Media 494

Hannibal TV chez El Hiwar Ettounsi : Démonstration de l’ampleur du désastre médiatique

Arbia Ben Hamadi, animatrice d’Hannibal TV, a été l’invité du dernier numéro de Labes sur El Hiwar Ettounsi. Une interview symptomatique de la situation catastrophique du paysage télévisuel tunisien. L’intervieweur, Naoufel Ouertani a été écrasé par la casquette de l’assistant marketing et étouffé par la cravate du patron. Quant à l’interviewée, ses propos sont révélateurs de la politique arbitraire du management des médias et de leurs salariés peu qualifiés pour défendre leurs droits et participer à la prise de décisions.

Concepts TV : Les plagiaires tunisiens inspirés par la télé-poubelle française

Deux nouvelles émissions viennent de faire leur entrée dans les grilles de programmation d’Attessia et d’El Hiwar Ettounsi : “100 Façons” et “Oumour Jeddia”. Le plagiat de concepts d’émissions françaises est devenu une tradition dans le paysage télévisuel tunisien. Pire : C’est surtout la télé-poubelle de l’Hexagone qui commence à faire école en Tunisie.

Elections américaines : Prière de l’absent sur les chaînes TV tunisiennes

Les élections américaines ont été une occasion pour observer l’intérêt des chaînes TV tunisiennes pour l’actualité internationale. A l’épreuve d’un tel événement majeur, leur couverture et leur traitement se sont montrés faibles en raison de l’inexistence d’émissions spécialisées et de la rareté des programmes à vocation informative. La tendance générale pointe surtout vers un intérêt post-électoral.

Les connexions médiatiques de Chafik Jarraya

« La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics », indique le préambule de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes communément appelée la Charte de Munich, principal document de référence en termes d’éthique journalistique. Mais en Tunisie, le copinage, synonyme de connivence affairiste, semble primer sur tout, au vu et au su de tout le monde. Le cas Chafik Jarraya en est la plus récente illustration. Eclairage.

Intégrité des médias : la vigilance citoyenne, plus que jamais nécessaire

L’affaire  Andi Ma Nqollek  [Quelque chose à te dire]  vient rappeler l’importance de la mobilisation citoyenne pour contrer les dérapages médiatiques. Elle rappelle aussi que les institutions responsables de la régulation ne tirent pas uniquement leur force et leur légitimité des textes de lois. En cette période trouble, la vigilance citoyenne est à la fois un moyen de pression et un soutien.

La Tunisie chez Hanouna : L’orientalisme pour vendre le tourisme

Makroudh, youyous, chameau, habit de servante à la Disney, orchestre folklorique, un dispositif chargé de clichés a été déployé dans « 35 heures de Baba » sur la chaîne française Canal 8. L’émission a puisé dans l’orientalisme pour promouvoir la destination Tunisie, mobilisant au passage des arabes de service mobilisés par le ministère du Tourisme et l’ambassade de Tunisie à Paris.

Alaa Chebbi, l’impunité, l’incompétence et la connivence

« Tu es fautive parce que tu as eu peur. Fautive parce que tu n’as pas su te défendre. Fautive parce que tu n’as dit qu’à la fin », le verdict de Alaa Chebbi est tombé comme une gifle assourdissante. Lors du dernier épisode de « Andi Ma Neqolek », diffusé le vendredi 14 octobre 2016 sur Al Hiwar Ettounsi, l’animateur accuse à plusieurs reprises, une jeune fille violée de complicité avec ses violeurs. Il oblige son invitée, appât d’audimat, à avouer « ses fautes » usant du chantage et de l’intimidation pour qu’elle demande pardon à son père qui l’a viré de la maison après avoir découvert qu’elle est enceinte de l’un de ses violeurs.

Jemna : A la télévision, l’ordre établi fait de la résistance

Rangées derrière un angle politicien, les chaînes TV tunisiennes ont occulté le volet social dans le traitement de l’expérience de la gestion solidaire de l’oasis de Jemna. Au moment où le Journal de 20h de la Watania choisit le blackout, les principales chaines privées traitent le sujet en privilégiant les représentants de l’ancienne garde, privant ainsi le téléspectateur d’un véritable débat d’idées sur une initiative inédite.

