À cinq heures, le matin, même le dimanche, quelques dizaines d’hommes en pleine énergie travaillent depuis des heures à rue Bab El khadera sous Sabat El Jazira, à Tunis. Au milieu de la petite foule fourmillante, un vieil homme, presque nain, donne des ordres, salut des uns et gronde d’autres. Il est le chef. Personne ne peut douter de son pouvoir sur ces dizaines qui viennent tous les matins remplir leurs voitures de nouveaux stocks de papiers. Depuis des dizaines d’années, la société de Daadaa pour la distribution, ne dort pas la nuit pour servir l’information chaque matin.