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Médias – Attaque du Bardo : Al Jazeera confirme sa vocation partisane

Largement accusée de partialité par le camp séculier et par de nombreux politologues et analystes médias, Al Jazeera leur a donné encore une fois raison avec « Au-delà de l’information », une émission quotidienne de débat politique. Retransmise sur la chaîne qatarie à partir de 19h30 (Heure de Tunis), elle s’est donnée pour mission de traiter à chaud l’attaque du Musée du Bardo tout en privilégiant doublement le leader islamiste Rached Ghannouchi.

Sur El Hiwar Ettounsi TV : L’invité, le dispositif indigne et les chauffeurs de salles…

Apparu vers la fin des années 80, le métier de chauffeur de salle consiste à coacher le public présent lors d’une émission TV, à orienter ses émotions afin de créer une ambiance quelconque. Basé sur une certaine compétence en cette forme de communication non-verbale, ce métier existe en Tunisie depuis une décennie ou presque. Sur El Hiwar Ettounsi Tv, les chauffeurs de salle ont tellement gagné en puissance qu’ils influencent désormais les messages véhiculés par les émissions. Des moments où le non-dit prend le pouvoir.

Décoloniser le génie génétique : l’aventure tunisienne

Absente de l’agenda politique, la recherche scientifique dépérit, insensiblement. Et pendant que l’AVC pose encore un grave problème de santé publique en Tunisie, la révolution génétique est en marche avec ses promesses et ses défis. A l’Institut National de Neurologie Mongi Ben Hamida, le Professeur Fayçal Hentati en sait quelque chose de ce décalage qui exacerbe les maux de la médecine tunisienne.

« Sawt Al Charaa » sur Al Mutawassit Tv : Une émission à sens unique

Quand une émission tv se fait appeler « Sawt Al Charaa », c’est qu’elle s’engage à transmettre à son audimat « la voix de la rue » (traduction littérale, ndlr), à savoir celle des citoyens par opposition à celle des orateurs ayant fréquemment accès aux tribunes publiques. Or, ce n’est pas le cas de l’émission éponyme diffusée, mardi soir, sur Al Mutawassit Tv. Il s’agit plutôt d’une interview d’une flagrante partialité.

Seif Trabelsi sur El Hiwar Ettounsi Tv : Un rebranding pour une famille mafieuse

« Nous partons vers le passé, un passé contenant une partie importante de l’histoire de ce pays », c’est ce qu’a promis Samir El Wafi à son audimat au début du dernier numéro de « Liman Yajroô faqat », diffusé dimanche soir à partir de 21h et jusqu’à 23h30 sur El Hiwar Ettounsi Tv. Son invité Seif Trabelsi n’est autre que le neveu de Leila Ben Ali et le frère d’Imed Trabelsi. Embarqué par le storytelling du supposé interviewé, l’animateur s’est égaré de l’objectif annoncé et il n‘a pas tenu sa promesse. Il s’est limité à ponctuer le discours de son interlocuteur par des commentaires frivoles. Pire : son émission a servi d’une tribune pour le relooking des Trabelsi, une occasion pour un rebranding d’une famille mafieuse.

Les radios associatives en Tunisie : un lieu de résistance à l’air du temps

Elles sont 28 au total en Tunisie. Mais seules 11 d’entre elles ont une licence. Les radios associatives, ont connu un bel essor aux lendemains de la Révolution. Mais il en existait déjà avant le 14 janvier 2011. Parmi elles, Radio 6, créée en 2007. Elle a connu censures, perquisitions, intimidations. Aujourd’hui, avec 15 000 auditeurs permanents, et une maison en forme de radio dans les hauteurs de Tunis, la première radio associative tunisienne a bien pris sa revanche.

Au nom des libertés : Les éléments de langage de Rached Ghannouchi, Tahar Ben Hassine et les autres !

C’est du déjà vu. Des politiques qui prêchent «la loi de la jungle» pour soutenir le parti pris éhonté des médias dominants contre la HAICA. Sous couvert de défense de la liberté d’expression et de l’information et du pluralisme, voilà que des groupes d’intérêt nous serinent des éléments de langage qui ne trompent que les nostalgiques de l’ancien système.

HAICA-Des ONG tunisiennes appellent le parti Ennahda à cesser de prêcher la loi de la jungle

Des ONG tunisiennes appellent le parti « Ennahda » à cesser de prêcher la “loi de la jungle” dans le paysage audiovisuel tunisien (vr. AR-FR).

Les organisations non gouvernementales, soussignées, estiment que la récente déclaration du parti Ennahda, dénonçant la décision de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) de suspendre la diffusion de certains médias audiovisuels non autorisés, est une incitation à appliquer la “loi de la jungle” dans le paysage audiovisuel en Tunisie.

Apologie de la torture : Quand Naoufel Ouertani et l’avocat d’Al-Hiwar Ettounsi rivalisent d’intox

Sur Mosaique FM, la désinformation était à son comble, ce mardi 20 janvier 2014. Interviewé sur sa propre radio par un collègue, Naoufel Ouertani, également animateur de l’émission « Labés », récemment épinglée par la Haica pour « apologie de la torture », déclarait que le régulateur méconnait le journalisme et que sa sanction outrepasse ses prérogatives (sic).

Tunisie 2014 : Médias, l’année des grandes manœuvres !

Quatre ans après, les médias tunisiens ne sont toujours pas sortis de l’ornière. L’épreuve des premières élections libres a montré que les journalistes tunisiens ont du mal à se défaire de la propagande et de la connivence volontaire. Le droit à l’information du citoyen a été, ainsi, submergé par le bruit et la fureur d’une bipolarisation annoncée. Mais la remise en cause de l’ordre ancien ne va pas de soi dans un contexte caractérisé par des violences contre les journalistes et un cadre légal bancal. De plus, la difficile fondation enclenchée par le régulateur a été contrariée par un dispositif légal inadéquat au vu de la déferlante des dépassements enregistrés.

12 organisations non gouvernementales tunisiennes condamnent l’agression barbare contre le journal français “Charlie Hebdo”.

[…] Alors que toutes les organisations arabes et internationales des droits de l’homme attestent que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est devenue, ces dernières années, l’une des régions les plus dangereuses pour les journalistes et les professionnels des médias, il incombe à la société civile, en Tunisie et dans le reste des pays arabes, de s’engager d’urgence dans la lutte contre l’utilisation de l’islam comme prétexte pour attenter à la liberté d’expression et de critique, pour assassiner les défenseurs de la liberté d’opinion, tels que les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ou pour kidnapper des journalistes, comme Soufiene Chourabi et Nedhir ktari, détenus depuis quatre mois en Libye […]

Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.

La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.

Alerte : Les médias sombrent, à nouveau, dans la connivence volontaire !

Quel rôle les médias ont-ils joué dans l’orientation du débat public et la construction des opinions, dans ce contexte électoral extrêmement polarisé ? Un très mauvais rôle, si l’en croit le 3ème rapport de la HAICA sur le pluralisme politique, qui pointe la partialité de la couverture audiovisuelle de la présidentielle. Plus encore, la presse a pris un dangereux tournant en s’enlisant, de plus en plus, dans les sables mouvants de la propagande et de la connivence volontaire. Mais ces récidives ne semblent inquiéter ni les politiques, ni les journalistes.