Hizb Ettahrir à Kerkennah : un fantasme politico-médiatique

Hizb Ettahrir est « maître des îles Kerkennah ». La fausse nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre, d’abord sur les sites de désinformation et sur la bande FM, ensuite sur le petit écran. Le parti islamo-souverainiste radical a fini par trouver sur Attessia une légitimité qu’il cherche à acquérir, sans succès, sur le terrain à Kerkennah.

Affaire Attessia : Le déficit de crédibilité précarise la liberté d’expression

Tout en confirmant avoir subie des pressions de l’exécutif, la chaîne dirigée par Moez Ben Gharbia a assuré, dans un communiqué publié aujourd’hui, qu’elle diffusera « en entier » l’interview avec l’ancien président Marzouki « au moment opportun ». Retour sur une affaire dévoilant une crise de confiance aigue entre hommes de médias, responsables politiques et pouvoir exécutif. Une situation engendrée par un déficit de crédibilité de ces acteurs clés du débat public.

Portrait de l’intellectuel médiatique en passe-partout

 Sur les ondes comme sur le petit écran, la mode est aux spécialistes, experts et analystes, comme elle l’est d’ailleurs, en matière de lingerie fine, aux strings transparents, élastiques et sans dentelles. Si cette mode de pensée est érigée en modèle, depuis quelques années, qui n’a connu alors le frisson de balançoire où, dansant d’un pied sur l’autre, l’intellectuel médiatique joue tout à la fois au spécialiste en droit constitutionnel, à l’expert en stratégies militaires, ainsi qu’à l’islamologue ?

Après une lenteur insupportable et non moins mystérieuse, retour à la normale sur le site de Nawaat

Durant ces derniers jours, les lecteurs qui nous consultent à partir de la Tunisie ont dû souffrir d’une lenteur insupportable. Il convient d’insister lourdement que cette lenteur ne provenait en aucun cas ni d’aucune façon de nos serveurs. Depuis les 12 années d’existence de Nawaat, nous sommes parvenus à forger une solide infrastructure que nous moniterons en permanence. Tous nos voyants étaient au vert. Pour écarter tout doute, nous avons procédé à un audit intégral de toute notre infrastructure matérielle et logicielle, mais en vain. Aucune anomalie détectée expliquant cette lenteur infernale qui frappait nos visiteurs depuis la Tunisie. Car, faut-il préciser qu’il n’y avait aucune lenteur pour ceux qui accédaient à Nawaat depuis l’Étranger…

Allo Jeddah : Echec du divertissement, triomphe du politique

L’émission Allo Jeddah, produite et programmée par Attessia Tv durant ramadan, a suscité une vive polémique. Entre la chaîne privée qui défend la vocation humoristique d’un programme de divertissement et ses détracteurs indignés contre une tentative de blanchiment du dictateur déchu, le torchon a brûlé tout au long du mois saint. Attessia Tv, a-t-elle remporté son enjeu annoncé ou a-t-elle sombré dans une banalisation des méfaits d’un dictateur évadé et condamné par la justice de son pays ? Décryptage.

Des groupes de défense de la liberté d’expression vivement préoccupés par les attaques perpétrées à l’encontre des médias indépendants en Algérie

Les organisations signataires exhortent les autorités algériennes à mettre un terme aux attaques de plus en plus fréquentes à l’encontre de journalistes et de médias critiques et à aligner la législation relative aux médias sur les garanties constitutionnelles et les obligations internationales de l’Algérie en matière de droits humains.

Nessma au service des élucubrations politiques de Nabil Karoui

Désormais médiatisé en tant que dirigeant de Nida Tounes, Nabil Karoui ne se contente pas des titres de presse qui font sa propagande. Nessma, chaîne dont il est copropriétaire, est instrumentalisé au gré de ses soubresauts de novice de la politique. Ne pouvant pas occuper tout le temps d’antenne, la rédaction de la chaîne en consacre une bonne partie aux collaborateurs de « Si Nabil » invités à jouer ses copies pâles.