Gouvernement Essid 28

Gouvernement Chahed II : Bis repetita

La trouvaille du « gouvernement de consensus national » présidé par Habib Essid, puis celle du « gouvernement d’union nationale » du fringant Chahed ont suivi le gouvernement de « technocrates » sous la férule d’un « expert » tout droit parachuté par les « pétroliers », Mehdi Jomaa. Leurs échecs ont l’avantage de clore les bavardages sur les possibles colmatages du système.

Toute la vérité sur le gouvernement d’union nationale

On nous avait promis pour l’Aïd un gouvernement d’union nationale qui aurait la lourde tâche et la gloire de sauver le pays du désastre. A la veille de l’Aïd, j’espérais enfin être libéré de mon attente impatiente, et voilà qu’on nous annonce que les négociations avancent tellement vite qu’elles n’ont pas progressé d’un pouce ! Amère déception. Ça m’a gâché les fêtes.

Kasserine : Cacophonie au sommet de l’Etat

Il y a un peu plus d’une année, Béji Caïd Essebsi, alors en campagne électorale pour la présidentielle, promettait monts et merveilles à la région de Kasserine en termes d’emploi et de restauration de la dignité. Ne constatant qu’une restauration de la corruption, Kasserine et ses 23% de chômeurs se soulève, faisant tâche d’huile sur l’ensemble du pays. La cacophonie que donnent à voir les intervenants gouvernementaux est symptomatique de la faillite de la coalition au pouvoir.

Quelle intelligibilité pour le Gouvernement Essid II : Réactions…

Les interrogations et les critiques des députés au sein de la vidéo -trouvant écho auprès de l’opinion publique- fragilisent le gouvernement nouvellement formé. Or, si le premier gouvernement Essid avait pu bénéficier d’un réel état de grâce lors de ses débuts, le second, lui, entame son parcours avec l’usure propre à son manque «d’intelligibilité». Si l’on rajoute à cela la carrure contestée de certains ministres nouvellement nommés, les semaines et les mois à venir vont, sans doute, être bien plus difficiles pour Habib Essid […]

Le remaniement de la dernière chance

Pour la deuxième fois en moins d’un an, Habib Essid a donc été contraint de revoir sa copie, après un bilan bien terne, voire calamiteux, de son équipe gouvernementale en crise. Pour autant, l’homme ne déroge pas à son orthodoxie : plus qu’un remaniement, s’il s’agit d’une profonde restructuration, les profils de la trentaine de ministres, qu’ils soient nouvellement désignés ou maintenus à leurs postes, laissent présager d’un projet peu imaginatif, bien loin d’une réforme digne de ce nom.

Éviction du ministre de la Justice : la tentation autoritaire

Via un communiqué au style télégraphique, la présidence du gouvernement annonçait le 20 octobre dernier avoir tout bonnement démis le ministre de la Justice Mohamed Salah Ben Aissa de ses fonctions. Une décision spectaculaire que ce dernier a expliquée par des divergences autour du projet de loi controversé du Conseil supérieur de la magistrature. C’est en réalité une accumulation de tensions qui semble avoir eu raison du ministre. Mi politique mi technocrate, le gouvernement Essid est rattrapé par son hétérogénéité.

Nomination des gouverneurs : Le retour de l’Etat-Parti

Mardi 25 août 2015, les nouveaux gouverneurs ont prêté serment devant le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Le chef du gouvernement et le ministère de l’Intérieur ont annoncé trois jours plutôt la nomination de onze nouveaux gouverneurs et le changement d’affectation pour trois autres. Au sein de la coalition au pouvoir, ces nominations ont été accueillies avec tiédeur, voire circonspection à l’instar du mouvement Ennahdha et Afek Tounes. Sur les réseaux sociaux, une vague de contestation a dénoncé le retour en force des seconds couteaux de l’ancien régime.

Ultimatum autour de la liberté d’information en Tunisie

Le gouvernement Essid a procédé, début juillet, au retrait du projet de loi sur le droit d’accès à l’information (PJL 55/2014) dès que la commission parlementaire des droits et libertés avait terminé de l’étudier et de l’amender. Ceci constitue pour la plupart des représentants du secteur des médias et de la société civile un énième signe de menace portée aux acquis constitutionnels qui va à l’encontre du processus démocratique en Tunisie.

La nouvelle droite populaire

Fuites en provenance de la loi de finance complémentaire, cadeaux fiscaux aux hôteliers et aux plus privilégiés, projet de loi d’amnistie des anciens bénéficiaires de la corruption, invitation en grande pompe de Nicolas Sarkozy… Au gré des premiers pas du gouvernement Essid, le nouveau pouvoir dévoile ses tendances droitières sans équivoque. Mais les rumeurs non démenties de listes électorales communes avec Ennahdha aux élections municipales et le rapprochement avec le « Courant de l’amour » de Mohamed Hechmi Hamdi donnent à voir un autre aspect de ce que l’on pourrait qualifier de nouvelle droite populaire.

Révolte du pétrole : l’inéluctable escalade

La répression du second acte des manifestations pacifiques « Winou el pétrole », samedi 6 juin, marque un tournant pour ce mouvement et plus généralement dans le traitement sécuritaire de la contestation sociale. Signe que le phénomène est pris très au sérieux par les parlementaires, Habib Essid a dû entamer ses réponses en marge de la séance de questions aux gouvernement à l’Assemblée par l’évocation mi ironique mi embarrassée de cette campagne virale et obstinée.

Tunisie : Quand les lobbies s’emparent du Plan National Stratégique et du secteur des TICs

Sur le volet de l’indépendance, on remarque l’existence de cas flagrants de conflit d’intérêt voire même de « délit d’initié » au sein de la composition même du Conseil Stratégique de l’Economie Numérique. Or personne n’a pris le temps de vérifier ces critères fondamentaux d’indépendance. Et la volonté d’écarter les représentants réels de la société civile, qui auraient pu constituer des garde-fous contre tout lobbying, n’a fait qu’aggraver les risques de conflit d’intérêt et de délit d’initié. Car, comment se fait-il que la moitié des membres du Conseil Stratégique de l’Economie Numérique sont à la fois juges et parties qui, d’un côté sont responsables du suivi des projets du Plan National Stratégique (PNS) et du développement numérique en Tunisie et de l’autre ils participent, via leurs sociétés de services, et remportent, des appels d’offres liés à l’exécution des mêmes projets.

Loi de répression des agressions contre les forces armées : le gouvernement Essid dans les pas de la Troïka

Le projet de loi relatif à la répression des agressions contre les forces armées continue à susciter des réactions épidermiques. Face à ce tollé, journalistes, société civile, partis politiques et même une frange des syndicats des forces de l’ordre refusent le projet et appellent le parlement au retrait pur et simple de la loi. La Commission parlementaire de législation générale rassure l’opinion publique, à travers sa vice-présidente, Latifa Habachi, qui a annoncé dans les médias que le projet de loi sera examiné et rectifié sous la lumière des critiques et réserves de la société civile.

Pourquoi le gouvernement s’enlise-t-il dans le surendettement au lieu de s’attaquer aux Milliards non-déclarés à l’Etat ?

La Tunisie traverse actuellement une des plus graves crises de surendettement de son histoire, la plupart des économistes considèrent qu’elle menacerait la souveraineté même de l’Etat. Pour 2015, la part la plus importante des emprunts contractés par l’Etat ainsi que le plus grand poste du budget de l’Etat seront alloués au remboursement de la dette qui atteindra 47 Milliards de Dinars (52,9% du PIB) selon les estimations du Ministère des Finances.