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La LTDH : conflits internes sur fond d’ingérence

Le 8 octobre 2011, le nouveau bureau national de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme tient sa première réunion dans une ambiance tendue. Onze membres du bureau se retirent et publient un communiqué, dans lequel ils accusent les quatorze membres restants d’abus de pouvoir, d’appartenance politique et de dépassement du règlement intérieur. Des accusations graves, qui menacent la stabilité de l’association déjà confrontée à des problèmes d’organisation et d’efficacité.

Reportage à Jemna : la fête, loin de l’hystérie politique

En l’espace de quelques jours, Jemna, village perdu au fin fond de la Tunisie, est devenu un sujet de controverse quotidien. Le combat de ses habitants, dépeints par le système politico-médiatique comme des « hors la loi », des « dictateurs populistes », des « anarchistes » ou encore des « voleurs de bien public » , alimente les fantasmes les plus farfelus. Mais les détracteurs de l’expérience de Jemna n’ont pas pris la peine de faire le déplacement. Pour bien comprendre la situation, au-delà de l’hystérie que suscite la polémique, encore faudrait-il écouter attentivement les premiers concernés et examiner de près leur vécu et son contexte. Reportage.

روبرتاج: جمنة تجربة خارج قانون الثورة المضادة

شكّل إنجاز بتة صابة التمور لسنة 2016 لحظة مفارقة في تاريخ منطقة جمنة (قبلي). حالة احتفاء شعبي يوم الأحد 9 أكتوبر 2016 أسقطت قرار قضائي-سياسي عطّل انجاز البتة في موعدها. طابور طويل من المترجّلين نحو مكان انعقادها: أهالي جمنة، قافلة مساندة قدمت من العاصمة ومن أماكن أخرى، حقوقيون ورجال سياسة وأعضاء من مجلس النواب، فنانون وإعلاميون ونشطاء…روبرتاج فريق نواة.

S17 : séquestration forcée sous prétextes sécuritaires

Le S17 est une procédure utilisée par le ministère de l’Intérieur pour obliger des personnes suspectes d’informer l’Administration des frontières et des étrangers de leurs voyages en dehors du pays et à les retenir si nécessaire. Lundi 10 octobre, l’Observatoire des droits et liberté en Tunisie tiendra une conférence de presse à Tunis pour présenter sa dernière campagne, lancée la semaine dernière, sous le slogan Laissez-moi vivre ! qui dénonce l’interdiction abusive à des centaines de personnes de circuler d’une ville à une autre. La campagne de sensibilisation accuse le ministère de l’Intérieur d’abus de pouvoir et d’entrave à la liberté de circulation. En majorité islamistes, les victimes de cette procédure réclament la levée de la restriction de circulation ou la mise en place d’une méthode claire de recours juridique.

7ème congrès de la LTDH : de l’infiltration Rcdiste à la mainmise de Nidaa ?

Hier vendredi a démarré le septième congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme à Tunis et se poursuivra aujourd’hui et demain (1 et 2 octobre) à Hammamet. Le prix Nobel de la paix de 2014 semble bien loin. Après deux ans de retard, ce congrès se tient sous le thème « Tous les droits sans exclusion ni sélection ». Mais derrière ce slogan rassembleur, se cachent les craintes de mainmise des partis politiques, renforcées par la présence à l’ouverture d’un intrus : Le président de la République.

العاصمة: وقفة مساندة لأهالي جمنة وضد تجريم الحراك الاجتماعي

انتظمت مساء اليوم وقفة احتجاجية أمام المسرح البلدي بالعاصمة مساندة لأهالي جمنة ومنددة بتجريم وتحريم الحراك الاحتجاجي. شارك فيها نشطاء من المجتمع المدني والسياسي، وعدد من الأهالي وممثّلين عن جمعية حماية واحات جمنة.

Lina Ben Meheni : mon procès contre l’impunité des violences policières

Lundi 19 septembre 2016, des dizaines de militants de la société civile ont accompagné Lina Ben Meheni devant le Tribunal de première instance de Medenine. Elle comparaissait devant le juge d’instruction pour « outrage à l’égard de fonctionnaires publics », suite à une plainte déposée par Maher Belgacem, ancien chef de la police judiciaire à Jerba et cinq autres agents de la police routière. L’accusée considère ce procès comme « tentative d’intimidation de la part du ministère de l’Intérieur qui veut consacrer l’impunité de ses agents ».

Immolation de Wissem Nasri : la goutte qui fait déborder Fernana

Depuis dimanche 11 septembre, les habitants de Fernana ( gouvernorat de Jendouba ) sont dans la rue contre le laxisme de l’État. Le même jour, Wissem Nasri qui s’est immolé par le feu, mercredi 7 septembre, est décédé à l’hôpital des grands brûlés de Ben Arous. Les habitants exigent l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de corruption dans la municipalité et de trouver des solutions concrètes au chômage et au développement à la commune.

تغيّر لون ومذاق المياه: جفاف أم سوء استغلال وفساد؟

بعد الانقطاع المتكرّر للمياه في العديد من جهات البلاد خلال هذه الصائفة، شهدت مؤخرا بعض المناطق، المرناقية وباجة وبوسالم، تحركات احتجاجية مُندّدة بتردّي نوعية المياه. إذ لاحظ المواطنون تغيّرا كبيرا في رائحة وطعم المياه دون إشعار مسبق من الشركة الوطنية لاستغلال وتوزيع المياه، وهو ما عزّز الشكوك في تلوث المياه وعدم صلاحيتها للشرب.

العطش، من هاجس إلى خطر محدق

تناولت نواة في هذا الجزء من الحوار المطوّل مع الأستاذ محسن كلبوسي، الناشط في المجتمع المدني والمهتمّ بقضية المياه، محاور عديدة تتعلّق بمسؤولية الدولة في تفاقم أزمة العطش إضافة إلى تفاوت حجم التهديدات بين الأرياف والمدن.

Les droits des femmes, un combat politique

Le 13 août, fête nationale des femmes, revient, cette année, avec un nouveau souffle de résistance féministe. Pressentie pour légion d’honneur, Sana Ben Achour, ancienne présidente de l’ATFD, a refusé les honneurs de la présidence de la République. Par ailleurs, le projet de loi intégrale de lutte contre la violence contre la femme et la fille à l’étude depuis 2013 vient d’être adopté par le conseil des ministres.

Nuit de traque aux tagueurs au centre-ville de Tunis

La campagne #WeldekFiDarek a investi la rue, hier mardi, après avoir enflammé les réseaux sociaux dès samedi. La police a rapidement réagi en arrêtant Ghassen Bouazzi et Hamza Nasfi, deux jeunes militants de gauche convertis en tagueurs. Plus tard dans la nuit, Lina Ben Mhenni et Khalil Lahbibi, deux militants du collectif Manich Msamah ont été arrêtés aussi avec des affiches et de la colle comme pièces à conviction. Libérés le soir même, ils font tous l’objet de poursuites judiciaires.

La loi, la police et la liberté de disposer de son corps

Dimanche 28 juillet, Louay Ghazouani, 19 ans, trouve la mort tragiquement au Menzah 7. Alors qu’il était chez sa copine, la voisine les enferme à clé et appelle la police pour les dénoncer. Pris de panique, il essaye de sortir par la fenêtre pour aider sa copine à prendre la fuite. En passant par le balcon de son appartement situé au 4ème étage, il tombe et meurt sur le coup. Un drame qui a secoué Tunis depuis lundi.