Globe-trotteurs : les Tunisiens du bout du monde

Le globe-trotteur est un grand voyageur qui se veut aventurier. Mais contrairement à Indiana Jones, il explore le monde avec peu de moyens : un sac de couchage, une tente, des vêtements de rechange, une lampe torche, une boussole et une carte du monde. Certains tiennent également à s’équiper d’un bon matériel pour filmer l’expérience. Ils entreprennent chacun à sa manière, un long périple. Qu’est-ce qui pousse ces Tunisiens à tout plaquer pour explorer le monde ? Réponse en trois portraits.

El Banda / Sim Vand’art : Le graffiti, de la rue à la scène

Sim Vand’art, de son vrai nom Ismat Ben Moussa, est un graffeur tunisien membre du collectif hip hop Debo. En tournée avec les rappeurs d’El Banda depuis le début de l’été, son graffiti digital est esquissé en live en accompagnement du VJing de Saif Rais alias Godzy. Son style cru donne de la substance visuelle à une performance musicale poignante, tout en restant fortement attaché à la source originelle de sa création : la rue.

La constitution était trop belle…

Le programme d’action du président et de son Premier ministre est de faire en sorte que le parlement redevienne ce qu’il a été pendant près de 60 ans, une chambre d’enregistrement des décisions prises par l’exécutif ? La logique démocratique de la Constitution est bel et bien renversée. Ou, du moins, c’est vraisemblablement à cela que veulent nous conduire le zaïm apocryphe, le cheikh et l’ambitieux technocrate.

« Baganda » de Chokri Mabkhout : Politique du ballon rond

On le savait critique d’une gauche très gauche dans Ettaliani. Le voilà journaliste faussement distrait avec Baganda. En se penchant sur le football, ce sport de manchot tant boudé par l’intelligentsia, Chokri Mabkhout joue-t-il une nouvelle partie ? Ceux qui ont lu Ettaliani seront plus ou moins en terrain déjà connu avec ce nouveau roman “d’investigation”. Car, qu’il se fasse redresseur de tort ou observateur partial, Mabkhout enfonce toujours le même clou : il écrit moins pour tourner la page que pour lever un coin du voile.

Sinistrée, l’agriculture enregistre 2000 millions de dinars de pertes

Les agriculteurs ont compté leurs pertes pour la saison 2015-2016. Elles s’élèvent à environ 2000 millions de dinars. L’agriculture tunisienne navigue à vue. C’est le constat chiffré de Abdelmajid Ezzar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), dans sa conférence de presse tenue hier au siège de son organisation. Une saison chaude pour Samir Ettaieb, nouveau ministre de l’Agriculture.

Youssef Chahed : nouveau gouvernement, même incohérence

En dépit des discours prometteurs sur l’union nationale, le mercato politique a donné naissance à une composition gouvernementale dominée par les partis politiques au pouvoir. L’absence de compétences, le retour de plusieurs figures de l’ancien régime mais aussi l’ambition d’un grand nombre de députés à devenir ministres représentent les principaux traits du gouvernement Youssef Chahed.

Le mépris du peuple

Pendant des décennies, nous avons entendu les gouvernants répéter que « le peuple n’était pas mûr pour la démocratie » et les opposants déclarer qu’au contraire le peuple était désormais mûr pour la démocratie. Au lendemain d’une révolution initiée et développée par les couches les plus déshéritées du peuple, il me paraît d’autant plus odieux de penser encore à travers le prisme de la maturité et de l’éducation à la citoyenneté.

De la date de péremption d’un 3e gouvernement : Échange avec Mohamed Hamdi.

L’implosion de « Nidaa Tounis », tout juste après les législatives, a faussé le jeu politique. Ce dernier étant incapable de gouverner seul et trop divisé pour avoir un poids au sein d’une coalition quelconque, avec, de surcroît, une Nahdha qui se complaît dans l’accoutrement de l’ambulancier et l’on obtient tous les ingrédients d’un réel blocage politique. Face à ce blocage, nous voyons mal une issue hormis celle du recours à des législatives anticipées afin de dégager une nouvelle majorité à même de gouverner le pays.

Que signifie de se battre pour la Justice climatique au Maghreb ?

Je vais aborder trois thèmes dans cet article. Je donnerai pour commencer une idée des crises écologiques et climatiques que vit la région du Maghreb pour ensuite montrer comment elle a adopté la néolibéralisation de la gouvernance environnementale. Je finirai par une critique de certains concepts de “justice” utilisés pour parler des injustices existantes dans la façon de faire face aux dégradations environnementales et au réchauffement climatique global de nature anthropique.

Première édition du Festival du court au Kef

Le Festival du court au Kef, organisé par l’Association des arts pour le cinéma et le théâtre au Kef (ACT du Kef) se tient du 22 au 28 août 2016 dans sa première édition. Dans une démarche purement citoyenne qui vise à promouvoir le 7ème art, le festival projette des courts métrages dans cinq villages kefois ainsi qu’au centre ville. Dans les villages, une équipe d’ophtalmos sera sur place pour consulter les enfants et leur donner des lunettes par la suite. «Ainsi, lors des prochaines éditions du festival, ils pourront regarder les films sans flou», promet ACT du Kef.

La dictature de la nullité

Constitué en principe pour résoudre la crise, ce gouvernement est la crise. C’est un gouvernement sans queue ni tête, un gouvernement de l’impuissance, la dictature de la nullité. L’assemblage de n’importe qui avec n’importe quoi, voilà ce qu’on nous présente comme un gouvernement d’union nationale.