Osons le dire tout de go que la Tunisie, à l’instar de l’Algérie et le Maroc, a fait sienne la langue française. Cette dernière est aujourd’hui considérée comme étant une facette en plus de notre identité riche et protéiforme.
Osons le dire tout de go que la Tunisie, à l’instar de l’Algérie et le Maroc, a fait sienne la langue française. Cette dernière est aujourd’hui considérée comme étant une facette en plus de notre identité riche et protéiforme.
La direction des JCC a jugé opportun, d’offrir au président de la république un Tanit d’or à l’occasion du cinquantenaire des JCC. Une simple et sale déclaration d’allégeance comme celles qui se sont portées sur Bourguiba et Ben Ali et qui se porteront sur tous nos futurs dictateurs quelques soient leurs orientations politiques. « C’est la première fois que le cinéma rend hommage à un président de la République », aurait déclaré fièrement le directeur des JCC qui sera peut-être un jour ministre. Cette première fois est une fois de trop.
Le référendum est le terrain adéquat pour la participation citoyenne au débat politique. Etant l’expression de la volonté générale du peuple, la loi est ainsi adoptée par les citoyens et les citoyennes qui contribuent directement à la construction de l’édifice juridique. C’est là où la démocratie participative se ressource.
Méconnu par l’opinion publique, déformé par la machine propagandiste, le combat des discriminés politiques [المفروزون أمنيا] est des plus durs. Depuis 2006, les diplômés chômeurs discriminés par le régime enchaînent les grèves de la faim et la mobilisation pour exiger leur droit au travail et contester cet embargo invisible qui les tue à petit feu. En 1999, Cherif Khraifi, aujourd’hui 36 ans, s’engage dans l’Union générale des étudiants tunisiens. Depuis, il paye la facture de son engagement.
Que faut-il retenir de la cérémonie de clôture de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage ? Le Tanit d’or à « Zeineb n’aime pas la neige » de la jeune talentueuse réalisatrice Kaouther Ben Hania, mais également l’organisation déplorable et le retour d’anciennes pratiques qu’on croyait révolues.
Sur fond de migration clandestine, « The Last of Us » [آخر واحد فينا ]brouille les cartes du réel et de la fiction. Il dessine en creux la rupture du contrat social, en ramenant l’ordre des existences à la loi du plus fort. Mais en plongeant son protagoniste dans un état de nature où l’homme serait un loup pour l’homme, Ala Eddine Slim ramène la politique à sa fable la plus originaire. Et c’est par là qu’il nous fait franchir le seuil d’une véritable expérience sensorielle. « The Last of Us » a reçu le prix de la première oeuvre de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage
Le 3 novembre, l’Association mères des disparus ont appelé à manifester devant le ministère des Affaires sociales pour réclamer la vérité sur leurs enfants perdus en mer au large des côtes italiens. Le 2 novembre, un collectif de bédéistes a clôturé une résidence d’artistes sur l’actualité de la migration en Tunisie.
« La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics », indique le préambule de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes communément appelée la Charte de Munich, principal document de référence en termes d’éthique journalistique. Mais en Tunisie, le copinage, synonyme de connivence affairiste, semble primer sur tout, au vu et au su de tout le monde. Le cas Chafik Jarraya en est la plus récente illustration. Eclairage.
Depuis le 30 octobre 2015, donner des cours particuliers, en Tunisie, en dehors des écoles et des lycées publics est passible d’une sanction disciplinaire. Or, il ne suffit pas de décréter une loi. Il faudrait avant tout préparer tout un cadre et une logistique pour l’appliquer.
L’Odyssée des alternatives Ibn Battuta a débarqué en Tunisie entre le 27 et le 31 octobre 2016. Pour la clôture de l’escale tunisienne, les organisateurs avaient prévu un concert de HK et Les Saltimbanks. La police locale en a décidé autrement. Le concert a été annulé. Nicolas Peillet, membre de l’Odyssée résume pour Nawaat l’escale tunisienne.
Derrière la modestie apparente d’un documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Zaineb n’aime pas la neige » ne passe pas inaperçu. En cinéaste de tête qui sait ce qu’elle veut, et qui veut dans les limites de ce qu’elle peut, Kaouther Ben Hania filme à hauteur d’enfant l’intimité d’une famille en pleine mutation. C’est un film solaire, aussi enneigées soient les épisodes de l’histoire qui s’y raconte. Primé fin octobre au Festival Cinémed de Montpellier, le film est en lice dans la compétition longs métrages de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage.
L’escale tunisienne de l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta, une mobilisation itinérante à travers la Méditerranée pour rejoindre la COP22 à Marrakech, a eu lieu à Gabès, bien que les bateaux aient accosté à Bizerte. Ce temps d’échanges et de débats autour d’un modèle économique polluant, humainement destructeur et autour des alternatives a permis de braquer l’attention sur la situation environnementale déplorable de Gabès, dans une période tendue, marquée par la mort d’un ouvrier de la STEG asphyxié par des émanations de la zone industrielle. Reportage
Le débat sur l’émission Andi Ma Nqolek [Quelque chose à te dire] après le passage d’une mineure violée par trois hommes de sa famille élargie est encore d’actualité. Entre les satisfaits de la sanction de la HAICA et ceux qui veulent porter plainte, les avis des féministes divergent. Un débat qui oppose, comme c’est souvent le cas, les différentes méthodes de militantisme féministe mais aussi le rapport de la société civile aux médias.
Notre Premier ministre est un technocrate. On aime ça, on aime pas, le problème est ailleurs : Comment demander à un représentant de la forme la plus délétère de la culture – la culture technocratique – d’ouvrir la plus importante manifestation culturelle de la capitale ? Demanderait-on à un lobbyiste de l’agriculture biotechnologique d’inaugurer un grand congrès de l’agriculture biologique et naturelle ?
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
Dis-moi, Lune, toi qui es si proche ce soir, toujours mystérieuse, encore indomptable
(jusqu’à quand se souviendront-ils que sur ta face, ils ne doivent pas écrire?)
Les frappes aériennes ciblant Daech à Syrte se poursuivent, tout autant que les révélations sur les activités militaires américaines en Tunisie. La dernière preuve a été apportée par des responsables américains, relayée par le Washington Post du mardi le 26 octobre. Alors que le discours officiel souligne une assistance militaire américaine limitée à la collecte d’information, le quotidien américain affirme qu’au-delà de ses « missions d’espionnage en Libye », les US seraient en train « d’ouvrir la voie » pour une base de drones armés en Tunisie.
Les bonnes intentions sont toujours louables. « Fleur d’Alep », le nouveau film de Ridha Behi se met aux aguets : pour dénoncer l’endoctrinement intégriste d’une partie de la jeunesse, le film brosse le portrait d’une mère-courage partie en Syrie à la recherche de son fils enrôlé dans le djihad. L’enjeu du film ? Gratter le vernis de cette réalité cruelle du moment. Mais cette bonne intention suffit-elle pour que Fleur d’Alep nous convainque ? Si la cause semble entendue d’avance, tout n’est pas gagné en revanche. Ce ne sont pas les déplacements de caméra sur un territoire miné qui diront qu’on s’inquiète pour rien. « Fleur d’Alep », est projeté aujourd’hui, vendredi 28 octobre, en ouverture de la 27ème session des Journées Cinématographiques de Carthage.