#Manich_Msameh – #مانيش_مسامح – ou le grand désastre de la justice tunisienne !

Que les auteurs du projet de la loi sur la réconciliation eussent eu consacré autant d’effort et autant d’énergie pour secourir cette grande sinistrée, qu’est la Justice tunisienne, nous n’en serions sûrement pas là aujourd’hui ! C’est ce que, déjà, depuis quatre ans, nous écrivons et rappelons sans relâche sur Nawaat. On ne rend pas la justice à coup de lois immunisant les infractions pénales au profit d’une catégorie de la population, mais en donnant les moyens à ladite justice pour faire son travail, quel que soit le “statut” social ou économique du justiciable. Il faut être littéralement aveugle et sourd pour ne pas […]

Derrière le projet de loi de réconciliation, Fathi Abdennadher, le juriste à tout faire de Ben Ali

Le nom de Fathi Abdennadher ne vous dit pas grand-chose et pourtant! Introuvable le jour où Ben Ali est tombé, ce juriste rôdé au traficotage des textes juridiques et aux tricheries électorales, reprend du service. Un document obtenu par Nawaat prouve sa complicité dans l’élaboration du projet de loi contre-révolutionnaire de réconciliation économique et financière, cousu dans l’antichambre du palais de Carthage, sous la houlette de Ridha Belhaj dir-cab de BCE.

Halima Jouini en grève de la faim : « Un logement décent pour tous »

Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS. Depuis 2013, Elle essaye d’obtenir un appartement plus grand pour accueillir sa belle-mère malade. La CNRPS refuse la demande sous prétexte d’insolvabilité. Pour le comité de soutien de Halima, cette grève de la faim est le cri de détresse de nombreux tunisiens victimes de l’injustice de la Caisse qui attribue les logements sans respecter les critères d’éligibilité et en donnant la priorité aux hauts fonctionnaires qui sont loin d’être dans le besoin.

#Manich_Msamah : Les mouvements de protestation entre le 27 août et le 8 septembre

Le 27 août 2015, des jeunes indépendants et des activistes de la société civile lancent la campagne #Manich_Msamah (Je ne pardonne pas). Dès son démarrage, elle a pu se décentraliser en formant des coordinations régionales dans les différents gouvernorats. La vague de protestation a atteint plus de 15 villes, en deux semaines. A travers cette carte et la présente synthèse, Nawaat propose un tour d’horizon de la campagne #Manich_Msamah dans les différentes régions ainsi que le relevé des infractions commises par les forces de l’ordre.

Nomination des gouverneurs : Le retour de l’Etat-Parti

Mardi 25 août 2015, les nouveaux gouverneurs ont prêté serment devant le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Le chef du gouvernement et le ministère de l’Intérieur ont annoncé trois jours plutôt la nomination de onze nouveaux gouverneurs et le changement d’affectation pour trois autres. Au sein de la coalition au pouvoir, ces nominations ont été accueillies avec tiédeur, voire circonspection à l’instar du mouvement Ennahdha et Afek Tounes. Sur les réseaux sociaux, une vague de contestation a dénoncé le retour en force des seconds couteaux de l’ancien régime.

Au JT de la Wataniya 1, blackout sur «Manich msema7»

Dans son édition du 1er septembre, le JT du 20h de la Wataniya 1 a, sciemment, omis la manifestation “Manich msema7” et sa répression brutale par la police. La rédaction de la première chaîne du service public a préféré donner la parole à la présidence de la République sur le projet de loi controversé de réconciliation économique et fiancière. Quant à la contestation populaire, elle sera fondue dans le politiquement correct.

La logique sacrée de Sa Sainteté l’État : Absolution pour les uns, anathématisation pour les autres

Sa Sainteté l’État tunisien, en bon souverain divin dispensant sa générosité céleste aux puissants malfrats bien lotis, a embrassé par sa sage providence les corrompus du passé en décrétant leur absolution de tous les péchés. Pour ceux qui disposent de l’argent, ceux qui volent de l’argent, ceux qui détournent de l’argent à leur profit et ceux qui l’empruntent au souverain pontife en prenant leurs jambes à leur cou, le chemin de la rédemption est bien tracé. La miséricorde leur est accordée, la vie éternelle est leur.

