Augmentation des tarifs de la dialyse : Les malades pris en otage entre la CNAM et les ministères de tutelle

Entre les cliniques qui veulent augmenter les prix des séances, à partir du 1er janvier 2015, et la CNAM qui s’obstine à couvrir les anciens tarifs, les patients dialysés risquent d’y passer. Le 18 décembre dernier, dans une ambiance tendue, des dizaines de personnes ont manifesté, devant les locaux de la CNAM, à Montplaisir, contre l’arrêt des négociations entre les autorités et la Chambre Syndicale des Cliniques de Dialyse. Les contestataires menacent d’une réaction violente, si les deux parties ne trouvent pas, rapidement, un consensus.

Droits des migrants en Tunisie : La société civile interpelle les nouveaux élus !

40 mille Tunisiens ont traversé le canal de Sicile, au cours de l’année 2011, pour débarquer dans plusieurs villes d’Europe. 1500 d’entre eux ont péri en mer ou sont portés disparus… A partir des données recueillis sur le terrain, le FTDES a dressé le profil socio-économique des disparus. Son premier constat : les disparus sont, en majorité, âgés de moins de 30 ans. Près de la moitié (46%) ont entre 15 et 24 ans. Cela peut s’expliquer par la fragilité de leur situation économique et leur désespoir face à l’avenir.

تحقيق: باسم الحرب على الإرهاب، القصرين تتجرّع مرارة التهميش والإهانة

هناك، في المنطقة الأكثر رعبا في أذهان التونسيّين، تحوّلت أخبار العمليات الإرهابيّة والعمليات العسكريّة المضادة محور حديث النّاس اليوميّ، فالصورة النمطيّة التي كوّنها الإعلام حول القصرين كمعقل للإرهاب، طغت على المشاكل الحقيقيّة لسكاّنها كالفقر والتهميش وغياب التنمية، لتزداد عزلتها يوما بعد يوم، وهي تودّع في صمت وتجاهل ضحايا جدد للحرب على الإرهاب وكاّن عطش ارض تلك المنطقة لم يرتو بعد من دماء الشهداء والجرحى الذّين سقطوا خلال ثورة أهلها ضدّ ظلم نظام بن عليّ.

Reportage : En attendant la présidentielle, Kasserine ravale sa dignité bafouée au nom de la lutte contre le terrorisme

Quelques jours avant le deuxième tour des présidentielles, Kasserine tente de dissiper les sombres nuages qui planent sur Châambi. Les attentats « terroristes » ponctuent les conversations et le quotidien des habitants. Cernée par les Monts les plus redoutés de la Tunisie, la ville semble de plus en plus glauque et isolée. Passés aux oubliettes, ses martyrs et blessés ont été rejoints par de nouvelles victimes. Et l’agitation des élections ne change rien à sa condition de région « pauvre » ni à un traitement médiatique la présentant comme étant le « fief du terrorisme ».

In Sers, Farm workers struggle against the investors’ abuses

Formerly, it was called the attic of Rome. Nowadays, Tunisia does not manage any more to fill its needs into agri-food sector. The sector suffers, since decades, from a bad management which weakens it. The repercussions of corruption, nepotism and the non-planned privatization carried by the old regime, largely, contributed to this crisis. It is the case of the farms, from Sers to Kef, where farmers have decided to open the files of corruption, reform the sector and create agricultural complexes, like there is, everywhere, in the country.

السرس: معاناة عمال الضّيعات الفلاحية في مواجهة فساد المستثمرين

سابقا كانت تونس تسمّى «مطمورة روما»، والمطمورة باللهجة التونسية تعني مخزن الحبوب. اليوم، لم تعد تونس قادرة على تلبية اكتفاءها الذاتي من المواد الغذائية. فقطاع الحبوب في تونس يعاني منذ عقود من سوء التّصرف وقد ساهم استشراء الفساد والمحسوبية فيه إلى “خصخصته” بطرق غير مدروسة مما أثّر على العاملين في القطاع وصغار الفلاّحين بصفة سلبية. هذه الوضعية السيئة للقطاع عموما ولقطاع الحبوب خصوصا دفعت عمّال المزارع والضيعات التي تمّ التفويت فيها لبعض المستثمرين إلى الاحتجاج ضد الفساد ورفع قضايا عدلية والمطالبة بإنشاء مراكز فلاحية تحمي حقوقهم وتضاعف المنتوج.

Au Sers, le cauchemar des ouvriers agricoles face aux abus des investisseurs

Autrefois, on l’appelait le grenier de Rome. Aujourd’hui, la Tunisie n’arrive plus à combler ses besoins en agroalimentaire. Le secteur souffre, depuis des décennies, d’une mauvaise gestion qui le fragilise. Les retombées de la corruption, du népotisme et de la privatisation non-étudiée de l’ancien régime y ont, grandement, contribué. C’est le cas des fermes du Sers au Kef, où des ouvriers sont décidés à ouvrir les dossiers de corruption, réformer le secteur et créer des complexes agricoles, comme il y en a, partout, en Tunisie.

Que va faire le Front Populaire au second tour ?

