Media 905

Numérique et régulation de l’audiovisuel : le spectre de la discorde

Le numérique chambarde tout. A commencer par le champ d’intervention des divers acteurs concernés. La guerre des communiqués entre le ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le parti Afek Tounes, est venue, brutalement, remettre à l’ordre du jour la nécessaire refondation de la régulation audiovisuelle.

Au JT de la Wataniya 1, blackout sur «Manich msema7»

Dans son édition du 1er septembre, le JT du 20h de la Wataniya 1 a, sciemment, omis la manifestation “Manich msema7” et sa répression brutale par la police. La rédaction de la première chaîne du service public a préféré donner la parole à la présidence de la République sur le projet de loi controversé de réconciliation économique et fiancière. Quant à la contestation populaire, elle sera fondue dans le politiquement correct.

La politique de la liberté humaine vue par TTN

Liberté, démocratie, bonheur, prospérité, corruption… De plus en plus de thèmes font l’objet d’études quantitatives présentées, annuellement, sous forme de palmarès mondial. Inévitablement, les médias en parlent. Un exercice où les tentatives de vulgarisation glissent, parfois, vers la désinformation. Le journal télévisé de TNN (Tunisia News Network) est tombé dans ce piège, lors de son édition du soir du 30 août, à propos d’un rapport sur « l’indice de la liberté humaine ».

La fausse bataille du JT de 20 heures

Ce 25 août, à la fin du JT de la Wataniya I, Zina Khemiri annonce qu’elle ne présentera plus le 20 heures. La déclaration fait boule de neige sur les réseaux sociaux, transformée en démission par les médias dominants. Même les médias étrangers relayent sans vérification la fausse nouvelle.

كلام شارع : التونسي و برامج تلفزيون الواقع

كلام شارع فقرة من اعداد موقع نواة تسعى الى تشريك المواطن التونسي بكل تلقائية عبر ترك مجال له ليعبر عن ارائه و تفاعلاته مع القضايا المطروحة على الساحة الوطنية. رصدنا لكم هذه المرة رأي المواطن التونسي من برامج تلفزيون الواقع على القنوات التونسية.

Médias : Kafon et Balti à Carthage, les chaînes tv à l’ouest

Trois chaînes tv, c’est tout. Parmi une dizaine, elles ont été les seules à couvrir le concert donné par Kafon, Balti et leurs acolytes, le 16 août dernier, au Festival International de Carthage. A part le faible intérêt accordé à l’événement, le traitement qu’elles lui ont réservé a été désastreux. Elles confondent rap et reggae, underground et mainstream, le hip hop en tant que mouvement culturel et le rap comme genre musical.

Tunisie : Un mois après ramadan, le désert télévisuel

Trêves de talkshows. Les politiques n’ont plus à se mettre à table. Pour les contenus informatifs, on se contentera des journaux télévisés et de reportages tournés dans les festivités estivales. Comment digérer la clémence de l’Etat envers les hôteliers qui n’honorent pas leurs dettes envers les banques et les entreprises publiques ? Comment digérer le projet de loi sur « une réconciliation nationale » (sic) ? Il suffit de ne rien servir pour n’avoir rien à faire digérer. Résultat : Un blackout télévisuel qui se présente en forme de forte tendance des chaînes généralistes à privilégier le divertissement.

Tunisie : Pourquoi autant de micros-trottoirs à la télé ?

Lors de notre zapping hebdomadaire, nous sommes tombés pour la énième fois sur un micro-trottoir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une matière complémentaire incrustée dans un débat ou dans un magazine tv. « El Kelma lik » est une émission quotidienne, d’une durée de 20 minutes, intégralement faite de micros-trottoirs et diffusée sur Al Janoubia Tv. Une occasion de se pencher sur cette technique excessivement utilisée par les chaînes tv tunisiennes.

