Doté de deux beautés indissociables, avec ses saillies visuelles et son potentiel narratif, « All come from dust » fait de la construction des briques vernaculaires une petite cosmogonie. Ce premier court-métrage documentaire de Younès Ben Slimane est une véritable promesse, en compétition dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.
JCC 2019 : L’élégance aride d’« Ahl El Kahf » de Fakhri El Ghezal
En partageant les réminiscences de leur amitié, « Ahl El Kahf » de Fakhri El Ghezal prend la forme d’une lettre adressée à deux rappeurs, Joujou M et Galla3, partis clandestinement de Redeyef à Nantes. La beauté de ce court-métrage documentaire a quelque chose de l’assurance d’une liberté prélevée au silence des départs. En compétition dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.
Cinéma : « Fataria » de Walid Tayaa, une comédie abêtissante
Sur fond vicié de l’envers du système, entre corruption policière, propagande et misère sociale, la nouvelle comédie « Fataria » de Walid Tayaa met tous les sujets sur la table, sans pouvoir partager autre chose que sa propre vacuité. Le film est en salles depuis le 25 septembre 2019.
Portrait : Ala Eddine Slim, avis de tempête
Aux dernières nouvelles, « Tlamess », le dernier film d’Ala Eddine Slim, n’est pas sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage 2019. Bizarre ? Cela se comprend : inatteignable, car il vole haut, très haut. Portrait.
Cinéma: «Tout va bien Lella?» de R. M’barki, regard sur la mer maudite de Gabès
L’émotion jaillit de partout : du regard, des images, des sons, de leurs liens avec, au centre, la mer de Gabès, omniprésente à l’écran mais pas seulement. Voilà ce que nous offre Tout va bien Lella ?! de Rabeb M’barki. La mer y est d’abord trace indélébile dans la chair et l’imaginaire des habitants, imprégnant fortement leur lien au monde, leur quotidien, leur poésie, leurs rituels de mariage et de vie alors même qu’elle agonise…
سيدة من تحت الرماد : الوثائقي في خدمة الذاكرة
سنة 2012، قام سلفيون متشددون بإقتحام مقام السيدة المنوبية و حرقه، متهمين النساء القائمات على خدمته و اللاتي يسترزقن منه بالكفر و الشرك بالله، مقام السيدة لم يكن الوحيد و لا الأول ، حيث تم في نفس السنة تسجيل عشرات من حالات الاعتداء بالحرق على مقامات الأولياء الصالحين في مختلف الولايات، أمام انسحاب شبه تام لقوات الأمن. في اليوم الموالي للاعتداء، نقلتنا كاميرا المخرجة سمية بوعلاڨي إلى المقام الذي صبغت حيطانه بلون أسود مدنس، و حرصت نفس الكاميرا على توثيق تطهير “خادمات”السيدة المنوبية للمعلم التاريخي بالمياه و التراتيل، في تجسيد تونسي لانبعاث العنقاء من الرماد.
Reportage : « Tlamess » d’Ala Eddine Slim, tournage thermique
Fraîchement sélectionné au Festival de Cannes, « Tlamess », deuxième long-métrage de fiction d’Alaeddine Slim, sera projeté à la 51e Quinzaine des Réalisateurs, du 15 au 25 mai 2019. Retour sur l’hiver dernier, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
حوار مع جيلاني السعدي، مخرج فيلم ”بدون 3“
في القاعات التونسية منذ بداية شهر أفريل، يعزز فيلم “بدون 3” رصيد المخرج التونسي جيلاني السعدي الذي لطالما تشبث بأسلوب متفرد ومغامر. في هذا الفيلم الذي توّج ثلاثيّة انطلقت منذ سنة 2012، يواصل السعدي البحث عن لغة سينمائية متحرّرة من التيّار السائد والخوض في ليل مدينة بنزرت الحالك من خلال شخصيّات عبثت بمساراتها الأقدار والضغوطات الإجتماعية والاخلاقوية لتتقاطع مُطنبة في العبثية. نواة التقت جيلاني السعدي وجمعنا به حوار حول مقترحه الجمالي وخياراته التقنية ودلالتها
Cinéma : « Bidoun 3 » de Jilani Saadi, plus loin sinon rien
En lançant un duo d’éclopés du principe de réalité sur la piste d’une vengeance, « Bidoun 3 » de Jilani Saadi nous invite à prendre à bras-le-corps le cinéma et le monde gauchi d’un seul tenant, pour une liberté qui refuse de se sentir coupable. Le film est en salles depuis le 3 avril 2019.
