Dans sa résolution du 14 septembre 2016, le Parlement européen parle au nom d’une Europe résolue à aller de l’avant dans le libre-échange avec la Tunisie. Le secteur de l’énergie en point de mire.

Dans sa résolution du 14 septembre 2016, le Parlement européen parle au nom d’une Europe résolue à aller de l’avant dans le libre-échange avec la Tunisie. Le secteur de l’énergie en point de mire.
A l’occasion du deuxième US-Africa Business Forum cette semaine à New York, le président Béji Caid Essebsi rassure les investisseurs américains sur ses victoires face aux défis du terrorisme et de la corruption. Pour sa part, le Secrétaire d’Etat John Kerry a remercié le gouvernement tunisien pour sa « coopération dans la lutte contre le terrorisme ». Derrière les mots de la diplomatie, se cachent les vrais enjeux.
Hizb Ettahrir est « maître des îles Kerkennah ». La fausse nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre, d’abord sur les sites de désinformation et sur la bande FM, ensuite sur le petit écran. Le parti islamo-souverainiste radical a fini par trouver sur Attessia une légitimité qu’il cherche à acquérir, sans succès, sur le terrain à Kerkennah.
Redonner vie aux fripes en les transformant en klims, c’est le défi que s’est lancé un jeune entrepreneur avec cinq artisanes de Nefta.
La nouvelle loi de l’investissement a été adoptée le 17 septembre., à la satisfaction du gouvernement qui l’a proposée, de la majorité parlementaire qui l’a approuvée – en session extraordinaire -, des bailleurs de fonds qui l’ont exigée et des investisseurs qui, dit-on, l’attendaient. Pourtant, cette loi consacre la bureaucratie tant décriée, les inégalités régionales et la dépendance économique. Explications.
Lundi 19 septembre 2016, des dizaines de militants de la société civile ont accompagné Lina Ben Meheni devant le Tribunal de première instance de Medenine. Elle comparaissait devant le juge d’instruction pour « outrage à l’égard de fonctionnaires publics », suite à une plainte déposée par Maher Belgacem, ancien chef de la police judiciaire à Jerba et cinq autres agents de la police routière.
Cette photo qui, comme trop souvent les choses importantes, est passée largement inaperçue alors qu’elle dit l’essentiel. Notre révolution n’a pas été seulement une révolution des régions de l’intérieur. Mais la révolution des habitants de ces régions a été le ressort de sa radicalité. Elle a posé la question clé sans la résolution de laquelle aucune autre question fondamentale ne pouvait trouver sa solution. Voilà ce que dit en creux la banderole des artistes kasserinois.
Peut-être ne faut-il pas plus qu’une tête, sans corps et clouée sur une chaise roulante, pour arpenter les coulisses d’un régime politique rampant. En se fiant à la seule éloquence des images animées, « Diaspora » (2015) d’Alaeddin Aboutaleb dénonce avec élégance la confiscation de la révolution tunisienne. Projeté le jeudi 08 septembre 2016, dans le cadre des Rencontres cinématographiques de Béjaia, ce court-métrage met à nu, avec une rhétorique très subtile, un système politique faussement démantelé qui ne peine pas à reprendre du service.
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
La zone touristique de Gammarth, fantomatique depuis la révolution, reprend vie. Derrière les grands portails des clubs, un monde hors normes s’ouvre aux jeunes mais aussi aux plus jeunes ( moins de 18 ans ). En réalité, le commerce florissant de la musique électronique est l’arbre qui cache la forêt des psychotropes.
Plusieurs corps calcinés, des dizaines de blessés, une ministre de la Santé embarrassée et un chef du gouvernement perplexe ont fait revenir l’hôpital régional de Kasserine sur le devant de la scène médiatique. Aussitôt les cendres et la poussière de l’accident tragique de Khmouda, survenu le 31 aout, sont retombés, les médias dominants et des réseaux sociaux se sont tournés vers d’autres buzz. La grogne des Kasserinois, elle, couve encore dans les couloirs de l’hôpital mais aussi dans la rue. Radioscopie d’un hôpital malade.
L’Association de défense des oasis de Jemna reste, depuis sa création en 2011, illégitime aux yeux de l’Etat. Ce mois-ci, le ministère des Domaines de l’Etat et des affaires foncières, qui louait la ferme aux opérateurs privés avant 2011, a publié un communiqué menaçant d’annuler l’offre d’appels. Mais les habitants de Jemna s’y opposent fermement.
Tout en confirmant avoir subie des pressions de l’exécutif, la chaîne dirigée par Moez Ben Gharbia a assuré, dans un communiqué publié aujourd’hui, qu’elle diffusera « en entier » l’interview avec l’ancien président Marzouki « au moment opportun ». Retour sur une affaire dévoilant une crise de confiance aigue entre hommes de médias, responsables politiques et pouvoir exécutif. Une situation engendrée par un déficit de crédibilité de ces acteurs clés du débat public.
« L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul », aurait dit Gandhi. C’est un peu ce qu’on fait Cyril Dion et Mélanie Laurent avec le film documentaire « Demain » qui montre que partout dans le monde des solutions existent et que des individus expérimentent déjà des nouveaux mode de vie, de nouvelles façons de cultiver, d’enseigner, de produire de l’énergie, d’échanger ou de vivre en démocratie. Interview du co-réalisateur, Cyril Dion, à l’occasion de la diffusion du film à l’Institut Français de Tunis, aujourd’hui 15 septembre à 19h30.
Annoncée pour 2008, puis 2009 puis reportée à maintes reprises depuis, la mise en place de la carte à puce serait imminente selon des sources de la CNAM. Pourtant dans les faits, rien ne laisse présager cette “imminence” : pas de communication officielle, aucune concertation avec les éditeurs de logiciels de gestion de cabinets médicaux, d’officines ou de structures sanitaires privées ou publiques, aucune implication des organismes représentatifs des différents prestataires de services.
Depuis dimanche 11 septembre, les habitants de Fernana ( gouvernorat de Jendouba ) sont dans la rue contre le laxisme de l’État. Le même jour, Wissem Nasri qui s’est immolé par le feu, mercredi 7 septembre, est décédé à l’hôpital des grands brûlés de Ben Arous. Les habitants exigent l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de corruption dans la municipalité et de trouver des solutions concrètes au chômage et au développement à la commune.
Une célèbre agence américaine d’architecture, ARCFLY, a récemment publié sur sa page facebook le cliché de l’une des constructions anarchiques qui pullulent en Tunisie depuis la révolution et en titrant d’un ton sarcastique : « Il y’a un pays dans le monde où tous ses citoyens sont à la fois architectes et ingénieurs en génie civil. Devinez lequel ? ». Où sont les pouvoirs publics ? Sont-ils dépassés ? Ruinés ? Désœuvrés ? Sont-ils en train de réfléchir à une solution à ce massacre urbain ?
Que s’est-il passé réellement entre Youssef Chahed et Mongi Rahoui ? Peu d’informations intéressantes ont filtré à ce propos. Il en va de même, hélas, du premier congrès du Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad) qui s’est tenu le weekend dernier. De quoi y a-t-on discuté, sur quoi ont porté les divergences, quelles résolutions et quelles décisions politiques ont été prises. Pour se faire une opinion, un Tunisien « normal » qui se renseigne à travers les médias devra donc lire entre les lignes, supputer le sens des mots et des silences, tenter l’interprétation de ce qui se dit ou, faute de mieux, interroger un voisin qui a une vague parenté avec un sympathisant des Watads.