Même s’il ne dirige plus officiellement Nessma, Nabil Karoui continue son instrumentalisation politique de la chaîne. En marge de la Fête de l’Indépendance, les spots d’une campagne de collecte de documents et de témoignages sur « la famille destourienne » gagnent en visibilité sur Nessma. Quand un publicitaire qui entame une carrière politique cherche à écrire l’histoire, il y a anguille sous roche.
Charlatan de Boumhel : Quand les chaînes tv faisaient sa promotion
Parmi les causes à l’origine du succès du charlatan de Boumhel, sa forte médiatisation. Bien avant cette polémique, Kamel Maghrebi jouissait d’un intérêt particulièrement important auprès de certaines chaînes tv qui faisaient sa promotion. Il en était bien conscient, assez pour les instrumentaliser.
Affaire Labes : Dilemmes des autorités, supplices de l’information
Issam Dardouri et Naoufel Ouertani ont été convoqué à comparaitre. L’invité a été arrêté. L’animateur laissé en liberté. L’investigation se poursuit. A l’origine de l’ouverture de l’enquête, la diffusion d’une vidéo d’un présumé terroriste de retour sur les lieux où le groupe djihadiste à l’origine de l’attaque du Bardo cachait ses armes, selon les aveux de ce dernier aux autorités. Une affaire symptomatique des couacs de la nouvelle République.
Télévisions privées : Fils de pub, clandos et hors-la-loi
La publicité clandestine gagne du terrain dans les télévisions privées. Ses formes se diversifient, se généralisent et se banalisent. Légalement interdite, elle continue à sévir au grand dam de l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle.
Alerte rouge : Vers la création d’un super ministère arabe de l’information
L’événement sur lequel je souhaite attirer l’attention est la tenue d’une réunion (très peu médiatisée, comme quoi pour vivre heureux, vivons caché!) à Tunis le 15 janvier courant pour avaliser le projet de création d’un rapporteur chargé de la liberté d’information dans le monde arabe, rattaché à la Ligue des États arabes et qui serait annoncée, à Rabat le 3 mai prochain, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de l’information. Ce projet me paraît dangereux à plus d’un titre.
TV en 2015 : Plus réactionnaire que jamais depuis la Révolution
En parcourant toutes nos chroniques de critique tv publiées en 2015, nous avons essayé de déceler les tendances dominantes de l’année écoulée. Cinq ans après la révolution, la persistante teinture mauve, qui a nettement perdu du terrain ces dernières années, a repris les devants. Les voyants virent au pourpre. Restauration en marche.
Médias : Campagnes anti-régulation pour hâter l’ère bananière
Après avoir sanctionné deux émissions hebdomadaires d’El Hiwar Ettounsi Tv, suspendues pour un mois, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a été la cible d’une vaste campagne de lynchage médiatique. L’absence d’un véritable débat sur la régulation brouille les pistes, maintient le statut quo et laisse courir les adeptes de la doctrine bananière.
Droit d’accès à l’information : Retour à la case départ
Si le droit d’accès à l’information était l’un des acquis de l’après 14 janvier, sa mise en sourdine annonce le retour de l’opacité d’un système plus soucieux d’ordre que de libertés.
Médias : Le service public asservi par le président Caïd Essebsi
Lors de sa dernière allocution, le président Béji Caïd Essebsi a instrumentalisé tous les médias pour concentrer l’essentiel de son discours sur une question partisane. Impliquer les médias privés relève de leur libre choix mais y mêler les médias publics s’apparente à un abus de pouvoir. «La patrie avant les partis» ? Pas vraiment.
Couverture de l’attentat terroriste de Tunis : 30 journalistes agressés
Après les attentats de Paris et la décapitation du jeune martyr Mabrouk Soltani, le terrorisme frappe encore au cœur de Tunis. Mardi 24 novembre 2015, dans une ruelle perpendiculaire à l’avenue Mohamed V, un bus de la garde présidentielle avait explosé, vers 17h, au moment où il s’apprêtait à quitter les lieux. Alors que les regards étaient braqués sur les chaines TV tunisiennes, le lieu de l’attentat a enregistré plusieurs dépassements. Les forces de l’ordre ont agressé et humilié les journalistes, en leur interdisant d’exercer leur travail.
