Culture 767

The Tunisian body, on and off screen

The body in cinema was the theme of the 17th edition of Cinéma de la Paix? organized by the Tunisian Federation of Film Clubs (Fédération Tunisienne des Ciné-Club, FTCC) in Tunis. March 8-12, at the Quatrième Art theater downtown, cinephiles, directors, students, FTCC members old and new filled café tables and spilled out into the street, clutching programs and caricatures sketched out by an on-site cartoonist. On Sunday evening, a musical performance by Pardon My French marked the end of the festival, five days of reflections and discussions on what the body in cinema reveals about society.

Massinissa Selmani : le dessin contre le consensus visuel

S’il faisait de la psychanalyse, on dirait qu’il couchait l’inconscient sur du papier-calque. Mais comme il ne fait que de l’art, on dira que les dessins de Massinissa Selmani dérangent plus que les audaces de toute interprétation. Dans « Le vent ne veut jamais rester dehors », sa première exposition en Tunisie, l’artiste franco-algérien offre d’intelligentes parenthèses à l’interrogation. Le recadrage des clichés tirés des coupures de presse et leur transposition en montages de dessins, fixes ou animés, lui permettent de fictionner le réel, la politique et ses images médiatiques, avec humour et lucidité. L’exposition se poursuit à la Galerie Selma Feriani jusqu’au 26 mars 2017.

أن تكون مصريا وتشاهد فيلما سعوديا بتونس

عندما ذهبت لسينما ”الريو“ لمشاهدة ”بركة يقابل بركة“ للمرة الثالثة في غضون أقل من أسبوعين لم أقابل إلا ثلاثة فقط دلفوا معي في صمت إلى القاعة الفسيحة قبل أن تنطفئ كل الأضواء. وقد كنت أمنى النفس باهتمام أكبر بمقابلة ”بركة“ بعدما أغرقتنا لعقود في مصر وتونس كتب إبن كثير وأبن تيمية وشيوخ الوهابية القادمة من المملكة ولاقت رواجا منقطع النظير حتى في معارض الكتب المسماة بالدولية والتي تدّعى حمل لواء أفكار الأنوار.

« Corps étranger » de Raja Amari : du réchauffé à basse température

En langage placé sous haute surveillance, on dira que le cinéma de Raja Amari est un cinéma paillard, par sa manière de mettre le désir à toutes les sauces. Ce qui est louable en soi. Les Secrets (2009) s’est nourri aux mêmes mamelles que son premier court-métrage Avril (1998). En changeant de terrain, Corps étranger navigue aussi un peu dans les mêmes eaux que Satin rouge (2002). Serait-ce le modèle d’un cinéma indisposé à l’évolution ?

La censure des imbéciles

Les empires n’ont de pouvoir qu’autant qu’ils ont de l’influence. Tout empire qui prétend régner uniquement par les armes se condamne à disparaître rapidement. La force brute est, certes, une porte d’entrée dans les civilisations que l’on souhaite subjuguer, mais le véritable pouvoir ne provient que de l’influence que l’on exerce sur une civilisation. Et l’influence s’acquiert par le désir de ressemblance et de mimétisme instigué à ceux sur qui l’on veut exercer son pouvoir. Ces principes élémentaires de la philosophie martiale sont vieux comme Sun Tzu, mais il serait peut-être temps de comprendre ce que cela veut dire lorsque l’on parle de la guerre des consciences.

”سهرت منه الليالي“ لعلي الدوعاجي : عن الأدب المرح والنقد اللاذع

إن المتمعن في أقصوصات “أبو القصة في تونس”، كما سماه الناقد توفيق بكار، يلاحظ أنه جعل نصوصه مطية لتضمين آرائه في السياسة الاستعمارية وانعكاساتها السلبية على المجتمع التونسي آنذاك. ولعل ما يميزه عن غيره وجعله رائدا من رواد الأدب التونسي هو قدرته على إضفاء بعد هزلي رغم جدية وحساسية المواضيع المطروحة في قصصه فهو لا يفضل الوعظ الثقيل فالقصة “صورة صادقة لمنظر شاذ” على حد تعبيره.

« Chroniques du Râzi » d’Aymen Daboussi : l’ordre psychiatrique mis à nu

À l’image des rapports sexuels dont ils sont pétris, les rapports textuels d’Aymen Daboussi avec ses lecteurs se méritent. Ses dédicaces aussi, semble-t-il. Sauf que l’auteur de ces Chroniques du Râzi a eu la très mauvaise idée de me dédier son dernier rejeton. Allez savoir pourquoi. D’ailleurs, je ne suis pas du tout sûr de mériter cet honneur. Mais rendre compte de ce recueil oblige à faire la part des choses. Ainsi, la déontologie sera-t-elle quitte, et ne fera pas de bourdes. Car d’un livre sur le mal, peut-on dire autre chose que le mal qu’il nous fait ?