Djihadisme : Le jeu trouble d’Al-Jazeera après l’attaque de Sousse

Pour Al-Jazeera, ce qui s’est passé à Sousse, le 26 juin dernier, est une « attaque armée » et non pas « terroriste », comme la quasi-totalité des médias la qualifient. La terminologie utilisée par cette chaîne d’informations n’est pas anodine. Elle exprime une position politique. Nous avons visionné 15 reportages diffusés par la chaîne qatarie entre le 26 juin et le 23 juillet. Focus.

Dans La Presse de Tunisie, la propagande se lâche !

C’est à donner la nausée ! Depuis que l’état d’alerte a été décrété, une forte poussée propagandiste s’est déclarée dans les médias. Le cas de La Presse est déroutant. Ce journal qui accouchait, un certain 30 janvier 2011, d’un exaltant « mea culpa », cède à nouveau le pas aux inflexions honnies d’un « journalisme mauve » pour lequel patriotisme rime avec unanimisme. Du coup, les discours réactionnaires se lâchent sans honte ni complexe !

كلام شارع : التونسي و المسلسلات الرمضانية التونسية

كلام شارع فقرة من اعداد موقع نواة تسعى الى تشريك المواطن التونسي بكل تلقائية عبر ترك مجال له ليعبر عن ارائه و تفاعلاته مع القضايا المطروحة على الساحة الوطنية. رصدنا لكم هذه المرة رأي المواطن التونسي من المسلسلات الرمضانية التونسية.

Tunisia in the Media: foreign reporting and national discourse on the Sousse attack

In the minutes and hours following attack transpired the ungracious diffusion on Instagram and Twitter of victims lying lifeless between beach chairs and parasols; dramatized headlines announcing the “beach resort massacre” and innumerable variations recounting the scene … But after the initial shock of and Western media’s knee-jerk reaction to one of three attacks which occurred on June 26, mainstream news reports on terrorism in the country are relatively more substantial and worth contemplating than was the case several months ago.

Série Tv : «Bolice», quelle est la recette de son succès ?

Produite par Underground Skills et réalisé par Majdi Smiri, « Bolice, hala âadiya », se montre comme une parodie des séries policières américaines. Mais la série diffusée tous les soirs à 20h15 sur Attassia Tv et Tounesna ne se limite pas à cet aspect. C’est avec d’autres ingrédients de chez-nous qu’elle affirme sa tunisianité et brigue, selon Sigma Conseil, une part d’audience de 7,7%. Une production intelligemment concoctée.

Sur Hannibal Tv : L’art de massacrer le reportage culturel

Tenu mercredi 03 juin à la Maison des Arts, centre culturel associatif, l’événement s’intitule « Carte Blanche à Imed Alibi ». Evoluant essentiellement dans la scène européenne, ce percussionniste tunisien propose un univers musical hétéroclite. Rythmes et mélodies des quatre coins du monde s’y rencontrent avec subtilité. Dans les magasins du vieux continent, son disque « Safar » est classé dans les bacs réservés à la « world music ». Des éléments d’informations zappés par le reportage de « Zoom Ala Al-Thaqafa ». Même le lieu du concert, il ne sera mentionné que dans un carton de bas de page d’une durée de 10 secondes. Tout le reste, les téléspectateurs n’en sauront rien.

نحن… وإعلام 7 نوفمبر

تختلف التقييمات كثيرا حول مسيرة أكثر من 4 سنوات مما يسمى ورشة «إصلاح الإعلام التونسي»، وحتى إن كانت المحصلة هزيلة للغاية، ومازال الإعلام يثير حفيظة السياسيين والمواطنين والعاملين فيه أيضا، فإن ذلك لا يعني ضرورة التوقف عما بدأناه. فكل الجهود التي بذلت هي حلقات من سلسلة تنقصها حلقة مفقودة على غاية من الأهمية، وهي أن عملية إصلاح صاحبة الجلالة تحتاج سياقا متكاملا ينشد الإصلاح ويقتنع به، سياق يعمل جاهدا على الخروج بثقافتنا وسلوكاتنا وانتظاراتنا مما نحن عليه اليوم، ومن ذلك تغيير الصحافي (بثقافته وسلوكه) وتغيير الجمهور أيضا (بثقافته وسلوكه).