Chronique d’une éviction annoncée du Pdg de la Télévision Tunisienne
Rachida Ennaifer est docteur en Droit et ancienne présidente de l’Association des Journalistes Tunisiens. Membre du conseil de la HAICA, elle a démissionné le 27 avril 2015 pour protester contre les procédures d’octroi des licences « de nature à soumettre le secteur audiovisuel au pouvoir de l’argent, de la politique et du sport ». Dans cette contribution, elle revient sur le limogeage de Mustapha Beltaeif Pdg de la Télévision Tunisienne, une mesure qui prend toute sa dimension dans le contexte de la crise sécuritaire consécutive à l’attentat de Tunis.
Numérique et régulation de l’audiovisuel : le spectre de la discorde
Le numérique chambarde tout. A commencer par le champ d’intervention des divers acteurs concernés. La guerre des communiqués entre le ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le parti Afek Tounes, est venue, brutalement, remettre à l’ordre du jour la nécessaire refondation de la régulation audiovisuelle.
Appel au respect de la Constitution pour la réussite du processus démocratique en Tunisie
Depuis la mise en place du « nouveau pouvoir », suite aux dernières élections législatives et présidentielles Tunisiennes de 2014, la Constitution Tunisienne ne cesse d’être la cible d’attaques orchestrées par des « lobbies » politico-mafieux.
Tunisie : Le culot de Nabil Karoui et l’impuissance de la HAICA
Dès le spot promotionnel, l’émission, dont la diffusion est prévue demain soir à partir de 21h, affiche la couleur. A travers cette « rencontre exceptionnelle » sur sa propre chaîne, Nabil Karoui, patron de Nessma, vient bafouer la loi et défier la Haute Autorité Indépendante pour la Communication Audiovisuelle (HAICA), une instance constitutionnelle.
Sécurité nationale : Les médias tunisiens sont-ils assignés à la normalisation ?
Avec la guerre ouverte contre le terrorisme, les écarts déontologiques et éthiques des médias ne se comptent plus. Cependant, le traitement médiatique de l’attentat du Bardo constitue un cas d’école qui permet de mesurer l’ambigüité des relations entre médias et pouvoir. Ainsi, l’effet déclencheur du discours sécuritaire a-t-il mobilisé des catégories juridiques et policières construites, pendant des décennies, sous une dictature immunisée par la menace terroriste. Dans quelle mesure la régulation peut-elle contenir ce retour à la normalisation ?
Crise à Nidaa Tounes : Nessma Tv, organe de propagande de l’aile dissidente
Les slogans sont souvent trompeurs. Nessma le confirme. Elle a beau à prétendre être « la chaîne du Grand Maghreb » ou « la chaîne de la famille ». Mais c’est avant tout et après tout, la chaîne de Nabil Karoui et de ses ambitions politiques. Une observation de l’émission Ness Nessma News du 01 mars au 08 avril l’atteste.
Anti-régulation : La tactique de la victimisation et du rabâchage médiatique de Nessma TV
Le jour de l’attentat du Bardo, Nessma tv a trouvé le moyen de se poser en victime, à la fois du terrorisme et de la Haica. Ainsi, la chaîne aura fait d’une pierre deux coups en reprenant le fil de son réquisitoire. Déjà la veille, l’émission Ness Nessma rameutait ses initiés pour décortiquer un communiqué du Régulateur visant le patron de la chaîne pour « infraction à la loi électorale et au Cahier des charges ».
Au nom des libertés : Les éléments de langage de Rached Ghannouchi, Tahar Ben Hassine et les autres !
C’est du déjà vu. Des politiques qui prêchent «la loi de la jungle» pour soutenir le parti pris éhonté des médias dominants contre la HAICA. Sous couvert de défense de la liberté d’expression et de l’information et du pluralisme, voilà que des groupes d’intérêt nous serinent des éléments de langage qui ne trompent que les nostalgiques de l’ancien système.