Avant de briguer un destin de première dame, Saloua Smaoui, l’épouse de Nabil Karoui, est ingénieure en génie industriel et surtout une haute responsable de Microsoft. Retour sur les juteux contrats conclus avec les bourreaux des cyberdissidents.

Avant de briguer un destin de première dame, Saloua Smaoui, l’épouse de Nabil Karoui, est ingénieure en génie industriel et surtout une haute responsable de Microsoft. Retour sur les juteux contrats conclus avec les bourreaux des cyberdissidents.
L’onde de choc du premier tour des présidentielles se propage à la vitesse de la lumière et le désarroi envahissant les oligarchies politiques et médiatiques est suivi d’une vague d’acharnement hystérique aveugle de diffamations grotesques préconisant un lynchage politique et médiatique.
S’il remplit son office promotionnel comme on remplit un récipient, « Artistes de Tunisie » (éd. Cérès et KLF, septembre 2019) quitte difficilement les voies d’un catalogue élémentaire. Coécrit par Elsa Despiney et Ridha Moumni, il recense scolairement les parcours d’une kyrielle de plasticiens pesant d’un poids inégal dans la balance d’une histoire encore à écrire.
Certains le décrivent comme « islamiste », « salafiste », « ultraconservateur », le soupçonne d’affinités avec le parti salafiste Hizb Ettahrir ou le désignent comme « conservateur, comme le sont beaucoup de Tunisiens, jeunes et moins jeunes ». Malgré lui, Kais Saied attise le clivage progressistes/modernistes dans le pays. Lui, qui voyait dans cette dualité identitaire « un faux débat », est appelé à clarifier ses positions concernant les droits et les libertés individuelles.
La surprise face aux résultats annoncés est un indicateur de la présence de biais cognitifs dans la perception de la réalité de la société tunisienne. A force de partager les mêmes idées et croyances, les informations à l’intérieur d’une chambre d’écho médiatique (réseaux sociaux) sont rarement remises en question.
Réduire Saied à un robot populiste relève de la bêtise, de l’entêtement et du mépris. C’est la trinité d’une classe qui résume la Tunisie aux microcosmes qui la composent, aux recettes qu’elle a bien connues. Aujourd’hui, depuis sa position hors-jeu, elle ne peut qu’observer de nouvelles lignes de clivage apparaitre entre ceux qui veulent moraliser la vie publique quitte à draper la société dans le conservatisme et ceux qui veulent manger peu importe celui qui leur sert le râtelier.
Libéraux, rcdistes, gauchistes, islamistes, progressistes, centristes, adossés à leurs lobbies, leur argent puant, leurs conseillers, leurs équipes de com’, leurs ambassades et réseaux étrangers, tous balayés par un lépreux, par un pouilleux adossé uniquement à la plèbe qu’ils abhorrent, sans parti, sans réseaux sociaux, sans charisme ni photogénie, sans même un programme, ayant refusé la subvention publique pour la campagne électorale et parmi ceux qui ont le plus raté leur passage durant le débat télévisé, d’ailleurs pratiquement son unique moment médiatique durant une campagne qu’il a préféré faire à pied, sans bruit, proche de son potentiel électorat.
Sur Instagram, Sami Fehri, patron d’El Hiwar Ettounsi, fait de la résistance. Ses frères d’armes ne sont que les ennemis d’hier : Nabil Karoui et Slim Riahi, le premier en prison pour blanchiment d’argent et évasion fiscale et le deuxième, en cavale en France et faisant l’objet, en Tunisie, d’un mandat d’arrêt pour malversation depuis avril dernier. Leurs machines télévisuelles s’emballent contre Youssef Chahed, le concurrent de Riahi et Karoui aux Présidentielles.
Des partis politiques se préparent pour les présidentielles et législatives, sans avoir régularisé leurs états financiers. Or la loi exige que les partis «présentent à la cour des comptes un rapport annuel comprenant un descriptif détaillé de ses sources de financement et ses dépenses». Et toute infraction est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à la dissolution.
La plupart des médias nationaux et internationaux s’accordent à dire que l’optimisme n’est vraiment pas de mise en Tunisie à la veille des élections présidentielles anticipées, dont le 1er tour est prévu pour le 15 septembre 2019. Beaucoup d’éléments laissent à penser, que les résultats pourraient nous réserver de très grandes surprises dont les conséquences seraient plus qu’inquiétantes pour l’avenir du pays.
Enterré dans le carcan des dossiers d’initiatives législatives à l’Assemblée des représentants du peuple, le projet de loi sur l’égalité à l’héritage demeure néanmoins une question brûlante qui se pose fortement dans cette campagne électorale pour les Présidentielles. L’appui de l’égalité entre les sexes en matière d’héritage sert-il de curseur idéologique pour démêler les conservateurs des progressistes parmi les candidats aux élections ?
Le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) et l’Union Régionale du Travail de Jendouba se sont mobilisés contre une décision émise par le ministère de l’Agriculture. Cette décision porte sur l’octroi d’une autorisation d’exploitation de 200 hectares de forêts de pin situés à Ouled Helal, Ain Draham au Nord-ouest du pays. Une campagne est lancée contre la déforestation.
Trois jours après le lancement officiel des campagnes pour les élections présidentielles, certains candidats ont présenté des programmes, ou plutôt des fragments de programmes. Emportés par la course vers Carthage, plusieurs d’entre eux ont donné des promesses non-conformes à la Constitution qui prévoit dans son article 72 que « Le Président de la République veille au respect de la Constitution ».
Des élections viennent, par ordre constitutionnel, compléter le topo du théâtre politique, laissant libre cours aux machinations les plus sordides. Et c’est fini, la Tunisie a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence et celles de vos prédécesseurs qu’un tel crime social a pu être commis.
Aux dernières nouvelles, « Tlamess », le dernier film d’Ala Eddine Slim, n’est pas sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage 2019. Bizarre ? Cela se comprend : inatteignable, car il vole haut, très haut. Portrait.
La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.
« Les sociétés invoquent la crise et la baisse du dinar pour justifier leur refus d’embaucher. Mais personne ne croit en ces prétextes à Djebel Jelloud ». « L’Etat se contente de siphonner l’argent des usines. Il n’y a ni développement ni emploi ici ». Ainsi parlent les habitants de l’une des plus anciennes zones industrielles de Tunisie.
C’est peu dire que les jeunes de Sidi Hassine bougent. Ils ont établi leurs propres espaces d’expression dans ce quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis. Histoire de contrecarrer les pesanteurs des maisons de la Culture officielle. Pour hurler leur rancœur avec leur rap saccadé, déchaîner leurs corps dans des danses endiablées. Ainsi s’exprime le collectif Flann, en toute liberté. Au son du hip-hop en tant que vecteur de valorisation d’une jeunesse délaissée.