Il y a soixante-cinq ans, Farhat Hached mourrait. Assassiné par la France coloniale. Pendant longtemps, une vague milice composée de petits colons et d’hommes de la police a été incriminée – la Main rouge – que Wikipédia, pour le dire en passant, qualifie d’« organisation contre-terroriste » ! Puis la vérité a commencé à filtrer. Les assassins n’avaient pas agi de leur propre chef. La Main rouge n’était que le cache-sexe des services français de renseignement. A ce jour, pourtant, toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire.
ملف شركة كوتوزال: وثائق الاستغلال الفرنسي للذهب الأبيض
كان ملّف الشركة العامةّ للملاحات التونسية كوتوزال والتابعة لمجموعة Salines الفرنسيّة محور جدل سياسي وشعبي بين سنتي 2014 و2015 دون أن يتحقّق أيّ تقدّم في اتجاه مراجعة عقد الاستغلال المتواصل منذ 60 سنة بشروط استعماريّة لم تخضع للتعديل منذ سنة 1949. العودة إلى هذا الملّف يتزامن مع حصول نواة على نسخ أصلية من عقد أكتوبر 1949 وعدد من الملاحق الخاصّة بتجديد امتياز الاستغلال ومبادرة فرديّة من المنظمة التونسية للدّفاع عن الحقّ في السّكن اللاّئق وحقّ الإنسان في العيش الكريم لتدويل الملّف ورفع قضيّة ضدّ الدولة الفرنسيّة لدى المحكمة الأوروبيّة لحقوق الإنسان بستراسبورغ في نوفمبر المقبل.
”التونسة“، ذريعة للتسامح مع الكولونيالية وجسر للتطبيع مع الصهيونية
ساهمت المعركة الكلامية حول عرض ميشال بوجناح -المناصر للصهيونية- في إحياء النقاش مجددا حول علاقة الإنسان التونسي بمحيطه الإقليمي والعالمي. من هذا المنطلق سعت بعض النخب الفكرية والسياسية إلى توظيف مفهوم “التّونسة” -بصور مختلفة- للدفاع عن ميشال بوجناح بوصفه تونسيا قبل كل شيء. هذه الاختزالية التبريرية تلغي من حساباتها التأثير السياسي والحضاري للمشروع الصهيوني على العرب والانسانية بشكل عام، مشروع عطل ممكنات قيام ديمقراطية عربية بعد الاستقلالات وزود المنطقة بنموذج لبناء دولة دينية استيطانية، مُلهما بذلك الحركات الإسلاموية الجهادية الساعية إلى بناء “الدولة الإسلامية” في وجه “دولة اليهود” الحديثة.
Le gouverneur de Sousse, le trac et la langue du colon
Prenant la parole, à Nice, devant le président français et deux de ces prédécesseurs à l’Elysée, le gouverneur de Sousse, Adel Chelioui, a pitoyablement maltraité le discours en français qu’il avait rédigé ou qu’on a rédigé pour lui. Malgré les circonstances (commémoration de l’attentat du 14 juillet 2016), le public, une foule de grands personnages, a eu visiblement du mal à retenir ses rires devant la prestation ridicule du responsable tunisien.
Le « je » colonial de Michel Onfray
Le pire, c’est qu’il y a chez nous des gens qui prennent les insultes d’Onfray pour des compliments ! Le pire du pire, c’est qu’il s’en trouve d’autres pour abonder sans s’en apercevoir dans son sens en lui reprochant de négliger que nous aussi nous aurions eu « nos » Descartes. Et le pire du pire du pire, c’est que la majorité d’entre nous partage la conception coloniale de l’histoire comme réalisation du « progrès » dont la modernité, inventé et répandue généreusement par l’Europe, serait le passage obligé voire carrément, pour certains, le but à atteindre.
A l’attention de Michel Onfray : Si j’ai bien compris…
Si j’ai bien compris, le devenir des deux mondes est suspendu à un conflit fatal voué à l’échec pour l’Occident en raison d’un handicap démographique. Autrement dit, si j’ai bien compris, on est dans le « choc des civilisations » avec, de surcroît, la décadence de la civilisation judéo-chrétienne. Telle est la prédiction de Michel Onfray avec en filigrane Samuel Huntington et Malthus.
هل حان أوان محاكمة جرائم فرنسا الإستعمارية في تونس
أناقش في هذا المقال تداعيات ماصرحت به رئيسة هيئة الحقيقة و الكرامة، سهام بن سدرين، خلال الجلسة العامة لمناقشة ميزانية الهيئة والتي اشارت فيه إلى وجود ملفات وأدلة تدين فرنسا في جرائم حرب ارتكبت في عهد الجنرال ديغول. ماأود طرحه هنا أن هذا التصريح العلني لبن سدرين يمكن أن يشكل نواة هامة لبداية طرح ملف محاكمة وادانة جرائم فرنسا الإستعمارية.
