Dimanche 2 novembre, le nouveau paysage politique se dessine à vitesse grand V. C’est à Monastir que Béji Caïd Essebsi a décidé de lancer sa campagne électorale, lors d’une grande messe presque superstitieuse, au milieu des tombes, face au mausolée de Bourguiba, comme pour mieux signifier qu’en réponse à la peur du présent, on invoque un passé paternaliste. Au même moment à Tunis, Avenue Bourguiba et dans une salle du Colisée chauffée à blanc, des Tunisiens dont on ne peut pas dire qu’ils sont « islamistes » scandent en chœur « A bas le parti du Destour, à bas le bourreau du peuple », « Fidèles, fidèles au sang des martyrs », « Non au retour non à la liberté pour la mafia destourienne » ou encore « Ni RCD, ni Nidaa ».