Qu’ils se jettent des œufs, qu’ils se barbouillent dans la farine ou qu’ils dansent avec un panda, ils sont libres. Une émission de divertissement est une émission de divertissement. Avant tout, c’est une question de goûts, surtout qu’il s’agit d’une chaîne privée. Par contre, quand une telle émission cherche à traiter d’importants sujets de société, le mélange des genres favorise les dérapages, comme ce fut le cas du dernier numéro de Labes.
Serge Halimi, directeur du Monde Diplo. : la critique des médias, toujours d’actualité
Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique, est également auteur de l’essai Les nouveaux chiens de garde, vendu à 270 000 exemplaires et adapté au cinéma avec un succès qui lui a valu environ 250 000 entrées. Il y développe une critique acerbe des collusions entre médias, pouvoir politique et barons de la finance et de l’industrie. Nawaat l’a rencontré pour parler de la situation des médias et de la conjoncture politique française à l’approche des élections présidentielles au moment où l’inquiétante montée de l’extrême droite aux Etats-Unis risque de contaminer l’Hexagone.
Borhen Bsaies chez Nida, caricature du conflit d’intérêts politico-médiatique
Borhen Bsaies a une veste magique. Ses retournements sont innombrables. Et elle a bien plus que deux facettes, bien plus que trois couleurs, encore plus de modèles. Mais son tissu est le même : l’affairisme et la propagande. Toutefois, Bsaies n’est qu’une caricature révélatrice de la situation maladive où les médias audiovisuels se convertissent en vestiaires ou en tremplins des partis politiques.
Le nouveau studio de Nawaat : son contexte et ses coulisses [avec vidéos & images].
Dans un contexte économique difficile pour les médias, comment renforcer les capacités de Nawaat par l’acquisition d’un studio de production professionnel, tout en gardant son indépendance ? Et s’agissant de la presse citoyenne plus précisément, l’équation est plus difficile encore. Car comment concilier entre la nécessité d’avoir une telle presse citoyenne, vigoureuse et pertinente avec des bilans comptables ? Comment assurer la pérennité économique d’un projet citoyen dont la vocation première n’est pas de vendre, mais de produire une information libre et indépendante, quoi qu’il en coûte, disponible par ailleurs sous licence Creative Commons ?
Représentation médiatique des femmes : La marginalisation en chiffres
Grandement impliquées dans la vie professionnelle, éducative ou encore dans les rendez-vous électoraux, les femmes restent, toutefois, mal représentées dans les médias audiovisuels. Le gap entre leur participation dans ces domaines et leur représentation médiatique est énorme. Le même déséquilibre qu’on peut constater dans la sphère politique décisionnelle. Le « quatrième pouvoir » est à l’image de la sphère politique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Youssef Chahed, une idée de Sami Fehri
« Une idée de Sami Fehri », cette mention aux génériques de plusieurs émissions d’El Hiwar Ettounsi a toujours attiré à la chaîne privée offenses et sarcasmes des internautes. Et pour cause, les concepts sont plagiés. Le chef du gouvernement s’est soumis à la doctrine de la chaîne lors de son interview de dimanche dernier en calquant un vieux numéro de l’émission de France 2, « Des paroles et des actes ». Pourquoi ? Et pour quel résultat ?
Médias et rap tunisien : une hostilité originelle
Dans son nouveau titre Al-Ghadhab, Klay BBJ clashe certaines figures médiatiques. Les médias ont souvent été la cible des attaques des rappeurs qui ont gagné en visibilité grâce aux réseaux sociaux. Jusqu’à quand remonte cette hostilité ? Quelles sont les lignes du clivage ? Et quelles sont les bouleversements que ce rapport a connu ?
Marzouki sur Al Jazeera : Autopsie d’un ratage communicationnel
La dernière interview de Marzouki sur Al Jazeera a suscité une grande vague de contestation. Au-delà de l’extrait de 53 secondes à l’origine de l’indignation de beaucoup d’utilisateurs des réseaux sociaux, l’interview, visionnée dans son intégralité, a bien plus de choses à révéler sur le discours médiatique de l’ancien président.
