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Sondages d’opinion en Tunisie : L’éveil tardif des partis au pouvoir

L’absence de régulation des cabinets de sondage se fait de nouveau ressentir à l’approche des échéances électorales. Les résultats des « études » d’ « opinion » ou d’ « intention de vote » et la flopée de commentaires qui les accompagnent brouillent comme à l’accoutumée tout débat de fond. Pourtant, ces dernières années, des projets de loi ont été formulés pour réglementer le secteur, sans réponse. Relégués au second plan par de récents sondages, les partis au pouvoir, qui ont jusqu’ici profité de l’absence de régulation, veulent désormais s’emparer du problème.

Démocratie : la fin d’une utopie ?

L’ambivalence du discours politique, dont les engagements électoraux non tenus sont le paroxysme, ne font qu’accroître la méfiance du citoyen vis-à-vis du cercle politique qu’il voit désormais comme une concentration d’egos cupides et corrompus ne cherchant qu’à s’enrichir sur le dos du contribuable. En Tunisie, ni les partis « progressistes » – qui ont surfé sur la mode républicaine – ni les partis « réactionnaires » – qui ont surfé sur la mode religieuse – n’ont finalement réussi à faire de la politique désintéressée et à redresser le portefeuille du Tunisien, ne créant que dégoût chez l’électeur désabusé.