Politics 2357

Tunisie 2014 : Les élections, fin de la transition démocratique ?

L’année 2014 fut une année électorale par excellence. Les dispositions constitutionnelles transitoires ont imposé la tenue d’élections législatives et présidentielles, avant la fin de l’année. La loi organique sur les élections et le référendum, de mai 2014, fut, âprement, discutée à l’Assemblée Nationale Constituante. L’une des questions majeures fut de savoir s’il fallait exclure ou pas les anciens Rcdistes de la course.

Récapitulatif autour de 2014, année charnière quant à l’avenir de la démocratie tunisienne.

Indiscutablement, ce qui va transparaître tout au long de ce récapitulatif autour de l’année 2014, c’est la faiblesse du rôle de l’institution judiciaire. 2014 fut l’année qui achève le premier cycle de la transition démocratique. Ce premier cycle durant lequel il a été principalement question d’élections, de Constitution, de Média, d’économie, de justice transitionnelle, de procès et de terrorisme. 2014 parachève ainsi ce cycle destiné à mettre la Tunisie sur les rails d’une démocratie moderne. Les chantiers ouverts sont gigantesques, tout autant que les attentes des citoyens.

Ennahdha – Nidaa : du mariage de raison au mariage de plaisir

L’issue du 34e conseil de la Choura avait quelque chose d’insolemment prévisible : le 10 janvier, en votant en interne favorablement à une participation au prochain gouvernement d’Habib Essid, Ennahdha confirme que depuis plusieurs mois, Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi jouent une partition à quatre mains, une partition savamment orchestrée, au mépris de tous les standards de compétitivité d’une démocratie saine.

خدعة الرقابة الدستورية ورئيس الحكومة المستقلّ : كل الصلاحيات بيد حزب النداء

يعتبر تعيين حزب النداء لرئيس حكومة من خارج إطاراته الحزبية أمرا مثيرا للتّساؤل خصوصا فيما يتعلّق بكيفية تمتّع الصيد بالصلاحيات التي يكفلها له الدّستور بعيدا عن التجاذبات السياسية وعن ضغوط وتوجيهات الحزب الفائز الذي كلّفه بهذه المهمة. وهنا يجدر التّذكير بتوزيع الصلاحيات بين المؤسسات الحاكمة الثلاث وهي : السلطة التشريعية، أي مجلس نواب الشّعب الذي حصل حزب نداء تونس وحلفائه على الأغلبية به، والسّلطة التنفيذيّة أي مؤسستي الحكومة بقيادة الحبيب الصيد ورئاسة الجمهورية التي فاز بها الباجي قائد السبسي.

الحبيب الصيد : رجل العهود الثلاثة رئيسا للحكومة

من المنتظر ان يتولى الصيد رسميا رئاسة الوزراء بعد شهر من الآن، ليس اول وزير داخلية يرتقي إلى رئاسة الوزراء إذ سبقه إليها بن علي وعلي العريض: رجلان يمثلان ابرز مثال لسلبيات صعود وزير الداخلية الى رئاسة الوزراء يحكم البلاد بمنطق امني تعسفي لا صوت يعلو في عهده فوق صوت المعركة.

La Tunisie a-t-elle raté son entrée dans le pluralisme politique ?

L’article 89 du chapitre consacré au pouvoir exécutif dans la nouvelle Constitution stipule que « Dans un délai d’une semaine après la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des représentants du peuple, de former le gouvernement dans un délai d’un mois pouvant être prorogé une seule fois ».

« Jurer ou parjurer ?» : Les serments constitutionnels reflets des régimes et des époques !

Voici une compilation sur deux siècles des dispositions constitutionnelles relatives aux serments des « gouvernants » de la Tunisie, de l’Algérie et de la France. Avec le recul, des serments qui reflètent, sans doute, autant de parjures que de violations de la part de ceux qui ont promis le meilleurs à leurs peuples… jusqu’à celui qui fuit la Tunisie un certain 14 janvier 2010.