برقو 08 : موسيقى الجبال بين الأصالة والتجديد 

من جبال الشمال الغربي الشاهقة – أين تتفجر أصوات النساء والرجال ببحة فريدة – تنهل فرقة برقو 08من هذا النبع الموسيقي وتحاول تعصير المقطوعات القديمة النادرة عبر إعادة التوزيع ومحاولات المزج مع الموسيقى الإلكترونية في إطار مشروع الجبهة الموسيقية الشعبية، مختبر موسيقي، يعيد خلق التراث الموسيقي بنفس معاصر.

Ismail Bahri : le peuple invisible des images

Voilà un film déconcertant, à l’image de ce qu’il fait. Ismail Bahri filme, dans « Foyer », une rue passante de Tunis. Sa caméra se fait le médium de micro-événements d’autant plus sensibles qu’on ne les voit pas. Avec un bout de papier placé sur la lentille de la caméra, le film dérobe à nos regards les situations et les passants filmés. Mais en faisant flotter chaque instant dans le suspense, la mise en situation de la caméra déplace le centre de gravité du film vers le hors-champ. On ne regarde plus alors ce qui se présente, mais on attend ce qui va venir. « Foyer » a été projeté le vendredi 27 janvier 2017 au Festival International du film de Rotterdam.  

ميراث : من التجديد الموسيقي إلى فخ الإستشراق

تعتبر “ميراث” أبرز فرق الروك التونسية المتواجدة على الساحة منذ سنة 2001. فقد سعت منذ البداية إلى التعريف بهذا النمط الموسيقي وانطلقت في إعادة أغاني بعض الفرق المشهورة مثل “سامفوني إكس” لتصل في مرحلة ثانية إلى إنتاج وتلحين أغانيها الخاصة التي لاقت إقبالا جماهيريا لافتا. ورغم محاولات التجديد التي حاولت “ميراث” أن تستثمرها، فإنها سقطت في فخ الإستشراق الذي جعل جل أغانيها لا تخرج عن دائرة النمطية.

À quelle heure se réveille la nation ?

Organisée par la fondation Rambourg au palais Ksar es-Saïd, à Tunis, L’éveil d’une nation. L’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881) se donne les bons moyens pour rafraîchir la mémoire sans l’escamoter. Geste nécessaire, mais qui n’est pas sans risques.

منور صمادح : شاعر حاضر رغم التغييب

“إبتسم يا شعب” هي أولى الكلمات التي كتبها منور صمادح سنة 1948 والتي ستبقى كوصية للأجيال المتعاقبة وكدعوة للفرح والإقبال على الحياة. لقد توجه الشاعر إلى أبناء شعبه تماما كما صرخ فرحات حشاد من الأعماق “أحبك يا شعب”. ولأن صمادح من طينة الشخصيات الكبار فقد بث حبه للشعب وغيرته على الوطن عبر قصائده. لكن شعر صمادح إستهدفه النظام البورقيبي الذي عمق الهوة بين الشاعر والعامة من خلال منع دواوينه والتضييق عليه.

« Thala mon amour » de Mehdi Hmili : tanguer entre deux luttes

Rares sont les films qu’on aimerait aimer d’un cœur net. Thala mon amour de Mehdi Hmili est de ces films-là. Seulement voilà : on aimerait apprécier son élan, avec ce que suppose le saut du petit bassin du court au grand large du long-métrage, mais on n’y arrive pas. Ceux qui connaissent sa magnifique Nuit de Badr, et le non moins intimiste Dernier minuit, savent combien le cinéma de Mehdi Hmili n’est jamais aussi troublant que quand il se laisse troubler. Car tout ce qu’il dit et met en scène, il l’a sur le cœur. Nul doute qu’il a mis de cette sincérité-là dans Thala mon amour, mais l’a vite diluée dans la naïveté.

Reviving the Beys

Broad-faced, imposing Qsar Essaïd in Tunis was the palace Sadok Bey, one of Tunisia’s many rulers under the Ottoman Empire. It was here where Sadok Bey adopted Qanoun Eddawla, the country’s first constitution. Two decades later, he signed the Treaty of Bardo, marking the beginning of the French protectorate. Today, sixty years after independence and six years after the revolution, Qsar Essaïd has been opened to the public with “The Awakening of a Nation,” an exhibition on a period of Tunisia’s history (1837-1881) that modern regimes preferred to forget.

راب تونسي (13) : بلطي

محمد صالح بلطي – المولود يوم 10 أفريل 1980 – من أعمدة موسيقى الراب في تونس، وشهرته لم تأت من فراغ. فمن العاصمة وتحديدا سيدي حسين بدأ بلطي الراب منذ المراهقة لتستمر التجربة مع كل منSton, Kanide, M2O . كانت مجموعة أولاد بلاد من طلائع الراب في تونس، بدأت مسيرتها سنة 2000 بمجموعة من الأغاني التي كانت بمثابة مرآة عاكسة لليومي الذي يقضي على طموحات واحلام الشباب كما نلاحظ شجاعة في طرح المشاكل الاجتماعية دون خوف من الرقابة البوليسية في تلك الفترة.

TrackTour #30 : Scène musicale tunisienne émergente, les révélations de 2016

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.

*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution