Installés parfois depuis des décennies en Jordanie, les quelque 200.000 travailleurs égyptiens peinent chaque jour à trouver un travail qui leur donnera de quoi survivre… jusqu’au lendemain.

Installés parfois depuis des décennies en Jordanie, les quelque 200.000 travailleurs égyptiens peinent chaque jour à trouver un travail qui leur donnera de quoi survivre… jusqu’au lendemain.
Sept cent mille réfugiés syriens vivent en Allemagne, dont plus de la moitié ont moins de 25 ans, selon l’Office allemand d’échanges universitaires. À quoi sont-ils confrontés quand ils cherchent à entrer à l’université, eux dont les études ont été interrompues par la révolution et la guerre ?
Désert Arabique, dans l’est égyptien. Les Ababda ont subi les soubresauts du dérèglement climatique, de la « modernité », des politiques étatiques. Au point de devenir, au cours des dernières décennies, des étrangers dans leur propre pays.
En 2011 et 2017, deux naufrages au large de la Tunisie ont impliqué des navires de la marine. Par deux fois, des embarcations de migrants en route pour l’Italie ont coulé dans ses eaux. Le premier après une collision, le second en chavirant à l’issue d’une course poursuite. Erreur technique ou respect payé au prix fort des accords entre la Tunisie et l’Union européenne ?
En 1956, la Tunisie ne comptait que deux millions d’habitants dont 80 % habitaient en milieu rural. Ce fait statistique est le plus souvent ignoré par les jeunes –et moins jeunes- d’aujourd’hui. Pourtant ! Depuis 1956, bien d’eau a coulé sous les ponts, et le paysage démographique de la Tunisie actuelle est à l’opposé de ce qu’il a été alors ; plus de 60 % de la population habite dans des agglomérations dont la plupart n’existaient pas il y a encore un demi siècle, ou n’étaient que des bourgades habitées par très peu de nos concitoyens.
Si « migration irrégulière » et « fuite des cerveaux » sont deux phénomènes strictement cloisonnés dans les représentations médiatiques et politiques de la migration, les motifs de départ qui animent les candidats à ces deux formes d’émigration se recoupent bien plus qu’on ne le croit.
Il a fallu attendre 7 ans pour qu’un candidat à la succession de Labib se manifeste. En 2012, le ministère de l’environnement avait officiellement abandonné la fameuse mascotte bleue à tête de fennec créée il y a 20 ans pour sensibiliser à la cause environnementale. Alors que les statues de Labib sont partout moquées, mutilées ou laissées à leur sort, son remplaçant vient enfin de naître sans que le projet ne soit porté par le gouvernement. Conçu par la H2 team, un groupe d’étudiants architectes engagés pour le développement durable, la nouvelle mascotte s’appelle AFRI et porte en elle bien des espoirs.
Fraîchement sélectionné au Festival de Cannes, « Tlamess », deuxième long-métrage de fiction d’Alaeddine Slim, sera projeté à la 51e Quinzaine des Réalisateurs, du 15 au 25 mai 2019. Retour sur l’hiver dernier, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
C’est en application de la décision émise le 19 avril par le conseil de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) que la police est intervenue, jeudi 25 avril, dans les locaux de Nessma pour confisquer ses équipements de diffusion.
Le printemps de cette année est caractérisé par d’importantes quantités de pluies survenues au début de ce mois et pouvant permettre un éveil de la nature. Dans ce texte, nous partageons avec les lecteurs certaines de nos observations et les invitons à faire autant de découvertes… Les observations exposées ici concernent la région de Kairouan, en Tunisie centrale.
Aux abords de la place Bab Bhar à Tunis, sur les rues Djazira et Mongi Slim, toute une économie s’est construite depuis des décennies autour de la station des louages qui mènent vers la ville algérienne d’Annaba. Tunisiens et Algériens s’y côtoient plus que nulle part ailleurs. La désillusion des uns se heurte aux espoirs des autres.
En prévision du quatrième round des négociations entre la Tunisie et l’Union européenne au sujet de l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) prévu le 29 avril 2019, une rencontre débat portant sur la position tunisienne a été conjointement organisée le 11 avril par le Forum de l’Académie politique et la fondation Konrad Adenauer. Aujourd’hui, certains rappels s’imposent !
Human Rights Watch a récemment critiqué l’inaction des autorités tunisiennes quant au rapatriement des enfants dse combattants tunisiens de Daech. D’après un rapport de cet ONG, 200 enfants tunisiens seraient actuellement détenus dans des prisons et des camps en Libye, en Syrie et en Irak. Dans cette interview avec Amna Guellali, directrice du bureau de Human Rights Watch en Tunisie, nous cherchons à mieux comprendre la situation de ces citoyens tunisiens et les enjeux derrière la revendication de leur rapatriement.
En lançant un duo d’éclopés du principe de réalité sur la piste d’une vengeance, « Bidoun 3 » de Jilani Saadi nous invite à prendre à bras-le-corps le cinéma et le monde gauchi d’un seul tenant, pour une liberté qui refuse de se sentir coupable. Le film est en salles depuis le 3 avril 2019.
De passage à la Foire Internationale du Livre de Tunis, à l’occasion d’un débat sur les féminismes décoloniaux tenu dimanche dernier, Françoise Vergès, politologue et militante anti-impérialiste, auteure de « Un Féminisme Décolonial » (La Fabrique, 2019) s’est entretenue avec Nawaat. Une discussion sur le féminisme, sa manipulation par l’impérialisme et le néolibéralisme et les possibilités de le radicaliser.
Un passionnant livre de Benoît Borrits est paru en 2018 aux éditions de La Découverte, intitulé Au-delà de la propriété : pour une économie des communs. L’auteur s’y interroge sur les alternatives à la propriété des moyens de production (et non pas de la propriété des biens personnels). Depuis longtemps, la question a été considérée comme un combat d’arrière-garde. Actuellement, le débat a refait surface en réaction aux dérives du capitalisme.
Le 20 mars fut célébrée la Journée internationale de la francophonie, occasion de nous remémorer que la langue française, la cinquième au monde, est parlée actuellement par 300 millions de personnes, dont la plus grande part se trouve en Afrique. Lorsqu’elle est évoquée, tout le monde pressent confusément que d’innombrables bienfaits sont suscités par l’existence d’une francophonie culturelle (les locuteurs) et politique (l’Organisation internationale de la francophonie qui ne recoupe pas exactement l’extension du français dans le globe). Cependant, une fois cette date du 20 mars passée, les conséquences à en tirer sont systématiquement chassées par la myriade d’évènements alimentant l’actualité, et meurent ainsi dans les limbes de nos esprits sans cesse tourmentés par la course infernale du présent.
Garder des traces de notre histoire immédiate, écrire notre mémoire collective et son enchevêtrement avec la mémoire individuelle devient une question obsédante pour un certain jeune théâtre tunisien. Prendre en charge les tourments de notre contexte actuel quelle que soit sa noirceur peut paraître direct dans « Fantastic City Again » mais bien des détours poétiques et ironiques posent la question de la trace et de la survie dans un tel chaos. Cette pièce a été présentée en compétition au Festival Ezzeddine Gannoun, hier à 19h30 au Quatrième Art.