Affaire Fillon : Ce qu’elle devrait rappeler à la Tunisie
Au moment où les appels à ressusciter l’Agence Tunisienne de la Communication Extérieure (ATCE) se multiplient, au moment où les opérations de communication se substituent à l’action politique, au moment où le gouvernement a pondu un circulaire-filtre face à l’accès à l’information, l’actualité politique française nous rappelle à la raison.
Médias en Tunisie : J’emmerde…
Trêve d’analyse de discours et d’image, de calculs des temps de parole et d’éclairages sur les backgrounds qui façonnent les choix du présent, trêve de décryptage et de focus. Cette semaine notre chronique TV hebdomadaire cède sa place à un pastiche du cultissime F**k You Monologue , interprété par Edward Norton dans La 25ème heure de Spike Lee
Al Insen TV : La posture anti-système, voile du bidonnage
Amateurisme journalistique, prédication, plagiat, très faible mixité des intervenants et propagande politique, la chaîne privée Al Insen TV dispose de moyens rudimentaires et d’un très faible audimat. Pour se distinguer auprès de ses téléspectateurs, ses animateurs la présentent comme une chaîne qui rame à contre-courant. Un leurre.
Célébration du 14 janvier sur les chaînes privées : Indifférence et opacité
Chaque fois qu’ils invitent des caciques de l’ancien régime, sans lien avec l’actualité, ils invoquent la mémoire nationale comme prétexte. Or, pour le 14 janvier 2017, El Hiwar Ettounsi et Attessia étaient aux abonnés absents. Place aux starlettes des productions maison dans Labess et à la Coupe d’Afrique des Nations sur Attessia. Quant à Nessma, l’initiative d’« un politique » se terre sous son édition spéciale.
Voyoucratie : Attessia, refuge médiatique de Belhassen Trabelsi
L’interview d’Attessia avec Belhassen Trabelsi a été très controversée à cause de ses réflexes tendancieux et ses procédés empathiques. A l’origine du déficit de crédibilité et des accusations de recyclage prémédité, la pauvreté informative de cet entretien, sa focalisation sur les luttes intestines dans les cercles du pouvoir ainsi que le background des intervieweurs. Aujourd’hui dans la clandestinité, le baron du clan mafieux s’est vu refuser ses demandes d’asile politique mais il a réussi à trouver un refuge médiatique sur Attessia.
CAN 2017 : droits de diffusion et les dérives du foot-business
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 aura lieu au Gabon, du 14 Janvier au 5 Février. Pour les Tunisiens, la question revient à chaque édition : Comment suivre la performance des Aigles de Carthage ? Le groupe qatari, Bein Sports, détient l’exclusivité des droits de diffusion sur tout le monde arabe et réclame pour le moment des sommes au-delà des moyens de la Télévision Tunisienne. Analyse.
TV en Tunisie : le pluralisme, une illusion quantitative
Plus d’une dizaine de chaînes donnent une impression de pluralisme. Mais peut-on l’affirmer ? Leurs lignes éditoriales, sont-elles si différentes ? Les contenus qu’ils proposent, expriment-ils une certaine diversité ? Les acteurs politiques qui y prennent la parole, sont-ils si variés ? Analyse.
Journal de 20h de la Watania, placebo de la communication gouvernementale
Au moment où la Watania vient d’annoncer une grille de programmation dont le principal objectif est accroître la compétitivité du service public, Son journal télévisé se montre, six ans après la révolution, inapte à couper le cordon avec le pouvoir exécutif, voire même incapable de jouer un autre rôle que celui d’un révérencieux perroquet.
Assassinat de Zouari : Du pain béni pour la propagande sioniste
L’assassinat de Mohamed Zouari a donné l’occasion à la propagande sioniste de bomber le torse. Focus sur la couverture de la chaîne i24 News, lancée en 2013 par le magnat de la presse française Patrick Drahi pour donner voix à la propagande israélienne dans l’arène internationale des chaînes d’information en continu.
Six ans après, la révolution, est-elle télévisée ?
Six ans nous séparent du 17 décembre 2010, jour du déclenchement du soulèvement populaire, présenté par la propagande officielle comme un fait divers. Aujourd’hui, la liberté d’expression est considérée comme l’un des rares acquis de la révolution. Sur les petits écrans, cet « acquis » peut-il avoir du sens alors que le pluralisme est affaibli, l’affairisme est généralisé et l’information indépendante est quasiment absente ?