Cinéma: «Les Pastèques du Cheikh» de K. Ben Hania, mièvre spin-off
Dans son dernier court-métrage « Les Pastèques du Cheikh », Kaouther Ben Hania met en scène les rouages du pouvoir en déroulant un cahier des charges fainéant et sans grande originalité. Il a été projeté à la Cité de la Culture samedi 16 mars 2019, dans le cadre de la Semaine du Film Francophone.
Cinéma : « Majadhib » de Chiraz Bouzidi, sans épaisseur
Au fond, on ne sait franchement plus à quoi ressemble « Majadhib ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un documentaire sans épaisseur. Sur toute la chaîne de sa mise en œuvre, la réalisatrice Chiraz Bouzidi fait preuve d’une non-maîtrise flagrante de son sujet. Le film a été projeté en avant-première le mardi 26 février 2016 à la Cinémathèque Tunisienne.
قمرت: طلبة السينما في إضراب من أجل موارد أكثر وتكوين أفضل
عادت الدروس إلى نسقها الطبيعي في المدرسة العليا للسمعي البصري و السينما، اليوم الإثنين، بعد إضراب الطلبة منذ 8 فيفري. وذلك اثر التوصل إلى اتفاق مع الإدارة حول جملة من النقاط المتعلقة بظروف الدراسة والموارد المرصودة لها. نواة زارت الطلبة، يوم الجمعة الفارط، لتقف على أهم أسباب و مطالب الإضراب.
Cinéma : « Porto Farina » de Brahim Letaief, le rire dopé
Avec une galerie de figures improbables, à l’échelle d’un huit clos familial à ciel ouvert, « Porto Farina » de Brahim Letaief dope un scénario à bout de souffle en misant tout sur une palette flamboyante. Le film est en salles en Tunisie depuis le 19 janvier 2018.
Cinéma : « Yomeddine », émouvante claque à une société hypocrite
Echapper aux règles de la normalité et ne pas ressembler à ces centaines de visages qu’on rencontre sur le chemin de la vie n’est qu’un mal au sein d’une société hypocrite prétendant chérir les différences. Ce film en est la preuve ultime! Yomeddine est à l’affiche des salles du Cinémadart à Carthage et Amilcar à El Manar.
Les 5 pires films tunisiens de 2018: une nullité, un ratage et trois déceptions
La cueillette des mauvais films pour cette année 2018 est maigre – fort heureusement. On se contente alors d’une petite mise au point nuancée.
Les 5 meilleurs films tunisiens de 2018: une claque, une pépite et trois propositions
Bien modeste, la cuvée des bons films pour l’année 2018 a de quoi nous rassurer. Après tout, c’est mieux que rien.
Cinéma : « Weldi » de Mohamed Ben Attia, touché au coeur
D’où « Weldi » tire-t-il sa justesse ? De ce qu’il n’appuie pas trop sur le drame qu’il met en scène : un fils part, et le film s’arrange avec délicatesse pour que ce départ ne soit pas aussi simple pour les parents. C’est de cette étoffe-là que Mohamed Ben Attia veut que notre sympathie soit faite, au risque de ne pas dépasser l’argument du drame. Actuellement en salles, le film est en compétition officielle au Tozeur International Film Festival.
Cinéma : « Astra » de Nidhal Guiga, difficile différence
Entre réalisme psychologique et bifurcation vers la fantaisie, « Astra » livre une parabole sur le refus de la différence, sans se départir d’une part d’opacité qui pénalise son propos. Tanit de Bronze des JCC 2018, ce court-métrage de Nidhal Guiga sera en compétition officielle au Tozeur International Film Festival, du 05 au 08 décembre 2018.