Il ne s’agit pas ici d’établir une hiérarchie entre les libertés et les droits économiques et sociaux. Il s’agit de souligner le paradoxe que donne à voir aujourd’hui la scène politique tunisienne, entre une forme de progressisme de droite d’un côté, et de cas sociaux de l’autre, dont certains directement issus des évènements de la révolution et qu’aucune famille politique ne représente vraiment, encore moins l’actuel gouvernement technocrate trop occupé à relancer l’économie par toujours plus de libéralisme.
Qualifié de « mascarade », de « haute trahison », de « parodie de procès » et de « crime », le verdict prononcé, samedi dernier, par la Cour d’appel militaire dans l’affaire des martyrs du Grand Tunis, de Thala et de Kasserine, a suscité l’indignation et la colère des familles des martyrs et blessés, de leurs avocats et d’une grande partie de la société civile et des partis politiques.
Samedi 12 avril, jour noir dans l’histoire récente de la Tunisie post-révolution. Le verdict en appel tombe dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution. Le tribunal militaire allège considérablement les peines de prison ferme prononcées en première instance à l’encontre de Rafik Haj Kacem, d’Ali Seriati, ainsi que plusieurs généraux et directeurs de la sûreté impliqués dans diverses exactions.
Les droits humains étaient à la source de l’appel du peuple tunisien à la dignité, la liberté et la justice sociale. Ces mêmes droits doivent être au cœur de la réforme législative et institutionnelle.
Avec la chute du régime Ben Ali, il y a eu le déclenchement d’un processus de transition démocratique porteur de promesses d’élections libres, du respect des libertés individuelles et l’introduction, par ailleurs, de la notion de justice transitionnelle.
A la veille du 14 janvier 2013, date du deuxième anniversaire de la Révolution tunisienne, le Président de la République Moncef Marzouki a donné une interview où plusieurs sujets ont été abordés. Voici les citations les plus importantes.
Helmi Khadhraoui, 18 ans, une vie foutue. Il est là, posé sur le canapé, recroquevillé sur lui-même, et il fume. Beaucoup trop. Il est là et je me demande si, chaque fois qu’il utilise son briquet, il sent à nouveau le feu sur sa peau, si l’odeur de la chair qui brûle lui revient en mémoire…
Le décret n°97/2011 du 24 octobre 2011 relatif à l’indemnisation des Martyrs de la révolution et de ses blessés tel que modifié et complété par le projet de loi présenté par le Chef du gouvernement : traduction de l’arabe au français et commentaires.
L’affaire numéro 4283 à la Cour militaire permanente de Tunis ou l’affaire du martyr Amin Grami remet sur table le dossier des snipers poussant les analystes à reprendre la question d’un œil plus global pour comprendre les détails et dévoiler les vérités. L’accusé d’avoir tué le 17 Janvier 2011 Amin Grami est l’officier n°655 tireur d’élite de l’armée de terre Mohamed Sebti Ben Mesbeh Ben Mohamed Mabrouk.
Il parait que les premières victimes du rapport de la commission nationale d’investigation sur les vérités sont les vérités elle-mêmes puis suivent les martyrs et les blessés ensuite la révolution Dieu ait son âme et finalement le style académique dans la rédaction de rapports.
Hier au tribunal militaire du Kef la sécurité militaire a confisqué a Ramzi Bettaieb journaliste de Nawaat deux flipcams alors qu’il filmait les plaidoyers du procès des martyrs. Par ce geste, l’institution militaire applique certe la loi, mais une loi injuste…
Il paraît que l’art permet à l’être humain de rêver. Ça c’est pour le premier rôle. L’art est aussi un un baromètre. Il sent la société, perçoit ses mouvements, s’en inspire et donne à voir. Et puis il finit toujours par représenter le monde et surtout par le transformer. C’est que l’artiste doit être précurseur et doit nous faire réfléchir à travers ses œuvres. L’art et la culture doivent nous permettent d’élever notre esprit et notre condition.
Jeudi dernier, la session matinale de la séance plenière devait en effet traiter des dossiers des martyrs. Pourtant, en raison des événements du 9 avril et des tensions qu’ils ont causé, la conversation a vite tournée à un débat rhétorique.
En lisant l’éditorial du mercredi 27 mars d’un grand quotidien français en fin de journée, les propos, lus depuis la Tunisie, me laissent perplexe. «Ces Islamistes qui disent non à la Charia » titre l’éditorial, […]
Les médecins qui ont assurés leur devoir les jours des incidents sont des héros dont Dr Ben Mansour. Malgré l’absence totale de sécurité, ils ont bravés le danger et on assuré leur devoir de médecins. Malgré l’inadaptation de l’équipement et l’absence de formation pour les situations de crise […]
« Je suis patient de nature et depuis tout jeune, j’ai appris à ne pas me plaindre. Peu importe les difficultés que je traverse, je les endure et remercie le Seigneur pour ces épreuves; mais maintenant je dois parler…Je ne suis plus capable de voir les larmes enfouies au fond du regard de ma mère, ni observer la détresse accablante de mon père. Je dois parler pour eux…»