Culture 767

Première édition du Festival du court au Kef

Le Festival du court au Kef, organisé par l’Association des arts pour le cinéma et le théâtre au Kef (ACT du Kef) se tient du 22 au 28 août 2016 dans sa première édition. Dans une démarche purement citoyenne qui vise à promouvoir le 7ème art, le festival projette des courts métrages dans cinq villages kefois ainsi qu’au centre ville. Dans les villages, une équipe d’ophtalmos sera sur place pour consulter les enfants et leur donner des lunettes par la suite. «Ainsi, lors des prochaines éditions du festival, ils pourront regarder les films sans flou», promet ACT du Kef.

Musique & cinéma au FIFAK : Convergence des expressions marginales

Le Festival International du Film Amateur de Kélibia (FIFAK) a toujours accordé une importance particulière à sa programmation musicale. De la chanson engagée au rap contestataire, le FIFAK a souvent suivi l’évolution de la scène musicale alternative, ramant ainsi à contre-courant depuis sa création en 1964. La passation intergénérationnelle s’y opère avec subtilité. Pour sa 31ème édition tenue du 7 au 13 août 2016, ses organisateurs ont invité le collectif de rap tunisien El Banda à donner un concert exceptionnel. Une occasion de se pencher sur ce lien traditionnel, néanmoins atypique, entre expressions musicales rebelles et cinéma amateur.

Carthage Festival’s Urban Session : One swallow doesn’t make a summer

For its 52nd annual production, the Carthage International Festival diverged from its regular programming and held an “Urban Session” at L’Agora in La Marsa. In a country where the freedom of speech and self-expression was suppressed for so long, Urban Session’s performances were not lacking subversive undertones. However, the social acceptability of hip hop and urban art by the general public is far from being considered “mainstream”. One swallow doesn’t make a summer.

FIFAK : les réfugiés syriens ouvrent le bal à Kélibia

Projeté en ouverture du Festival international du film amateur de Kélibia, Moon in the Skype, est un film qui veut décrocher la lune, en croisant ses deux jambes sur terre. Moins inaccessible que la lune dont il s’autorise, le film claudique. Sous un titre aussi ronflant, Ghatfan Ghanoom, son réalisateur, veut négocier avec le réel sans ménagement. Analyse.

Rochdi Belgasmi. Quand la danse trouble le genre

Si le corps sexué constitue un leitmotiv dans la démarche chorégraphique de Rochdi Belgasmi, c’est sous le signe du travestissement que s’échafaude « Ouled Jalleba » (juin 2016), sa dernière création en date. À travers la figure de ce danseur méconnu des années 1920-30, le chorégraphe ouvre large l’équerre de la mémoire des cafés-chantants du siècle passé. Là où on aurait pu craindre les poncifs folkloristes installées par les spectacles de danse traditionnelle tunisienne, Ouled Jalleba se révèle d’une très grande maturité. Ouled Jalaba est présenté ce dimanche 07 août au Festival international de Hammamet.

Hip Hop en Tunisie : Trappa, le gardien du temple Debo

Après plus d’une décennie entre les Etats-Unis et la France, le rappeur Trappa, de son vrai nom Mohamed Seddik Kekli, est revenu en 2012 dans un Tunis en pleine effervescence artistique postrévolutionnaire. En 2013, il a cofondé le collectif Debo, devenu rapidement une association doté d’un studio. Activiste du mouvement hip hop, Trappa a désormais rangé sa casquette de rappeur pour se draper de la cape du gardien du temple Debo. Portrait.

TrackTour #21 : De la Jamaïque à la Tunisie, la musique Dub trace sa route

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

TrackTour #20 : De Neshez à Hmenou, retour sur dix ans de reprises insolites

TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.

Culture : Les festivals « internationaux », un mensonge d’Etat

Le qualificatif « International » est accolé à près d’une dizaine de festivals d’été publics. Un branding trompeur puisqu’aucune de ces manifestations n’a vraiment ce caractère. De quoi en faire une sorte de publicité mensongère éludant l’échec du ministère de la Culture à réaliser un des objectifs de ces manifestations : l’attractivité mondiale censée accroitre la visibilité de la culture tunisienne à l’échelle internationale et, sur le plan économique, promouvoir la destination Tunisie.

Status quo, or legal status for artists in Tunisia?

At roundtable events in the presence of EU funders and Tunisians who work in art and culture, the Ministry of Culture affirms that it has moved beyond words and is in the phase of action. With European Union’s recent designation of four million euros to the sector, the question remains whether or not such support will accompany the implementation of new policies, and specifically a framework ensuring the social and economic security of artists in Tunisia.

Fawzia Zouari, du féminisme à rebours

Que faire au chevet d’une mère hospitalisée, agonisant à petit feu ? Dans son dernier roman, « Le corps de ma mère » (mars 2016), la réponse de Fawzia Zouari joue avec les deux faces d’une même médaille idéologique : en faisant parler sa mère, son récit insinue que féminisme et tradition sont inconciliables. Ce parti pris idéologique ne colle-t-il pas à une psychose coloniale qui se vomit à gros bouillons ?