La politique de la liberté humaine vue par TTN

Liberté, démocratie, bonheur, prospérité, corruption… De plus en plus de thèmes font l’objet d’études quantitatives présentées, annuellement, sous forme de palmarès mondial. Inévitablement, les médias en parlent. Un exercice où les tentatives de vulgarisation glissent, parfois, vers la désinformation. Le journal télévisé de TNN (Tunisia News Network) est tombé dans ce piège, lors de son édition du soir du 30 août, à propos d’un rapport sur « l’indice de la liberté humaine ».

La fausse bataille du JT de 20 heures

Ce 25 août, à la fin du JT de la Wataniya I, Zina Khemiri annonce qu’elle ne présentera plus le 20 heures. La déclaration fait boule de neige sur les réseaux sociaux, transformée en démission par les médias dominants. Même les médias étrangers relayent sans vérification la fausse nouvelle.

L’Europe, un humanisme au-dessus de tout soupçon ?

Si l’immigration clandestine a toujours été, depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l’une des préoccupations essentielles des hommes politiques composant l’Union européenne, et notamment la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, il n’en demeure pas moins vrai que l’encouragement, à peine voilé, apporté aux « Républiques scissionnistes » pour sortir de l’Union soviétique était l’un des moteurs essentiels, le catalyseur déterminant qui a permis à cette nouvelle immigration de s’amplifier et de prendre l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui.

Photo Reportage : Lycée Mahmoud El Messaadi de Nabeul: scandaleux!

FONDÉ EN 1962, le lycée Mahmoud El Messaadi Nabeul, ex-lycée technique est le plus ancien ancien de la ville, mais aussi, en surface, le plus grand établissement secondaire en Tunisie et le second plus grand écrin en Afrique après le lycée Lamine-Guèye, ex-Van Vollenhoven à Dakar, Sénégal. Malheureusement, ce fleuron de l’enseignement secondaire sous nos cieux est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Nawaat vous propose, à quelque jours de la rentrée scolaire, un aperçu de l’état désolant du parking de cet établissement et de sa façade à travers un Reportage Photo réalisé par l’un des anciens de ce lycée. Portofolio :

«Nous n’accepterons jamais la méthode proposée pour classer les dossiers de corruption»

« Une commission clandestine de réconciliation économique et financière ». Voilà comment la coalition civile contre la loi de réconciliation qualifie la commission que Béji Caid Essebssi propose de gérer les dossiers de corruption et « tourner la page » en « urgence ». Dans ce que les opposants appellent désormais « la guerre déclarée du Président contre la justice transitionnelle », le projet de loi organique n°49 lié à la réconciliation dans le milieu économique et financier ne cesse d’alimenter un débat houleux entre une minorité résistante et une majorité partisane. Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, jeudi matin 27 août, par la coalition civile contre le projet de loi de la réconciliation, Le juge démissionnaire du tribunal administratif, Ahmed Soueb, ainsi que Abdeljelil El Bedoui ont exposé les défaillances du projet de loi aux niveaux constitutionnel, juridique et économique.

Nawaat dénonce le harcèlement de nos confrères Marocains par les autorités marocaines

Notre confrère Abdessamad Aït Aïcha de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI) devait être parmi nous, du 26 août au 07 septembre 2015, pour un stage au sein de notre média Nawaat. Or, le jour de son départ de l’aéroport de Casablanca, il a été empêché de prendre son vol pour Tunis, sans justification légale. Le harcèlement dont fait l’objet notre confrère M. Abdessamad Ait Aicha s’inscrit manifestement dans un mouvement plus large qui touchent nos confrères Marocains dont, récemment, la condamnation de Hicham Mansouri –lui aussi de l’AMJI – à une peine de 10 mois d’emprisonnement à l’issue d’un procès monté de toutes pièces.

Suite à la visite de BCE à Washington : Où en sont les relations tuniso-américaines ?

Ce mémorandum d’entente a été signé le 20 mai dernier à Washington entre la Tunisie, représentée par Mohsen Marzouk et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par John Kerry (Ministre des Affaires étrangères). Cette signature, sous le regard du président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, a provoqué une vague de controverses. Ces discussions argumentées autour du mémorandum d’entente se sont focalisées sur deux questions : Quelle qualité attribuée à Mohsen Marzouk lui permet de signer tel convention ? Et sur quoi porte ce document ?