Alors que le Front Populaire n’a pas, officiellement, annoncé sa décision, des figures du parti annoncent, déjà, la couleur. Connu par son rapprochement de Nidaa Tounes, Mongi Rahoui affirme que le front n’appuiera jamais Moncef Marzouki, « ce candidat, ex-président de la République qui a incité à la haine et à la violence et a cautionné les actes terroristes des extrémistes ». Cette déclaration laisse entendre que le soutien de Rahoui va au candidat de Nidaa Tounes, Béji Caid Sebsi.

Elections 2014 : L’underground tunisien récupéré par le politique ?

Autrefois censurés et invisibles, les artistes underground ont marqué la révolution avec leur parole dissidente et leur tagues insoumis. Grâce à la liberté d’expression, fraîchement acquise, le street-art et l’art underground se sont accompagnés d’un énorme élan de popularité, de solidarité et de diversité. Mais, avec le changement politique et social, l’underground est devenu, paradoxalement, un phénomène galvaudé dans les médias classiques, toléré par le système et instrumenté par les politiques.

Les étudiants de l’ESTI et de l’ENAU font grève pour exiger des réformes pédagogiques

À l’École Supérieure de Technologie et d’Informatique (ESTI), les étudiants sont en grève, depuis quatre jours. Ils demandent de changer le nom de leur école qui n’est plus adaptée, selon eux, avec la formation des ingénieurs. En même temps, les étudiants de l’École nationale d’architecture et d’urbanisme (ENAU) observent une grève générale, et cela, depuis le 6 novembre. Les deux grèves réclament l’amélioration de tout le système de l’enseignement supérieur.

Reportage : A Sidi-Bouzid, l’abstention est la voix des Sans-voix !

A Bouzayéne, une semaine après les élections législatives, les habitants sont en deuil. En deuil de leur révolte, ils ne parlent que de déception. Ici, rien n’a changé, ni le taux élevé du chômage, ni la pénurie de l’eau, ni la confiscation de la dignité. Pour la population, la transition démocratique n’est pas passée par Sidi Bouzid. Des slogans « anti-pouvoir » et « anti-système», fraichement tagués sur les murs de la ville, libèrent la voix réprimée des Sans-voix. Reportage.

ATIDE dénonce le laxisme de l’ISIE face aux infractions électorales

« Elections législatives 2014 : entre l’affirmation de la citoyenneté et la faiblesse de l’ISIE », tel était le thème de la conférence de presse tenue par l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE). Pour l’ONG, avec les 9821 infractions enregistrés dans les 27 circonscriptions électorales, le bilan de ces législatives s’avère négatif.

Quand la lutte contre le terrorisme sert de couverture à l’abus de pouvoir

Plusieurs jeunes sont dans son cas, emprisonnés ou enfermés dans les centres de détention, où ils passent plusieurs semaines, voire des mois, sans procès. Dans l’absence quasi totale de suivi, de contrôle et surtout de droits fondamentaux de défense, il est difficile d’avoir les chiffres exacts de ces cas d’arrestations arbitraires. La lutte contre le terrorisme est, encore une fois, utilisée comme prétexte pour un abus de pouvoir.

Boycott des élections de 2014 : Quand les déçus de la transition déchantent !

Le compte à rebours des législatives arrive à sa fin. Entre les meetings géants des partis politiques en lice et les campagnes qui envahissent les médias et les rues, il existe une catégorie de Tunisiens que peu de médias évoquent. Ceux-là préfèrent garder leurs doigts indemnes du bleu-violet de l’encre électorale. Certains sont silencieux, alors que d’autres appellent, ouvertement, à boycotter les élections de 2014.

Nouha, emprisonnée, violée, SDF et mère à 16 ans !

A 16 ans, Nouha est devenue SDF*. Elle ne va plus à l’école, vit sans protection et reste, pendant plusieurs jours, sans rien manger. En avril dernier, l’adolescente est tombée enceinte, après son passage dans un centre de détention à la Manouba. Suite à une bagarre avec des policiers, lors d’une manifestation à Tunis, elle a été condamnée à trois mois de prison. Depuis, la vie de Nouha a basculé.

Sit-in contre la torture : Où sont passés les politiques et les militants ?

Venues de Mallassine, Bab Jedid, Jebal Ahmer, Sidi Hssine et Sijoumi, les familles des victimes sont issues d’une classe sociale très fragile. D’après Radhia Nasraoui, les victimes de la maltraitance policière sont souvent les plus démunis. Elles sont, en majorité, des femmes qui exposent le drame d’un fils, d’un mari ou d’un frère. Leur point commun, selon Emna Guellali, présidente de Human Rights Watch en Tunisie, est l’impunité des policiers qui pratiquent la torture.

Disparition de Sofiane Chourabi et de Nadhir Guetari en Libye : la société civile dénonce le silence des autorités

Depuis 38 jours, les deux journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari sont, encore, portés disparus, en Libye, où ils menaient une enquête pour l’émission « Doussiyat ». Après quatre jours de séquestration, du 3 à 7 septembre, à Ajdabiya, par un groupe armé lié à Haftar, Sofiane et Nadhir, sont restés libres, à peine 24 heures, avant de disparaître à nouveau. Des témoignages confirment l’hypothèse du kidnapping, mais les sources officielles évoquent une simple arrestation.

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