C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.

C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.
Nul doute que « Sur la transversale » est un documentaire intelligent. Mais son intelligence aux allures contrefactuelles est proportionnelle à ses limites. Il a beau recoller l’épopée de la sélection tunisienne au Mondial de 1978 à son hors-champ politique et social, Sami Tlili s’y contente de retracer une page du récit national par le menu. Encore au programme de Pathé Tunis City.
En dépit de la justesse de sa mise en scène, qui fait de lui un des films les plus incarnés de la décennie, « Noura rêve » de Hind Boujemaa évite difficilement l’écueil d’une lucidité contrefaite qui se paie le luxe d’un énième tour de piste féministe à rebours, voulant se refaire une santé sans oser aller au bout de sa quête d’émancipation. Sacré Tanit d’Or des JCC 2019, ce film est actuellement au cinéma.
Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.
À force de vouloir secouer quatre personnages mal en point dans un huis-clos, « Avant qu’il ne soit trop tard » de Majdi Lakhdar s’enlise dans une mécanique qui ne paye pas de mine. Mise en scène et dramaturgie y pèsent aussi lourd, sinon plus, que le plafond d’une vieille maison et s’écroulent avec. Actuellement au cinéma.
Livrées au djihad sexuel en Syrie, Djo et Zina parviennent à s’enfuir. Le film maintient sa ligne de clivage : les femmes battantes et protectrices sont aux premières loges, et les hommes – à l’exception d’un jeune homosexuel sont salauds et violents. Actuellement au cinéma.
L’émotion jaillit de partout : du regard, des images, des sons, de leurs liens avec, au centre, la mer de Gabès, omniprésente à l’écran mais pas seulement. Voilà ce que nous offre Tout va bien Lella ?! de Rabeb M’barki. La mer y est d’abord trace indélébile dans la chair et l’imaginaire des habitants, imprégnant fortement leur lien au monde, leur quotidien, leur poésie, leurs rituels de mariage et de vie alors même qu’elle agonise…
Fraîchement sélectionné au Festival de Cannes, « Tlamess », deuxième long-métrage de fiction d’Alaeddine Slim, sera projeté à la 51e Quinzaine des Réalisateurs, du 15 au 25 mai 2019. Retour sur l’hiver dernier, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
En lançant un duo d’éclopés du principe de réalité sur la piste d’une vengeance, « Bidoun 3 » de Jilani Saadi nous invite à prendre à bras-le-corps le cinéma et le monde gauchi d’un seul tenant, pour une liberté qui refuse de se sentir coupable. Le film est en salles depuis le 3 avril 2019.
Dans son dernier court-métrage « Les Pastèques du Cheikh », Kaouther Ben Hania met en scène les rouages du pouvoir en déroulant un cahier des charges fainéant et sans grande originalité. Il a été projeté à la Cité de la Culture samedi 16 mars 2019, dans le cadre de la Semaine du Film Francophone.
Au fond, on ne sait franchement plus à quoi ressemble « Majadhib ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un documentaire sans épaisseur. Sur toute la chaîne de sa mise en œuvre, la réalisatrice Chiraz Bouzidi fait preuve d’une non-maîtrise flagrante de son sujet. Le film a été projeté en avant-première le mardi 26 février 2016 à la Cinémathèque Tunisienne.
Avec une galerie de figures improbables, à l’échelle d’un huit clos familial à ciel ouvert, « Porto Farina » de Brahim Letaief dope un scénario à bout de souffle en misant tout sur une palette flamboyante. Le film est en salles en Tunisie depuis le 19 janvier 2018.
D’où « Weldi » tire-t-il sa justesse ? De ce qu’il n’appuie pas trop sur le drame qu’il met en scène : un fils part, et le film s’arrange avec délicatesse pour que ce départ ne soit pas aussi simple pour les parents. C’est de cette étoffe-là que Mohamed Ben Attia veut que notre sympathie soit faite, au risque de ne pas dépasser l’argument du drame. Actuellement en salles, le film est en compétition officielle au Tozeur International Film Festival.
Entre réalisme psychologique et bifurcation vers la fantaisie, « Astra » livre une parabole sur le refus de la différence, sans se départir d’une part d’opacité qui pénalise son propos. Tanit de Bronze des JCC 2018, ce court-métrage de Nidhal Guiga sera en compétition officielle au Tozeur International Film Festival, du 05 au 08 décembre 2018.
Attendu de pied ferme, « Subutex » de Nasreddine Shili est un documentaire clivant. Le pouvoir double qu’a sa caméra de porter au jour ce que la société relègue hors-champ, marque la force du geste en même temps que ses limites. Le film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
La tête sur le billot, on maintient qu’avec « Dachra » d’Abdelhamid Bouchnak, un peu de sang neuf vient d’être injecté dans les veines de nos écrans. Hors compétition, le film a été projeté en séance spéciale aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
Sur le terrain d’une intimité bien tempérée, « Regarde-moi » de Nejib Belkadhi noue serré l’histoire d’un père et son enfant autiste. Sa délicatesse compte. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
À force de vouloir taper trop fort sur l’intégrisme, tout se passe comme si « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud se fixait des œillères, un pied dans la charge, l’autre dans les raccourcis. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.