الإستعمارية الجديدة: الفتنة و الجهويات و الحضرة
اهتم في هذا المقال بالجانب الثقافي لترسخ النيوكولونيالية فينا و خاصة في تعابيرنا ومفرادتنا و مراجعنا. في التركيز على شياع خطاب الفتنة و إستمرارية الجهويات كمخزون إجتماعي و شعبية الحضرة، أود أن أؤكد على أنه في غياب ثورة ثقافية جادة فإن كل ما نفعله هو نتاج لصيرورة النيوكولونيالية الثقافية في فهمنا و تكريسنا لذاتنا. إذا كان فهمك لذاتك و للعالم حولك يقوم على إقصاء الأخر (أي إبن وطنك من الداخل التونسي) وتقزيمه بداع ما فعليك مراجعة نفسك.
الحداثة شيء سيّء
على عكس ما يدّعي الحداثيون، فإنّ التيّارات الراهنة، التي تتبنّى “أسلمة” السياسة، هي بدورها حداثية وربّما أشد حداثة. ومن المؤسف أن الحداثة في ثوبها الأسطوري التحرريّ تخلق حولها حالة من الإجماع.
La modernité est une mauvaise chose
Contrairement à ce que les modernistes proclament, les courants qui affirment, de nos jours, l’islamité de leur politique sont tout aussi modernes qu’eux, peut-être pires. La modernité, sinon dans sa mythologie émancipatrice, fait en vérité l’unanimité. Et c’est bien dommage.
La Tunisie chez Hanouna : L’orientalisme pour vendre le tourisme
Makroudh, youyous, chameau, habit de servante à la Disney, orchestre folklorique, un dispositif chargé de clichés a été déployé dans « 35 heures de Baba » sur la chaîne française Canal 8. L’émission a puisé dans l’orientalisme pour promouvoir la destination Tunisie, mobilisant au passage des arabes de service mobilisés par le ministère du Tourisme et l’ambassade de Tunisie à Paris.
Les faces cachées des relations tuniso-franco-européennes (2)
La première partie de cette série d’articles destinés à retracer l’historique des relations entre la Tunisie et ses partenaires européens depuis l’indépendance a permis de démontrer l’importance du rôle assumé par la France dans l’élaboration du cadre évolutif de la coopération et du partenariat entre la Tunisie et l’Europe. Cet article est focalisé sur la décennie des années 1960, marquée par des rapports conflictuels avec la France, qui s’est opposée à la politique de recouvrement des attributs de l’indépendance économique de la Tunisie menée dans le cadre des perspectives décennales de développement.
Le pied de la fiancée et les dix chamelles
« Tunisie, l’art du tatouage berbère », réalisé par la documentariste Myriam Bou Saha, a été diffusé le 10 septembre dernier sur ARTE. Belles images, beaux paysages, tout semble beau, neuf et propre dans ce film. Les personnages paraissent vêtus de neuf et le sont sans doute. Les montagnes ont probablement été brossées à grande eau, le ciel, lui-même semble avoir été passé à l’eau de javel. Ma tante Souad, paix à son âme, a du passer par là.
Olivier Poivre d’Arvor, un chevalier de la francophonie chez les « fournisseurs de djihadistes »
Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, est un diplomate qui parle trop. Il a créé la polémique avant même son arrivée. Frère de Patrick, qui fut le visage du journal de 20 heures durant trois décennies, et ami de personnalités comme Jack Lang, Hubert Védrine, Martine Aubry ou encore François Hollande, ce fervent défenseur du « rayonnement culturel français » a pu grimper les échelons de la diplomatie. En Tunisie, il est proche de Syhem Belkhodja, personnalité contestée dont, peut-être mal informé, il a loué l’esprit de résistance sous la dictature, lundi dernier.
Remerciements aux artistes de Kasserine
Cette photo qui, comme trop souvent les choses importantes, est passée largement inaperçue alors qu’elle dit l’essentiel. Notre révolution n’a pas été seulement une révolution des régions de l’intérieur. Mais la révolution des habitants de ces régions a été le ressort de sa radicalité. Elle a posé la question clé sans la résolution de laquelle aucune autre question fondamentale ne pouvait trouver sa solution. Voilà ce que dit en creux la banderole des artistes kasserinois.
Identités blessées
Derrière la déferlante de violence terroriste, il est à s’interroger sur les motivations apparentes et latentes qui poussent une partie de la jeunesse musulmane à semer la mort et la terreur et à basculer dans la surenchère morbide.
Fawzia Zouari, du féminisme à rebours
Que faire au chevet d’une mère hospitalisée, agonisant à petit feu ? Dans son dernier roman, « Le corps de ma mère » (mars 2016), la réponse de Fawzia Zouari joue avec les deux faces d’une même médaille idéologique : en faisant parler sa mère, son récit insinue que féminisme et tradition sont inconciliables. Ce parti pris idéologique ne colle-t-il pas à une psychose coloniale qui se vomit à gros bouillons ?
Are Arabs “Behind”?
“We Arabs, we are behind” we have sighed to ourselves for more than a century. Streams of powerless tears flood our newspaper columns. A veritable fountain of tears spewing from our tear ducts. And we ask Europe, who quietly laughs at us, to give us a hand. “We Arabs, we are behind. Let’s be modern!” We’re spending our time running to catch a train that is behind us. Europe is not our future; it is our past.