Affaires Ayari / IVD : premiers symptômes d’un parti virtuellement hégémonique

Lorsqu’ont eu lieu en 2013 les assassinats de Belaïd et Brahmi, beaucoup avaient pointé du doigt « la responsabilité politique » de l’ex troïka, celle d’avoir « instauré un climat de violence verbale » propice à de tels actes. Aujourd’hui le débat fait rage s’agissant de la responsabilité morale et politique dans les deux évènements majeurs que sont l’arrestation de Yassine Ayari et l’obstruction de la Garde présidentielle face à l’Instance Vérité & Dignité. En incombe-t-elle à un pouvoir sortant aux abois, ou au nouveau pouvoir déjà virtuellement aux affaires depuis un certain temps ?

À la Marsa, la fin du marathon des urnes…

Voter par conviction ou voter pour sanctionner un des deux candidats. Ce fut la question que nous avons posée à quelques électeurs pour ce second tour des élections présidentielles. Alors que certains expriment leur confiance à leur candidat, d’autres ont voté aujourd’hui pour, simplement, accomplir un devoir citoyen ou pour éviter le « pire ».

الدورة الثانية للإنتخابات الرئاسيّة 2014: التونسي بين الإقتناع والإضطرار

وضعت الدورة الثانية من الإنتخابات الرئاسيّة التونسيّين أمام خيارات محدودة للإختيار بين المرشحيّن محمد منصف المرزوقي والباجي قائد السبسي. هذا الإنطباع لم يكن وليد العدم بل بعد أن قام فريق نواة بجولة بين عدد من مراكز الإقتراع في مختلف أنحاء العاصمة التونسيّة.

الدورة الثانية للإنتخابات الرئاسيّة 2014: هل هو تصويت عقابي؟

مع تقدّم الوقت، شهد الإقبال على عمليّة التصويت تحسّنا طفيفا وإن لم يرقى لمثيله في الانتخابات التشريعيّة أو الدورة الأولى للانتخابات الرئاسيّة. وقد حاولت نواة خلال تنقّلها بين أكثر من مركز إقتراع التعرّف على دوافع المواطنين للمشاركة في العمليّة الإنتخابيّة، والمقاييس التي اعتمدوها لتحديد اختياراتهم والتصويت لمرشح دون آخر.

تقرير: إقبال ضعيف وغياب ملحوظ للشباب في الساعات الأولى من الدورة الثانية للانتخابات الرئاسيّة

انطلقت صبيحة الأحد 21 ديسمبر 2014 عمليات الإقتراع للدورة الثانية من الانتخابات الرئاسيّة التي ستحدّد أخيرا إسم الرئيس التونسيّ القادم بعد أن أفرزت الدورة الأولى اسمي منصف المرزوقي، الرئيس الحالي، و الباحي قايد السبسي زعيك نداء تونس.

Vers un scrutin de l’irrationnel ?

L’inquiétante concurrence mémorielle perpétuée par la campagne électorale de Béji Caïd Essebsi le 17 décembre dernier n’a pas l’air d’émouvoir grand monde. En rendant hommage aux seules victimes du terrorisme, l’homme établit une hiérarchisation typique des révisionnismes historiques. Des relectures qui sont le propre des pouvoirs autoritaires, qui considèrent que l’Histoire commence avec eux.

Qui est le Jean-Marie Le Pen du paysage politique tunisien ?

C’est sans contradicteur, face à une chaise vide et un journaliste complaisant, que Béji Caïd Essebsi est apparu samedi soir sur al Hiwar Ettounsi. Il a expliqué notamment que s’il refuse un débat de l’entre-deux tours de la présidentielle, c’est qu’il considère que la situation tunisienne est comparable à la France de 2002, lorsque Jacques Chirac avait refusé un débat à Jean-Marie Le Pen avant le second tour…