Justice Sociale 12

En soutenant le capital, l’Etat aggrave l’inégalité sociale

Il y a quelques années, l’Etat est intervenu pour soutenir les hôtels face à la crise du tourisme en mettant des millions de dinars sur la table. Il y a quelques jours, voici qu’il est question de nouveaux fonds d’aides à l’entreprise pour faire face à la crise covid19. Que faut-il faire pour assurer la croissance économique et la protection des emplois ? Faut-il les laisser couler ? Faudrait-il les nationaliser ?

Héritage : Au-delà de l’égalité, pourquoi pas la taxation ?

Notre nonagénaire de président, Si’l Beji, profita de la torpeur de l’été pour jeter un pavé dans la mare autour de questions dont sont friands les sites d’info-divertissement et autres réseaux sociaux et leurs pièges à clics. A propos de la question de l’héritage, n’est-il pas venu le temps de poser, non pas la question de « l’égalité » devant ce qui semble, indéniablement, être un déni de justice, mais la « taxation » de ce dernier ? Voilà les termes d’un débat qui peut rendre un peu de justice redistributive.

Coordination nationale des mouvements sociaux : Et maintenant ?

Créée en septembre 2016, la Coordination nationale des mouvements sociaux vient de clôturer une année riche en évènements. Organisée par le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDES) du 8 au 10 septembre 2017 à Sousse, l’université d’été des mouvements sociaux a consacré un de ses ateliers à la réflexion sur cette structure de réseautage entre groupes contestataires. Le besoin de coordination est clair, voire même indiscutable, mais les objectifs et les mécanismes de travail de cette coordination ne font pas l’unanimité. Nawaat y était. Reportage.

Moncef Cheikhrouhou

Échanges avec Moncef Cheikhrouhou, économiste : “السياسة الاجتماعية ماهيشي صدقة”

Sur les médias, en matière de pseudo-experts économiques autoproclamés, il faut reconnaître que nous sommes gâtés en Tunisie. Sur les plateaux TV, l’indigence de nos journalistes en matière économique n’a d’équivalent que la vulgarité des « calculs d’épiciers » des « pseudo-experts » à la M. J et semblables. C’est dire le plaisir que nous avons eu à accueillir M. Moncef Cheikhrouhou, économiste de renommée, rare sur les médias tunisiens.

Système de protection sociale : la fabrique des inégalités

Entre 169.254 pensionnés de la CNSS qui perçoivent des pensions en-dessous du seuil de pauvreté et un programme d’aide sociale qui ne couvre que 12,6% de la population pauvre, le système de protection sociale ne cesse de produire des inégalités. Pire, depuis les années 90, le SMIG est dévalorisé de manière intentionnelle dans l’optique d’une compétitivité sur le prix de la main d’œuvre. Analyse.

Reportage au Kef : d’un sit-in ouvrier à l’union contre la discrimination régionale

Depuis 13 jours, le Kef vit au rythme de protestations sociales sous embargo médiatique et menace sécuritaire. Après les menaces de fermeture de l’une des dernières usines de la ville, l’usine de câblage Coroplast, un sit-in a été entamé par ses ouvriers et une coalition entre l’UGTT, la société civile et d’autres mouvements sociaux pour élargir les demandes et maintenir la pression. Devant l’impossibilité de trouver un compromis, le secrétaire général du syndicat de base de Coroplast, Mahrane Khelifi, menace, vendredi 7 avril, d’entamer une grève de la faim. Pour le bureau régional de l’UGTT, l’idée d’une grève générale fait son chemin.

La crise de la démocratie européenne et ses répercussions sur la Tunisie

La crise économique persistante qui touche l’Union Européenne depuis 2008 –notamment les pays de la zone euro et par ricochet certains pays, dont la Tunisie, qui leur sont liés par des relations économiques étroites ainsi que des accords de partenariat– a largement contribué à détourner l’attention d’un aspect fondamental qui devrait nous interpeller au plus haut point, à savoir la crise de la démocratie, voire la régression démocratique en occident et au sein de l’Union Européenne, ainsi que ses implications négatives sur la transition démocratique en Tunisie.

La criminalisation des mouvements sociaux en Tunisie est-elle une réponse à la crise ?

Considérés comme un frein à la stabilité économique et sociale, les mouvements sociaux et contestataires subissent une répression policière et judiciaire qui tranche avec les espoirs d’une Tunisie « post-dictatoriale ». Le nombre des syndicalistes, activistes et manifestants ou sitineurs en prison, violentés ou poursuivis par la justice, est de plus en plus croissant.

[المضيلة : في حي «السريعة» : «نعيش على مخزون من الذهب، ولكننا لا نجني منه إلا المرض والفقر!» [صور

المضيلة : 15000 ساكن، تقع بمكان ما من الجنوب الغربي للبلاد التونسية، وتأوي هذه المدينة الصناعية للحوض المنجمي قطبين للنشاط صناعي : وحدة تابعة لشركة الفسفاط بقفصة (التي نراها هنا على الصورة) ووحدة جهوية للمجمع الكيمياوي التونسي. وبالرغم من ذلك، فالمضيلة تبقى من أفقر المدن بالبلاد. هو لقاء بلا تنظيم مسبق مع متساكني حي «السريعة»، وهو حي يأوي خاصة عائلات شبه بدوية من الرحل الذين لا يبقون أبدا طويلا بمكان واحد. أما اليوم، فهؤلاء المتساكنين لم يعودوا يرحلون بالفعل، فالفاقة وقسوة ظروف حياتهم تجبرهم على البقاء بمكانهم. إن كامل الحي مبني على مجرى واد وقع ردمه بالتتابع حسب البناءات الجديدة.[…]

Mdhilla: In the “Sariaa” neighborhood, “We’re living on gold. But all it brings us is sickness and poverty.” [photos]

Mdhilla, population 15,000, in the southwest of Tunisia, is an industrial center in the mining basin with two clusters: a division of the Gafsa Phosphate Company (in the photo) and a regional division of the Tunisian Chemical Group. And yet, Mdhilla is one of the poorest towns in the country. An impromptu meeting with the residents of the “Sariaa” (Rapid) neighborhood. The neighborhood is mostly made up of semi-nomad families who never stayed in one place for a long time. These days, the inhabitants no longer really leave, since poverty and rough conditions force them to stay put. The whole neighborhood is built on the bed of a wadi that has been progressively filled in as new buildings go up.