellement en salles.