Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.

Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.
Âgé et malade, le fondateur du Conseil tunisien pour les réfugiés se voit privé de tous ses droits. Sa famille intensifie ses démarches pour obtenir sa libération provisoire. Mais les autorités continuent à faire la sourde oreille.
Ce médecin s’est illustré dans la défense des enfants malades et des migrants. Un parcours exemplaire largement salué par les témoignages recueillis par Nawaat. Mais les autorités ne l’entendaient manifestement pas de cette oreille. Le voici derrière les barreaux.
L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani fait face en Tunisie à cinq procédures judiciaires, toutes liées à ses prises de parole publiques. Derrière l’empilement des dossiers, ses avocats dénoncent un harcèlement politique orchestré via le décret-loi 54, instrument-clé de la répression des voix critiques.
Affamés, maltraités et privés de soins, les détenus en Tunisie subissent une double peine : celle de l’incarcération et celle, plus insidieuse, résultant des violences qui l’accompagnent. C’est ce que dénonce un rapport accablant sur les conditions de détention dans les prisons tunisiennes.
Des témoignages accablants sur les humiliations graves et systématiques subies par les personnes LGBTQI+ dans le milieu carcéral, lèvent le voile sur la réalité de cette communauté en Tunisie. Celle-ci est à mille lieues de l’image que le pouvoir veut vendre à ses partenaires occidentaux.
La libération de certains détenus d’opinion, augurerait-elle d’une «nouvelle phase de détente» ? Rien n’est moins sûr. La paranoïa entourant le procès du «complot contre la sûreté de l’Etat», marqué par une audience à distance et des tentatives de black-out médiatique, laisse présager du pire.
Les conditions de détention des opposants ont mis un coup de projecteur sur la situation déplorable des prisons en Tunisie. Les détenus sont condamnés à vivre dans un espace d’un mètre et demi carré, en subissant diverses formes de violence. Tandis que l’emprisonnement est banalisé.
Le journalisme n’est pas un crime, tant que le pouvoir n’en décide pas autrement. Des décrets et des lois promulgués à tour de bras nous rappellent les années de plomb. Et voici la porte de la prison grande ouverte à toutes les plumes et à tous les esprits, qui ne gravitent pas dans l’orbite d’un pouvoir irascible.
Des personnalités politiques croupissent en prison en vertu d’un « usage abusif » de la loi tunisienne relative à la détention préventive, dénonce Amnesty international en pointant le régime de Kais Saied.
Les femmes représentent 3,2% de la population carcérale en Tunisie. Parmi elles, Asma. Elle raconte à Nawaat l’ignominie des conditions carcérales pour femmes. En effet, le parcours des détenues est souvent jonché de violences, aussi bien socio-économiques que psychologiques. Une étude de Beity et ASF lève le voile.
Face à la crise sanitaire, les regards sont tournés vers les catégories les plus vulnérables dont la population carcérale. Entassés dans des cellules surpeuplées, les prisonniers sont amenés à faire face à des conditions de détention préoccupantes. Et la situation n’a fait que s’empirer pendant la pandémie, alerte quatorze organisations non-gouvernementales. Des réformes urgentes sont réclamées.
Avec son contingent d’archives d’ex-détenus de la prison 09 avril de Tunis, l’exposition « 0904 » de Malek Gnaoui nous tient en haleine. Si la valeur intrinsèque de ces documents ne fait aucun doute, toute la question est de savoir quelle valeur ajoutée l’artiste a pu en tirer. L’exposition a eu lieu dans le cadre de Dream City 2019, qui s’est tenue du 04 au 13 octobre à Tunis.
Au cœur de la Médina, à Dar Dey, maison abandonnée depuis des décennies, la mémoire d’un ancien condamné à mort, Naceur, détenu numéro « 0904 » de la prison civile du 9 Avril, surgît pour témoigner de la souffrance humaine et nous inviter à réfléchir l’enfermement et l’absurdité de la peine de mort. Voulant interpeller la mémoire de l’ancienne prison fermée en 2003 et démolie en 2006 à travers ce personnage, Malek Gnaoui, artiste plasticien, se retrouve confronté au silence et à la surdité de l’administration tunisienne. Il choisit alors de se laisser inspirer par les récits d’ex-prisonniers pour créer un espace où images, sons, oiseaux, cages et autres objets embarquent les visiteurs dans une rencontre avec l’homme décédé depuis de longues années dans une cellule individuelle.
Il y a de l’idée sous l’image chez Atef Mâatallah. Sa proposition plastique ne manque pas d’étoffe. De réflexes non plus. S’il prend du champ pour faire retour sur son expérience carcérale, il ne cède pas pour autant à l’attrait du trou de serrure. Voilà peut-être pourquoi, dans sa récente exposition personnelle S’hab / S’mé, il refuse de voir par le petit bout de la lorgnette. Entre dessins et peintures, cet artiste à la sveltesse envolée a l’œil juste et voit grand. L’exposition se poursuit actuellement à la galerie El Marsa, jusqu’au 30 juin 2017.
Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.
Hamed Sassi, 23 ans, ouvrier, prisonnier à Mornag : mort suspecte en aout 2016. Abdel Moneem Zayani, 23 ans, vendeur ambulant, prisonnier à la Mornaguia : mort suspecte en avril 2015. Les organisations de la société civile continuent de dénombrer les victimes mortes en détention. Elles dénoncent la persistance de la torture et de l’impunité.
Une jeune étudiante et un avocat jeune commencent à parler de la politique, de passé et surtout de l’avenir. De cet échange, émane un texte écrit à quatre mains, une sorte de manifeste de la jeunesse tunisienne, avec tous ses soucis et ses espérances. Dialogue.